De très belles choses dans cette comédie coproduite entre la Turquie et l’Allemagne. Süperseks, ou en France Téléphone Rose, raconte l’histoire d’un jeune turc vivant à Hambourget devant rembourser une dette importante à son oncle. Sans que sa famille ne le sache, il monte alors une boite de téléphone rose qui va plutôt bien fonctionner, mais voilà que parmi ses employées se retrouve la jeune femme dont il est amoureux, professeur de danse orientale, qui ignore tout de la situation… C’est Marie Zielcke qui interprète le rôle féminin et performe la très belle danse du film, laquelle se veut particulièrement originale. Il s’agit d’une danse du sabre effectuée avec une petite épée, la chorégraphie adoptant ici le maniement propre à cette arme dans les mouvements au lieu d’une utilisation traditionnelle. Le spectacle semble ainsi être un dérivé du kata (une forme gestuelle dans les arts-martiaux) mixé avec des gestes typiques de la danse orientale.
De manière amusante, on pourrait presque assimiler la danseuse à un ninja effectuant son entraînement de manière un peu spéciale, tant le mélange du katana et du costume noir évoque ces assassins mystiques ! La tenue se compose en fait d’éléments classiques: sarouel, foulard et ceinture de pièces, ainsi qu’un voile couvrant le soutien-gorge habituel. Mais l’assemblage est tout aussi surprenant que la chorégraphie. Il est regrettable que Süperseks ne mette pas en scène d’autres danse alors que cette dernière est une simple répétition du personnage principal féminin, qui est professeur. En revanche nous aurons droit à un bref aperçu de ses cours avec ses élèves pour un spectacle à plusieurs danseuses. La scène est bien trop courte pour vraiment en profiter, mais nous avons tout de même droit à de jolis costumes et quelques mouvements avant que le film ne passe sur autre chose.
Comme toujours, je vous livre une vidéo qui reprend la danse “ninja” de Marie Zielcke, avec en bonus la répétition des élèves (très courte) et un autre petit extrait où l’une des fillettes s’amuse chez elle. Oh et pour l’introduction, avec la petite fille et la chèvre, c’est uniquement parce que je trouvais l’image très mignonne avant que ne débarque l’autre type avec son couteau !
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