The Blob (1988)

30 ans après Le Blob, un inévitable remake. Toutefois, cette version est une véritable petite réussite, surpassant largement l’original et sa suite ! Si l’histoire reste la même (un météore tombe près d’une petite ville et une grosse masse de gélatine vorace en sort avant de s’attaquer aux habitants), de subtiles changements rendent l’histoire bien plus intéressante.
Fini la niaiseries des années 50, place au côté rebelle ! Si l’on retrouve une majorette et son petit ami très “gentil”, ce dernier se verra très vite être dégagé de l’intrigue au profit d’un Matt Dillon en cuir noir plutôt proche des antihéros de John Carpenter. Plus agressif, le Blob lui-même l’est aussi. Relooké pour l’occasion en une masse bien plus dégueulasse, moins “lisse” et gagnant des propriétés corrosives permettant au réalisateur de se laisser aller à quelques excès de gore très bienvenu et franchement jouissif, comme ce pauvre type attrapé par le Blob alors réfugié dans les canalisations d’eau, le faisant passer par le trou d’évacuation de son évier pour l’amener à lui !

A cela on rajoute une dose de science-fiction à la X-Files (le Blob est cette fois un virus expérimental ayant mal tourné et le Gouvernement cherche à le récupérer), on soulage le spectateur de personnages crispants (le petit copain gentillet, le gamin tête à claques, on injecte une dose d’humour noir franchement poilant (le Blob qui régurgite un cocktail bu par ses victimes, un pauvre quidam à moitié digéré joue encore au yoyo, la serveuse qui retrouve le shérif mais pas de la manière dont elle l’aurait souhaitée…) et on verse cette fois dans le spectaculaire.
Si la gélatine était presque invisible dans le film original, on n’hésite plus ici à nous la montrer sous tout les angles, nous faire apprécier sa taille sans cesse plus imposante et à l’envoyer foncer dans le tas. L’attaque du cinéma et l’assaut de la chose sur la ville en fin de métrage sont ici bien plus impressionnants et portés sur l’action. Enfin on n’oublie pas l’habituelle fin en queue de poisson propre à la série. De la bonne grosse série B bien grasse, gore et musclée. Un must !

 

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