Apparition surprise là encore, au cœur de ce drame historique retraçant la vie amoureuse de Jeanne la Folle et Philippe de Habsbourg au XVIème Siècle. L’intrigue se concentre sur la relation tumultueuse des deux amants, le roi délaissant son épouse qui devient maladivement jalouse avec le temps. La belle danseuse Maure fait son apparition durant l’une des escapades du Roi, se produisant sur la scène d’une petite taverne. Dans le film elle est incarnée par la sublime Manuela Arcuri, actrice italienne qui n’hésite pas à dévoiler tous ses charmes lors d’une scène de nue. Alors que son rôle devient plus important par la suite, sa prestation se limite cependant à sa scène d’introduction, malheureusement bien trop courte. Le budget confortable de la production permet un jolie costume très riche en détails qui donne toute sa sensualité au personnage.
La femme est belle et envoûtante (littéralement, puisque le film la montre plus tard pratiquer la sorcellerie pour garder son amant auprès d’elle), et c’est ici le plus important. Toute l’atmosphère magique de la danse opère par cette beauté et cette grâce qui se dégage de la performeuse. Les mouvements sont en revanche assez limités. Quelques ondulations, quelques gestes de base, mais c’est tout. Une partie de la chorégraphie disparaît hélas au profit de scènes de dialogues entre d’autres personnages et la danseuse apparaît assez souvent en arrière-plan malgré quelques prises de vue plus travaillées.
Techniquement parlant c’est donc assez faible, mais ce qui marche est l’ambiance. Certes il serait facile de dire que le personnage est composé pour être perçue comme une séductrice, tentatrice, sur un point purement sexuel (puisque c’est son rôle dans l’intrigue), mais la grâce de Manuela Arcuri et sa tenue élégante la place au-dessus de ça. Pour cette simple raison, cette courte apparition vaut le coup d’œil même si l’idée de base est certainement un peu plus douteuse à l’origine…
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