The Texas Chainsaw Massacre – Special (2005)

 

The Texas Chainsaw Massacre – Special

(2005)

 

Hormis l’excellent crossover Jason vs. Leatherface et l’adaptation du troisième opus, la saga “originale” Massacre à la Tronçonneuse n’a jamais vraiment connue de déclinaison comic-book de son univers. La version remake/reboot, en revanche, a vu sa licence être exploitée peut-être bien plus que de nécessaire. Grâce a l’éditeur Avatar Press tout d’abord, spécialiste du débordement gore & sexy qui a obtenu temporairement les droits de la sainte trinité de l’horreur Freddy/Jason/Leatherface via la licence New Line Cinema’s House of Horror. Ces trois titres auront été développés de la même manière: un épisode spécial pour débuter, one shot très court servant surtout à faire de la promotion, puis une story arc en trois épisodes et à nouveau un one shot titré Fearbook dans chacun des cas.

Voyons ici l’épisode spécial de cette courte série, qui donne parfaitement le ton de ce que va être le reste de la série cuvée Avatar Press: une surdose de violence mais surtout de sadisme qui ferait presque pâlir de jalousie Freddy et Jason eux-même ! Un climat malsain hérité de l’ambiance générale qui se dégage de la série, mais en bien plus corsé encore. Paru en 2005, l’histoire fut donc écrite bien avant que ne soit réalisé Massacre à la Tronçonneuse: Le Commencement, qui sert de préquelle. Ce qui entraine donc certaines différences de comportement entre les versions ciné et comics des personnages comme nous le verrons.

Car oui, la série papier se déroule avant le premier film et ramène ainsi chaque membre de la famille tronçonneuse, notamment Hoyt qui encore une fois vole régulièrement la vedette à Leatherface. On pourrait émettre quelques critiques sur ce parti-pris puisqu’il donne dans la simplicité question scénario, et qu’il aurait été bien plus intéressant de savoir ce qu’il advient du clan après Massacre à la Tronçonneuse 2003… Comme tous les titres d’Avatar Press, la BD dispose d’un nombre assez hallucinant de couvertures alternatives: version gore, version brillante, etc. Un gimmick commercial vieux comme le monde mais qui peut se révéler assez gênant pour s’y retrouver dans le nombre de numéro de la série…

 

HISTOIRE

 

 

C’est l’été 72, soit un an avant les évènements du film (et trois après ceux de la préquelle) et la famille Hewitt vit son quotidien: le massacre d’innocents.

 

 

 

Nous voyons une jeune femme, menottée et blessée, prisonnière dans le sous-sol de la grande maison. Seule rescapée d’un petit groupe, elle tente vainement de s’enfuir avant de trouver la mort.

 

 

 

 

Leatherface la supprime sous la surveillance de Hoyt, lequel lui demande de se préparer car ils vont avoir de la compagnie.

 

 

En effet un quart d’heure plus tôt arrive un groupe de jeunes gens à Fuller. Non pas des innocents cette fois mais des criminels en cavale: Miller, un trafiquant de drogue, sa petite amie Darlene, Kimoni, un membre des Black Panthers, et Watts, rien de moins qu’un violeur. Un groupe dangereux ayant déjà tué un policier durant leur fuite, en route pour le Mexique.

 

 

Mais avec eux malheureusement, une jeune innocente. La jolie Charity, connaissance de Darlene qui cherche elle aussi à rejoindre le Mexique car elle est enceinte. La jeune femme est immédiatement repérée par Watts et on devine immédiatement une confrontation à venir entre ces deux là.

 

 

 

Lorsque Charity fait un malaise, le groupe fait un arrêt à la station essence tenue par Luda May qui vient justement d’avoir vent de leur situation. Celle-ci téléphone donc à Hoyt pour le prévenir et bien lui en prend, car nos gros durs ne perdent pas l’occasion de commettre un méfait.

 

 

 

Ils braquent donc la boutique dans l’espoir de se faire un peu d’argent, mais les choses dérapent bien vite. La caisse ne contient rien et après avoir enfermé Luda dans sa chambre froide, le groupe réalise que leur véhicule a été vandalisé tandis que Charity et Watts sont manquant.

 

 

 

Miller et Darlene partent chercher de quoi reprendre la route tandis que Kimoni retourne dans la boutique afin de questionner leur captive. Il est immédiatement attaqué par l’obèse Tea Lady, venue à la rescousse, avant de se faire décapiter. Voilà l’occasion parfaite pour souligner le gros problème de cette BD: une confusion totale des identités du clan Hewitt. Ici, Luda May n’est pas nommée officiellement par les autres membres et se fait appeler « grand mère » par la Tea Lady. Hors celle-ci ne fait pas véritablement partie de la famille (il s’agit d’une amie de Luda) et ne porte même pas de nom dans les films: ici pourtant, elle est nommée Luda May par la véritable Luda. C’est le monde à l’envers ! Dans le même esprit, Hoyt est appelé Junior comme s’il s’agissait du fils de Luda, alors que ces deux là sont frères et sœurs…

 

 

 

La nuit tombe et nous découvrons Charity en fuite, affolée. Si Watts avait disparu, c’est bien sûr pour la prendre en chasse, et il neutralise très facilement la jeune femme.

