Kannibal (2001)

Kannibal (8)

 

Kannibal

(2001)

 

Kannibal (6)

 

Kannibal (4)

 

Un mockbuster anglais de Hannibal, bien avant que ce style ne devienne la spécialité de la Asylum. Le cannibal en question est une copie carbone de Lecter mais celui-ci opère en toute impunité car travaillant comme médecin légiste pour la police britannique. Il y a un peu de Dexter avant l’heure là-dedans puisque notre tueur en série s’en prend aux membres d’une mafia russe spécialisée dans le trafic de drogues et de films porno. Les dernières minutes révèlent même qu’il est une sorte de vigilante cherchant juste à venger la mort de sa femme enceinte, accidentellement tuée lors d’un braquage orchestré par l’organisation. Mais notre bonhomme n’est pas un anti-héros pour autant, confirmant qu’il prend plaisir à tuer son prochain et n’hésitant pas à abattre un gamin l’ayant surpris en pleine opération. Comme son modèle il a tendance à mordre le visage de ses proies et à cuisiner leurs organes avec un bon chianti, mais cet élément est souvent laissé en plan, sorte d’obligation à remplir qui n’a jamais sa place dans l’intrigue. Parmi les emprunts à la saga citons une séquence se déroulant à Florence où un détective privé retrouve l’assassin cachée sous une fausse identité, un pseudo Mason Verger défiguré qui est ici une femme? et une référence au Silence des Agneaux lorsque Clarice rencontre Hannibal en prison en guise de conclusion. Citons aussi un clin d’oeil à Orange Mécanique avec des légistes tout en blanc sur les lieux d’un crime, et Linnea Quigley (elle aussi serial killer et cible d’intérêt du protagoniste) imite Charlotte Rampling dans Portier de Nuit en se mettant topless avec des bretelles cachant ses seins.

 

Kannibal (5)

 

Kannibal (2)

 

Comme à son habitude elle dévoile pleinement sa poitrine, mais se retrouve dans le rôle d’une psychopathe lesbienne plus brutale qu’à l’accoutûmé, violant ses victimes et gardant leurs poils pubiens comme trophés. La grande Eileen Daly (Razor Blade Smile) joue sa maitresse jusqu’à ce qu’elle finisse crucifée et éventrée dans une église. La production, incroyablement cheap, ne peut se permettre de gros effets gores et il faudra se contenter des mêmes cadavres mutilés caoutchouteux encore et encore, et aussi hélas d’un montage qui tente de palier au problème et à la réalisation mollassone par des effets clipesques mal branlés qui abusent de plug-in digitaux encore très primitifs. Le film ne se fait aucune faveur non plus en restant dans un premier degré mortuaire et le tout ressemble parfois à un épisode de Urban Gothic qui serait un peu plus trash que d’habitude. Reste ce passage où une actrice porno en plein tournage de nazisploitation éclate de rire devant la taille du pénis qu’elle doit sucer, et si l’interprète du cannibal (le réalisateur lui-même) ne fait que singer Anthony Hopkins, il faut avouer qu’il s’y prend plutôt bien et possède la gueule de l’emploi. Lucien Morgan, vu dans le faux porno du Loup Garou de Londres, incarne un inspecteur de police dépassé par l’affaire, joue comme une patate et porte le monocle sans raison légitime.

 

Kannibal (3)

 

Kannibal (7)

 

 

GALERIE

 

Kannibal (9)    Kannibal (1)

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