Bellydance in Capitaine Conan (1996)

 

Dans le film Capitaine Conan de Bertrand Tavernier, une drame historique se déroulant durant la prise des Balkans, se trouve cette très courte scène de danse dans un restaurant. Une apparition anecdotique tant elle est expédiée en quelques secondes et absolument pas mise en valeur. Le gros problème vient déjà de son introduction, où le présentateur du spectacle décrit la performance que s’apprête a voir le public comme “une danse, hum hum, artistique”, sous-entendant grossièrement qu’il ne s’agit que d’un numéro de charme sans valeur. Passe encore cette désignation, l’histoire se déroulant peu avant les années 20 à une époque où la danse orientale était bien généralement perçue comme une forme de séduction à des fins purement sexuelles. Le soucis c’est que le réalisateur ne semble pas du tout intéressé par la mise en scène a cet instant précis.

Pourtant renommé dans le monde du cinéma français, Tavernier filme ici très platement sa danseuse en seulement deux plans différents, champ et contre-champ, ne jouant jamais sur l’ambiance, la musique ou quoique ce soit. La femme apparaît, entame son numéro et se fait interrompre immédiatement a tel point que l’on se demande pourquoi perdre son temps avec son numéro. Quant à la chorégraphie, elle est tout aussi inexistante. La performeuse, Juliana Ciugulea (qui ne fit qu’une seule autre apparition dans sa carrière), ondule vaguement les hanches et les bras, et marche de la scène jusqu’à la table où se tient le personnage principal. Point barre. Non, ce n’est pas de la danse. Capitaine Conan n’offre ainsi rien, ni costume intéressant, ni charisme, ni ambiance, ni mouvements. Ces quelques secondes sont inutiles tant à l’intrigue qu’aux intéressés de la danse. A éviter.

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