Journal d’un Survivant – Entrée 04/18

Samedi 7 Juin 2001

John (Fairbank) est un type sympa. Il faisait parti d’un club d’armes à feu, ce qui lui a permis de s’en tirer. Il n’a jamais l’air stressé, toujours décontracté. Je viens de me faire un pote, c’est toujours ça. Ce matin nous avons tous déménagés du hall pour nous placer aux étages supérieurs. On a bien fait parce qu’en début d’après-midi les barricades ont cédées.
Les zombies ont pénétrés par cinquantaine dans le hall. Des flics aidés de volontaires – dont moi – se sont postés sur la balustrade du premier étage qui entoure tout le hall. On nous a armé de fusils sniper et on a fait un carton sur les envahisseurs. J’ai même eu le plaisir de retrouver Bob dans la lunette de mon fusil. Ce salaud que je connaissais depuis des années était au courant de tout et ne m’a rien dit. Il avait bonne mine en zombie, encore avec sa blouse blanche maculée de sang et son badge d’identité pendouillant de sa poitrine. Je n’ai pas hésité à lui faire sauter le caisson. Comme je n’ai pas l’habitude des armes, la déflagration et le recul m’ont fait bouger lors du tir et la balle l’a percuté en pleine gorge. Celle-ci a éclatée et sa tête est partie comme un bouchon de champagne. Elle n’a jamais réatterrie: en partant en l’air elle s’est retrouvée dans la ligne de mir d’un autre tireur et des balles perdues l’ont pulvérisée. Sa cervelle et celle de nombreux autres morts-vivants ont ainsi repeint les murs du commissariat. C’était jouissif. Comme moi, beaucoup ont éprouvés le plaisir de dégommer ces caricatures d’êtres humains.
Les flics ont eu vite fait de redescendre avec leurs plus grosses pétoires afin de repousser les éventuels survivants. Nous avons réaménagés les entrées externes (grilles, portails) de manière à empêcher les zombies ou d’autres mutants de rentrer mais de laisser les rescapés encore dehors de nous retrouver.
J’ai rejoins Maria qui aidait d’autres personnes à virer les cadavres hors du hall. Elle a l’air d’aller mieux. On s’est retrouvés avec John pour boire un café et discuter.
Dehors le combat fait toujours rage. Les flics commencent à former des équipes pour patrouiller ou faire des sorties afin de récupérer du matos ou reprendre du terrain. Je pars en reconnaissance demain avec Maria et John. Un flic du nom de Jimmy Bratt et un civil appelé Reggie Barnett nous rejoindrons. Comme nous devrons partir tôt, nous n’allons pas tarder à nous coucher, bien qu’il ne soit que 21h…

Note. Je partage ma couche avec Maria. C’est la première fois que nous dormirons dans le même lit. Quand je pense que notre couchette est assez isolée… Je me demande si elle y pense aussi…

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