Kickboxer 3: The Art of War (1992)

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Kickboxer 3: The Art of War

(1992)

 

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Sasha Mitchell et Dennis Chan reviennent pour un troisième volet sans Tong Po et n’ayant pas grand chose à voir avec les arts martiaux. Sous la plume du scénariste de Leprechaun 4 (celui dans l’espace), le duo s’envole pour le Brésil afin de poursuivre la carrière professionnelle de David Sloan mais se retrouve à jouer les babysitters pour quelques gamins défavorisés croisés dans la rue. Lorsqu’une adolescente est kidnappée par un mafieux local, trafiquant de femmes, ils mènent l’enquête contre l’avis de la police et découvrent que le responsable est aussi le manager de celui qu’ils sont censés affronter. Prenant à cœur la philosophie de L’Art de la Guerre (d’où le sous-titre) où il est dit qu’il faut savoir s’adapter sur le champ de bataille, nos héros n’hésitent pas à abandonner le kickboxing et prendre les armes pour lutter contre les criminels.

 

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Une drôle d’idée puisque cela va à l’encontre de la philosophie de Xian depuis le premier opus, et lorsque le vieux maitre lui-même s’empare d’un Beretta pour exécuter une demi-douzaine de gardes, on peut se demander pourquoi il s’est embêté à entrainer Jean-Claude Van Damme ou son successeur alors qu’il aurait pu zigouiller Tong Po de cette manière. Bien sûr l’aspect “combat” n’est pas complètement ignoré et l’antagoniste force Sloan à affronter son champion sur le ring, mais l’affaire est expédiée en cinq minutes et le gros du film est dédié à la relation improbable des héros, qui ne ressemblent plus à ceux que l’on a connu auparavant, et à leur recherche de la disparue. On s’ennui poliment et même la grande idée du film, l’entrainement corrompu de Sloan par l’antagoniste qui cherche à le briser, ne va pas bien loin. Notre bonhomme fait du footing avec un sac à dos rempli de cailloux, du ski nautique sans skis et creuse un trou profond sous le soleil.

 

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Dommage car l’arrivée au pays se montrait prometteur avec l’introduction de la Capoeira comme nouveau style potentiel, et avoir Sloan être confronté à une jeunesse en perdition avec ce gamin brandissant un cran d’arrêt pour le repousser était intéressant, et en raccord avec ses principes d’éducateur de Kickboxer 2. Le personnage est désormais plus bêta et comique, comme si Sasha Mitchell se contentait de reprendre son rôle de Cody du sitcom Notre Belle Famille, et si Xian retrouve parfois un peu de sa personnalité, le scénario le trahit régulièrement en le montrant soit trop actif (la fusillade) soit trop inactif (le dernier acte où il pourrait régler l’affaire en deux coups de pied mais observe sans rien faire). Même la morale du film est bancale, les héros passant leur temps à tempérer un gamin impulsif réclamant vengeance pour finalement le laisser tuer un ennemi au couteau sans que cela n’est de conséquences.

 

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Reste de la philosophie orientale à la mords-moi-le-nœud (une potion guérissante à base de venin de serpent), la musique de Harry Manfredini, compositeur attitré des Vendredi 13, qui donne l’impression que Jason va surgir de nulle part, et cette quasi prédiction de l’arrivée de Mark Dacascos dans la saga lorsque des capoeiristes s’entrainent sur la chanson Paranauê Paraná, également utilisée dans Only the Strong l’année suivante. A la place de Tong Po, ce pauvre Ian Jacklin (Le Cercle de Feu 1 et 2, Bloodfist III et VII) ne fait guère illusion avec deux courtes apparitions, et la réalisation de Rick King (co-scénariste de Point Break) est très banale. Celui-ci se serait prit la tête avec sa star durant le tournage, Mitchell se montrant très colérique et même agressif à son encontre. Sa femme porta plus tard le même type d’accusation à son encontre, mettant fin à leur mariage et par rebond à sa carrière, mais pas avant un Kickboxer 4 signé Albert Pyun qui ignore superbement ce troisième volet.

 

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