KATRINA
(France, 1997-1999)
Réalisation: Bruno Estragués
Scénario: Valérie Estragués, d’après une histoire de Bruno Estragués
Musique: François Bayo
Avec: Syndie Couturier, Bruno Estragués, Oum-Habib Yakar, Ludovic Goujon, Vincent Schaffauser
1792. Katrina, vampire las de vivre seule, va faire de Loreen sa compagne résignée en transformant son frère Sevren. De là naitra l’amour passionée de Katrina et Sevren. 1998. Un adolescent obsédé par les vampires découvre qu’ils existent pour de vrais, mais personne ne le croit.
Un film amateur qui cumule de nombreux défauts. Notamment le scénario qui, bien que se déroulant sur deux époques différentes, n’est guère consistant. On voit pourtant bien l’influence de deux films: Entretien Avec un Vampire pour les états d’âmes des créatures des ténèbres (mais Ô combien peu intéressant), et Vampire, Vous Avez Dit Vampire ? pour le fan découvrant l’existence de vrais suceurs de sang (mais en moins comique). Ce film évite aussi différents éléments qui apportent à l’essence du vampirisme, comme le sexe, la sauvagerie ou le gothisme… Estragués tente quand même de montrer qu’il s’y connait en citant des oeuvres comme Aux Frontières de l’Aube, Une Nuit en Enfer ou Bram Stocker’s Dracula, et en montrant différents livres sur le thème (Anna Rice, le magazine Mad Movies). Mais rien n’y fait, Katrina est raté car tourné trop vite pour profiter du succès du film précédent du réalisateur: L’Appel de la Nuit. En fait, la seule référence vampirique vers laquelle se rapproche Katrina est, mais involontairement, les films de Jean Rollin pour la lenteur et le jeu approximatif des comédiens (mais sans l’atmosphère, ni l’ambiance littéraire). Après ce film, Estragés persévéra dans le genre avec d’autres titres comme Killer Legs ou Vampyr.
Katrina est la seconde réalisation de Estragués. Il n’avait que peu de moyens, la recherche d’une aide financière n’ayant pas abouti (il a d’ailleurs vu son montage être retardé par ce problème). Par conséquent, la production ne possède pas d’effets techniques très développés. Concernant le casting, certains rôles sont assurés par des personnes qui auraient déjà eu une expérience dans le domaine théâtral, ce qui aurait réduit le nombre de prises habituellement nécessaires pour des scènes complexes. Le résultat à l’écran n’est pourtant pas très convaincant à ce niveau là. Le matériel était limité à un caméscope Hi-8 et à quelques projecteurs. Le dimanche 16 mai 1999, l’acteur Vincent Schaffauser décède tragiquement. Le film lui est dédié. La bande-annonce de Katrina aura été sélectionnée pour les 20ème Rencontres Internationales de Vidéo de Cabesty (2000), mais ne fut pas diffusées par manque de participants. Elle fut présentée plus tard lors d’une soirée vidéo-bar, et fut aussi sélectionnée pour le Festival de Toulon (Cartoonist, 2000). La première projection aurait été un grand succès (la salle comble et le public satisfait).
LA SCENE: Si le générique de début est un morceau d’anthologie, mais que l’on ne peut pas vraiment le compter, il n’y a pas de scène en particulier. A moins que l’on parle de cette séquence où deux chasseurs de vampire pénètrent dans la demeure de Katrina, s’apprêtant à tuer les suceurs de sang, et la réveillent lorsque l’un d’eux trébuche sur un cercueil. Inattendu, ça c’est sûr.
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