The Relic (1997)

Adapté d’un livre de Douglas Preston et Lincoln Child, The Relic est un film du directeur de photographie / scénariste / réalisateur (ouf) Peter Hyams. On se souvient que le bonhomme a quand même mis en scène Outland ainsi que 2010 (la suite du 2001 de Kubrick) ou encore Capricorn One avant de sombrer avec les nanars TimeCop et Mort Subite, avec Jean-Claude Van Damme, puis le nullissime La Fin des Temps avec Gouvernator… Relic a été réalisé entre les Van Damme et le Schwarzy, dans un moment de perdition peut-être…

Inutile de dire que cette période n’est pas la bonne pour Peter Hyams, même s’il reste techniquement très doué. L’histoire est banale: on commence quelque part au Brésil où un photographe fait un reportage sur les rites d’une tribu. Celle-ci lui fait boire une étrange potion et l’homme panique. Visiblement terrifié par quelque chose, il embarque par bateau pour récupérer le contenu des caisses qu’il devait expédier pour un musée à Chicago, mais celles-ci resteront sur le port par oubli… Lorsque le bateau arrive, l’équipe est entièrement décimé et notre homme est porté disparu.
Le musée, lui, se voit rapporter la cargaison oubliée. Ils y trouvent des feuilles imprégnées d’une étrange moisissure ainsi qu’une vieille relique représentant le Kathoga, un Dieu maléfique. Un meurtre brutal a alors lieu au sein du bâtiment et un inspecteur fait le lien avec le massacre du bateau arrivé un peu plus tôt. Tout le monde pense à un tueur en série et les policiers investissent les lieux, tandis que le musée ouvre ses portes au public pour un grand gala. Mais personne ne sait que ce n’est plus un homme qui rôde dans les sous-sols du musée, mais bel et bien le Kathoga, dont les origines seraient dû à une mutation liée à la moisissure trouvée sur les feuilles.

Le script d’Alien avec un soupçon des Dents de la Mer (pour l’ouverture du bal), c’est tout ce qui constitue le scénario de Relic. Rien d’original, de surprenant, un vulgaire ersatz comme il en existe des centaines. Et pourtant nous n’avons pas affaire là à une simple production au rabais de chez Roger Corman. Peter Hyams se révèle toujours être un très bon technicien et réalisateur, et le film se retrouve avec des acteurs sérieux, une photographie certes très sombre (et volontaire) mais qui donne une ambiance inquiétante tandis que la créature est tout simplement magnifique (avec un faciès renvoyant à celui du Predator).
Cachée les trois-quart du métrage (à la manière d’Alien), elle finira par nous apparaître dans toute sa splendeur dans la dernière partie. Grande, majestueuse, la bestiole est tout simplement une des plus belles qui m’a été donné de voir. Incrustation quasi-parfaite (même dix ans après – le film date de 1996), ultra hargneuse et terriblement meurtrière (on ne compte plus les têtes qui volent), on sent que la bêbête a été soignée et c’est donc un grand plus pour le film qui, du coup, apparaît comme très sympathique malgré son côté plus que déjà-vu. D’autant que Tom Sizemore est de la partie ainsi que la très petite Linda Hunt, avec son physique si particulier.

On peut tout au plus déplorer un humour un peu trop présent dans les dialogues mais on a l’habitude. Relic aurait pu sonner comme le retour de Peter Hyams, malheureusement il n’en fut rien.

3 comments to The Relic (1997)

  • Blue Espectro (Daniel) Blue Espectro (Daniel)  says:

    Chouette série B ! Dommage que la photographie soit si sombre… Le roman est également très sympathique, mais pas autant que sa suite intitulé Le Grenier des enfers qui est tout simplement génial.

    • Adrien Vaillant Adrien Vaillant  says:

      Je l’ai, toujours pas lu, mais s’il est sympa je devrais le remonter dans ma liste de lecture.

  • Blue Espectro (Daniel) Blue Espectro (Daniel)  says:

    Je peux que te le conseiller. C’est de la bonne série B sur papier. Et honnêtement, je l’ai préfère à Relic. Dans la même collection, il y a également Les Croassements de la nuit (Le 4eme tome de la – trop – longue série des aventures de Pendergast) qui mérite qu’on s’y intéresse. Après, ça devient un peu n’importe quoi, mais cet avis n’engage que moi.

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