Parution du troisième volume des chroniques de Herbert West ce mois-ci, gentiment offert par mon fournisseur préféré. Pour ceux qui ne sont pas familier avec le concept, il s’agit d’une sorte de reprise du Herbert West moderne de Stuart Gordon et Brian Yuzna, mais en bien plus humain et avec un background « réaliste » pour justifier sa quête.
Toujours hanté par la mort de sa famille, West poursuit ses études sur son sérum malgré la débâcle occasionné dans le volume précédent (une résurrection qui tourne mal, le corps revenu à la vie ayant été prit de folie furieuse avant d’être abattu). Son couple avec Megan commence à battre de l’aile puisque son obsession le fait se replier sur lui-même.
L’épisode se concentre surtout sur les remords de West, suite aux victimes de son patient dans le #2, ainsi que son désire de sauver les vies à tout prix. Ici, après avoir échoué à sauver une femme de façon “naturelle”, il va ressortir son produit après qu’une connaissance décède dans ses bras. Bien sûr celui-ci va revenir à la vie sous forme de mort-vivant et rien ne va se passer comme prévu.
Après une première partie qui annonce la couleur et probablement la déchéance à venir de West, la deuxième enregistre une certaine baisse de rythme… Au moment même où il y a un peu d’action. En effet la résurrection du mort est ici en tout point semblable à celle de son prédécesseur dans le dernier numéro et n’apporte donc strictement rien à l’histoire si ce n’est une redite. Le véritable point fort de ce troisième opus est cependant de bien souligner la différence de cet Herbert West avec ceux que l’on connait (froids, calculateurs, meurtriers et cyniques). Ici le personnage porte sur la conscience tout ses faits et gestes, et semble vraiment vouloir sauver des vies. Le point culminant du récit étant d’ailleurs ici une nouvelle victime innocente d’un mort-vivant réanimé par ses soins…
Bien sûr on a une impression de déjà-vu par rapport à la fin du numéro précédent, mais la mise en en scène est un peu plus intéressante de part le physique impressionnant du zombie (colossal et monstrueux), lequel tiens la chaussure d’un petit garçon, porté disparu un peu plus tôt, dans la main. L’impact est bien plus conséquent que les meurtres graphiques du second opus et va vraiment servir à la narration, que ce soit sur la culpabilité de West ou tout simplement la probable fin de son couple avec Megan.
Un numéro en demi-teinte mais qui se conclu sur une bonne note, en espérant que la suite face réellement avancer les choses cette fois. Probablement, car l’image preview de la couverture ne nous montre rien de moins qu’un Herbet West tenant dans ses mains une tête décapité réanimée… L’entrée en jeu du Dr. Carl Hill !
Certains pourront certes préférer le “véritable” West de Lovecraft, ou bien celui campé par l’excellent Jeffrey Combs dans les films (et dernièrement aperçu dans le crossover avec Hack/Slash), mais la vision différente du personnage est ce qui fait justement l’intérêt de ce comic-book et mérite qu’on lui donne sa chance.
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