LA FEMME ARMÉE
Lethal Woman
(USA, 1988)
Réalisation: Christian Marnham
Scénario: Michael Olson et Gabriel Elias
Musique: Meir Eshel
Avec: Merete Van Kampe, Robert Lipton, Shannon Tweed, James Luisi
Après avoir été violée par son supérieur et avoir échouée son procès, une ex-militaire réunit plusieurs femmes victimes des hommes sur une île paradisiaque. Elle y invite toutes les personnes ayant participé à son procès, les chasse comme du gibier puis les exécute. Les autorités militaires, suite aux disparitions de plusieurs membres d’entre-eux, envoient un homme enquêter…
Une série B reprenant grosso-modo la trame des Chasses du Comte Zaroff version féminine et sûrement influencée par Predator, réalisé un an plus tôt. Plutôt mou (quelle transition !), ce film donne parfois l’illusion au spectateur qu’il regarde un épisode d’une vieille série genre Agence Tous Risques ou Mission: Impossible. Aucun effet ne vient égayer la mise en scène et le métrage est terne et mal filmé (conter-jour !). Les acteurs ne sont guère convaincants, et surtout pas le héros, un mâle costaud, astucieux et séduisant, qui donne au film une sale atmosphère misogyne (il faut le voir jouer les Rambo et exterminer toutes les femmes de l’île, notamment celle qui se retrouve empalée par l’anus sur une branche).
Les têtes simulant les décapités ne sont guère crédibles et c’est finalement l’ennui qui accompagne le spectateur durant une intrigue convenue d’avance, où le héros se met dans la poche une jeune femme pas si méchante, l’emmenant avec lui à la fin. La seule chose qui puisse surprendre le public, s’il reste jusqu’au bout du générique de fin (rester jusqu’au milieu du film tient déjà du miracle) c’est un écriteau où le réalisateur dédie son film à sa femme et à ses enfants (avec un navet pareil, ils n’ont pas de quoi être fiers) !
LA SCÈNE: Quand le héros descend à la cave, découvre les têtes de toutes les personnes tuées sur l’île, et réalise en même temps que le spectateur que la viande qu’on lui avait proposé lors du dîner devait sûrement appartenir aux victimes (et on a déjà un doute pendant le repas).
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