GET CARTER
(USA, 2000)
Réalisation: Stephen T. Kay
Scénario: David McKenna, d’après le roman Jack’s Return Home de Ted Lewis
Musique: Tyler Bates, Paul Oakenfold
Avec: Sylvester Stallone, Rachael Leigh Cook, Rhona Mitra, Mickey Rourke, Michael Caine
Jack Carter est un collecteur de dettes. Un malfrat qui n’hésite pas à recourir à la violence brutale. Lorsqu’il apprend la mort de son frère, apparemment tué dans un accident, il se décide à revenir à Seattle pour renouer des liens avec sa belle-soeur Gloria et sa nièce Doreen. Et aussi enquêter sur la mort de son frère.
A l’origine de ce film, on trouve le Get Carter de Mike Hodges, polar britannique réalisé en 1971, brutal, nihiliste et froid. Michael Caine y interprétait le rôle principal. Ce remake reprend les grandes lignes mais transpose l’action aux États-Unis. On passe des Seventies à une époque flirtant avec le Net, des pubs anglais aux bars branchés, d’une réalisation sèche à une mise en scène ultra stylisée, d’un porno en 16mm à un CD-Rom érotique… Encore une fois, le remake se révèle désastreux et on se demande pourquoi on ose transformer un chef d’oeuvre en navet. Le nouveau Get Carter se base sur les effets du montage, en rajoutant un maximum au début du film, pour disparaitre progressivement, comme si le monteur avait finalement décidé que s’amuser à rajouter des effets de style était beaucoup trop long. Le film est édulcoré au point de retirer pratiquement toute forme de violence (par exemple Carter défenestre un type hors champ, la mort de son frère se fait par flashbacks rapides, sans violence, quant a ce qui devait être un film porno, on n’y voit que trois femmes aux seins nus prendre une douche).
Comme le veut la tradition des remakes américains, la star du film original a le droit à un petit rôle dans cette nouvelle version. On retrouve donc Michael Caine en adversaire de Carter. Et c’est peut-être la seule bonne idée de ce Get Carter inutile: faire de Michael Caine, l’ancien interprète de Carter, son ennemi. Un Michael Caine qui n’est cependant pas très en forme (encore moins bon que dans Les Dents de la Mer 4), tout comme Stallone qui n’est pas non plus dans sa plus grande performance. Le seul qui parvient à rester cool, c’est Mickey Rourke, bien que cette interprétation ne soit pas sa meilleure (mais tout ceci est peut-être dû à un réalisateur incapable de gérer son film correctement, que ce soit la réalisation, le montage ou la direction des acteurs). En bref, un film complètement raté qui ne va jamais jusqu’au bout, préférant la suggestion que la violence.
LA SCÈNE: Le combat entre les deux titans Stallone et Rourke, cependant beaucoup trop rapide et qui aurait pu être bien meilleur. C’est peu.
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