Dracula 3000: Infinite Darkness (2004)

Grosse réputation de navet, ce Dracula 3000. Alors que M6 vient de nous le diffuser, c’est avec un œil distrait que j’ai suivi l’aventure. Un compte-rendu pas très détaillé donc, mais qui répondra à la question: “Alors, c’est naze ou pas ?

L’histoire est (très très) simple: c’est quasiment celle du Dracula de Stocker, mais en l’an 3000. D’où Dracula 3000 (le Infinite Darkness pouvant facilement s’expliquer que l’espace, ben c’est comme la nuit, mais à l’infinie, parce qu’il fait rarement jour). Alors on retrouve la galaxie des Carpates et un grand vaisseau cargo qui s’appelle le Demeter, lequel a disparu depuis déjà 100 ans. Inutile d’en dire plus, vous l’aurez compris: c’est Dracula qui a décimé tous l’équipage.
Arrive l’habituel groupe de victimes potentielles, appâté par le gain, qui décide de monter à bord histoire de se faire un peu d’argent des fois qu’il y aurait des choses intéressante à bord. Équipage parmi lequel on trouve une Mina et un certain Van Helsing. Sur place ils découvrent un cadavre momifié ainsi qu’une cinquantaine de cercueils. Ni une ni deux, l’un d’entre-eux en ouvre un, pensant niaisement trouver des trucs de valeur dedans, et hop ! Il ne découvre que de la poussière mais se coupe, et son sang coule sur les cendres. Et sur la cinquantaine de cercueils, devinez quoi ? C’était celui de Dracula bien sûr ! Le mec qui n’a pas de pot quoi… Très vite, Dracula décime la troupe en les transformant un par un en vampires, et Van Helsing découvre alors que son ancêtre aurait déjà combattu cet être maléfique bien des siècle auparavant.

Un scénario en béton, servi par une mise en scène de malade: de longs dialogues déjà vu dans ce type d’histoire (“On va tous mourir” ou encore “Meurs sale vampire !” quand ce n’est pas “Je suis sûr que vous êtes l’un d’entre eux !”), des acteurs qui courent pendant trois heures dans de jolis couloirs vides, un Dracula ridicule habillé comme pour l’opéra, du cabotinage en masse et de fausses bonnes idées (en l’an 3000, la Religion a été interdite et plus personne ne sait ce qu’est un crucifix ou un vampire). Dans ce foutoir, on trouve heureusement pas mal d’éléments hilarants. Certains dialogues sont tout bonnement magnifique:

En désignant un crucifix dans la main d’un cadavre.
C’est quoi ça ?
Un plus en métal !

On a également droit à Dracula qui pique un sprint dans des couloirs vide (quel prédateur !) ou encore a quelques retournements de situations cocasses quand: Van Helsing devient un vampire, la blondasse de service n’est pas vampirisée parce qu’elle est en fait un robot, le Black de service s’en sort (!) et va même pouvoir se taper une cyborg « Pute Programmée » (et il en pleure de joie), et le vaisseau explose carrément au final, n’épargnant personne.
Mais le plus incroyable reste le casting lui-même: on y retrouve Casper Van Dien en Van Helsing (on est loin de Starship Troopers, mais proche de Python), l’ex-Playmate et sauveteuse d’Alerte à Malibu Erika Eleniak dans le rôle de la bimbo cyborg (qui bien sûr ne porte pas de sous-tif sous son débardeur, afin de bien nous montrer ses prothèses mammaires balloter à chaque pas… C’est beau le silicone), le grand Tommy “Tiny” Lester (déjà vu dans Jackie Brown, Wishmaster 2 et Soulkeeper) en… héros ! Et qui ose même sortir un “Je vous est à l’œil !” (parce que le monsieur est borne en réalité), tandis que le rapper Coolio vient là pour cabotiner et allonger sa filmo de nanars (après Le Couvent, Red Water et Ptérodactyles) et que l’immense Udo Kier (oui, oui !) vient faire une apparition en début et fin de métrage (lui qui fut Dracula dans le très bon Du Sang pour Dracula, ça fait mal quand même). Hallucinant !

Ce qui aurait pu être un gros navet devient donc un sympathique petit nanar, certes pas terrible, mais quand même bien fendard. De toute façon, on a connu pire…

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