 

 

 

Sur le point d’être violée, la jeune femme ne doit son salut qu’à Leatherface. Il s’agit ici peut-être du seul acte « héroïque » de l’histoire, celui où l’on se range sans problème du côté du tueur.

 

 

 

Couverte de sang, elle fini trouver refuge dans une caravane. Comme dans le film, elle réalise bien trop tard que son occupante, l’anorexique Henrietta, est loin d’être innocente et qu’elle semble très intéressée par le fait qu’elle soit enceinte…

 

 

 

En se référant au film, nous savons bien sûr qu’elle veut l’enfant. Elle livre alors la futur maman à Leatherface qui la fait prisonnière.

 

 

 

Pendant ce temps Miller et Darlene ont rejoint la maison Hewitt et y pénètre après avoir aperçu la voiture de police. Entre en scène Monty, qui assomme les deux à l’aide d’une brique.

 

 

 

Le trafiquant revient à lui pour se retrouver avec une main clouée sur une table, tandis que sa copine est ligotée sur une chaise. La scène s’engage alors sur du torture porn lorsque Hoyt oblige sa victime à s’enfiler non pas de la coke, mais un produit ménager décapant.

 

 

 

 

Se faisant couper un doigt, Miller fini par sniffer la poudre corrosive qui lui fait sortir le sang par le nez. Une seconde dose et son compte est bon.

 

 

Darlene est donnée en pâture à Leatherface qui l’entraîne dans son atelier, en une séquence réminescente du film original de Tobe Hooper, avant de l’exécuter.

 

 

 

 

Charity est témoin de la scène et tente de s’échapper, seulement pour se retrouver face à un véritable carnage. Une manière cette fois de bien mettre en avant la notion de cannibalisme, complètement absente du remake.

 

 

Le malaise atteint son paroxysme lorsque le choc et la panique lui provoque une fausse couche. Une séquence courte mais bien plus forte que tout l’étalage de boucherie montré jusque là. La douleur et la détresse de la pauvre fille se fait beaucoup plus ressentir que n’importe quelle blessure et on ne peut clairement plus se ranger du côté des Hewitt à partir de là.

 

 

 

Perdant toute valeur aux yeux des Hewitt, elle réalise que son sort est scellé. La jeune femme s’échappe de la maison et Hoyt laisse à Leatherface le soin de s’occuper d’elle, dans la plus grande tradition des Massacre à la Tronçonneuse.

 

 

L’instant d’après nous la retrouvons dans une rivière, agrippée à un tronc d’arbre flottant. Personnellement je ne peux m’empêcher de me demander si il y a vraiment un endroit pareil dans le sud du Texas… Quoiqu’il en soit, Charity pense naïvement s’en être sortie mais…

 

 

C’est la chute de l’histoire au sens propre du terme ! La jeune femme est emportée dans une véritable cascade (sérieusement, au Texas ?) en bas de laquelle Leatherface l’y attend tranquillement…

 

 

Comment pouvait-il savoir qu’elle se trouverait là ? Combien de chance avait-il pour arriver sur place avant elle ? Charity n’aurait-elle pas de toute façon trouvée la mort après la chute ? Ne cherchons pas d’explication logique, c’est l’univers du film d’horreur dans toute sa splendeur. La BD termine sur un échange de paroles entre Luda et Hoyt, se questionnant sur l’avenir de Leatherface. Un dernier gag très facile et c’est la fin.

 

 

 

CONCLUSION

 

Écrit par Brian Pulido, le président de Chaos! Comics, le script de ce premier numéro ne s’écarte guère des sentiers battus de la série et sert surtout de présentation à la famille tronçonneuse. Les autres personnages ne sont que de la chair à canon et seul le sort tragique de Charity attire l’attention, sa mise à mort au final empêchant alors toute sympathie possible pour le clan Hewitt (là où Freddy et Jason peuvent encore s’imposer comme des icônes, certes maléfiques mais appréciables). On aime ou pas ces anti-héros et leurs méfaits, mais la BD offre clairement ce que l’on imagine pour un titre pareil. Du gore et du sadisme non-stop, et des tueurs qui s’en sortent en toute impunité. Sur la forme cependant, il n’y a en tout cas rien à redire. Bon graphismes, découpage des cases légèrement chaotique pour correspondre à l’ambiance… La chose est soignée et lisible, ce qui n’est pas nécessairement le cas de toutes les productions Avatar Press.

 

Histoire: Brian Pulido
Graphisme et encrage: Jacen Burrows
Coloration: Andrew Dalhouse

 

           

       

   

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