The Hazing (2004) | Dead Scared

ROAD TO HALLOWEEN

 

 

The Hazing

(2004)

 

– The book is evil !
– And it will be punished, we’ll all take turns spanking it later.

 

 

Avec The Hazing, le réalisateur du très sympathique There’s Nothing Out There poursuit dans la direction du film d’horreur semi parodique et, s’il ne parvient pas à égaler son opus précédent, il livre un amusant clone de Night of the Demons. Il y invite rien de moins que Brad Dourif dans le rôle de l’antagoniste ainsi que la pin-up Tiffany Shepis, laquelle dénude tout naturellement sa poitrine. L’amateur éclairé pourra également y reconnaître le jeune Parry Shen, vu dans Hatchet I & II, mais sa réputation n’étant pas encore faite, pas la peine de s’y attarder.

 

 

Un peu d’exposition tout d’abord. Il est donc ici question d’un livre antique, un grimoire dont on ne sait pas très bien s’il a été conçu par Dieu ou par le Diable (euh, probablement la seconde option si vous voulez mon avis) et qui contiendrait des formules permettant de libérer les âmes du monde matériel et d’échapper à la mort. On apprend notamment qu’en des temps très anciens, un groupe de moines se fit corrompre par ces pouvoirs, utilisant le livre pour quelques rites innommables avant que l’un d’entre eux ne tente en vain de le détruire. L’ouvrage est désormais entre les mains du Pr. Kapps, joué par Brad Dourif, lequel compte bien l’utiliser en cette nuit d’Halloween.

 

 

D’emblée nous le retrouvons en plein jeu de séduction avec la belle Brooke Burke (Playmate et épouse de David Charvet), laquelle n’hésite pas à enfiler une tenue de danseuse orientale pour le charmer. Bon point, même si Chucky n’est intéressé que pour la sacrifier et se libérer du monde physique. Malheureusement pour lui, son plan est interrompu par l’irruption de deux jeunes en quête de son grimoire et il se retrouve accidentellement empalé en tentant de se débarrasser d’eux. Aux portes de la mort, il est emmené à l’hôpital d’où il parvient à prendre une forme astrale…

 

 

Le livre, lui, est dérobé par une bande d’étudiants en pleine séance d’initiation pour leur fraternité (d’où le titre The Hazing, le bizutage). L’objectif, pas bien méchant, vise à récupérer divers objets en pleine ville avant de passer la nuit dans une maison réputée hantée depuis qu’un crime y fut commis il y a bien longtemps. Pas de quoi ramener Acid Sid d’entre les morts, mais bien sûr les membres de la sororité comptent effrayer leurs victimes avec quelques effets spéciaux. Et tandis que les deux responsables de la mort de Kapps tentent de cacher leur secret, l’esprit de leur victime s’introduit dans la maison afin d’utiliser le grimoire. Apparaissant sous la forme d’un fantôme verdâtre, il commande à l’un de ses agresseurs de lire un passage qui lui permettrait de rejoindre l’autre monde…

 

 

Le reste du scénario est pour le moins évident. Comme dans Evil Toons, Witchouse et n’importe qu’elle copie d’Evil Dead, s’ensuit possession démoniaque et portail entre le monde des vivants et celui des morts. Ici Kapps investit le corps d’un adolescent, lui donnant ongles longs et sourcils broussailleux au passage, et s’amuse à tourmenter ses victimes avec ses pouvoirs démoniaques. Un étudiant se prend une fléchette géante en pleine tête, une jeune femme froide et insensible se fait tripoter par un mannequin avant de prendre elle-même la consistance de plastique… Kapps s’apparente à Freddy Krueger avec ces mises à mort inventives et ses blagues foireuses. “Pussy got your tongue ?” lance t-il à un jeune chaud lapin qui a justement dû s’amputer de sa langue après une séance de cunnilingus pour le moins cauchemardesque.

 

 

A la manière d’un Night of the Demons où Tiffany Shepis remplacerait Angela, The Hazing ne s’embarrasse pas un seul instant de premier degré et vise le délire absolu, avec beaucoup d’humour et d’effets sanglants. Une bimbo passe son temps à se prendre les têtes coupées de ses amis dans les pieds, une photo de Bruce Campbell apparaît ensanglantée avec la mention “Not Groovy”, les protagonistes costumés refont l’ouverture de Reservoir Dogs, et que dire de cette scène tout droit sortie d’une parodie: après avoir détruit l’hôte de Brad Dourif, nos survivants réalisent qu’ils n’ont pas pensé au fait que l’esprit peut désormais s’abriter dans un autre corps. Le cadavre se relève alors immédiatement, s’écriant “Vous auriez dû !” avant de retomber raide mort à nouveau. Pas de doute, nous sommes bien là dans le même univers délirant que There’s Nothing Out There.

 

 

Et puisque nous sommes à évoquer les bons moments, il m’est impossible de ne pas parler du moment d’anthologie du film. Vous vous souvenez lorsque je parlais un peu plus haut d’un cunnilingus cauchemardesque ? Il se trouve que notre maléfique professeur va jouer un sacré tour de cochon à la (fausse) bimbo de service en donnant une vie propre à la langue de son partenaire, alors que celui-ci pratique le sexe oral avec elle. L’organe s’allonge à la manière d’un dessin animé, devenant un tentacule vigoureux façon Killer Tongue qui ne rechigne pas à poursuivre son activité ! Son propriétaire n’a d’autre choix que de le sectionner à coup de dents, sa compagne en plein extase ne réalisant même pas la situation.

 

 

Et la scène ne s’arrête pas là car débarque soudainement l’une des dirigeantes de l’initiation, pensant interrompre ses camarades en plein coït en les effrayant avec une tronçonneuse. L’amputé se saisit alors de l’outil pour mettre en pièces lui-même ce morceau d’anatomie indépendant, sous le regard effarée de sa belle qui se faisait léchouiller le visage par la chose. A la manière de la main de Ash dans Evil Dead 2, la créature reviendra plus tard dans le film pour hanter la jeune femme, lui arrachant un morceau de vêtement lui servant de mini-jupe…

 

 

Sans temps morts et généreux, The Hazing se laisse suivre avec bonne humeur et surpasse sans problème bon nombre d’imitateurs d’Evil Dead. Et avec son ton volontiers déconneur, il est le digne successeur de Night of the Demons 2, forcément plus sympa à voir que le pathétique troisième épisode ou le récent remake. Et sinon vous pouvez toujours vous le faire un double feature avec Le Couvent de Mike Mendez.

 

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