Les textes qui vont suivre sont le résultat d’une sorte de projet de vacances, conçu par hasard suite à d’innombrables conversations sur les films d’horreur et les jeux vidéos violent. Le fait est que nous étions en vacance, que Resident Evil représentait un gros morceau de notre jeunesse et que nous cherchions de nouveaux moyens de nous divertir. C’est donc avec mon ami Fabien, qui comme moi lisait et écrivait beaucoup (disposant chacun d’une vieille machine à écrire, nous étions d’accord sur l’idée qu’il y a un rapport presque physique entre l’appareil et l’écrivain que l’on ne retrouve pas avec un ordinateur et qui donne l’impression de se “battre” littéralement avec son texte), que je me suis lancé dans le concept d’un journal fictif écrit par le survivant d’une apocalypse zombie / mutante. En nous inspirant des documents des jeux Resident Evil, qui narrent des tranches de vie dépressives lors d’invasions de monstres, nous avons écrit – chacun de notre côté et sans nous concerter – le compte-rendu d’un survivant, du début de l’épidémie à son éventuel décès. En nous réunissant quelques temps plus tard, nous avons découvert de nombreuses similarité dans le déroulement de notre apocalypse: coupure d’Internet de de téléphone bien avant que les attaques ne deviennent incontrôlables, problème psychologique se développant suite à des morts violentes, et beaucoup d’idioties par rapport aux morts-vivants.
Il s’agit ni plus ni moins de ce que l’on appel de la fanfiction, encore que nous ne réutilisons pour ainsi dire aucun personnage ou évènement des jeux autres que la contamination de Raccoon City, mais à l’époque ce terme (et le concept même) nous était totalement inconnu. Il n’y a strictement aucune qualité dans ce que vous allez lire, toutefois j’ai décidé de repartager mes textes par nostalgie. Je ne dispose malheureusement pas de ceux de Fabien que j’aurai bien voulu montrer en parallèle afin de vous faire profiter de l’expérience, et je tiens à préciser qu’à ce jour (2016) je n’ai encore jamais relu ce journal depuis son écriture ! Cela fait donc 15 ans que ces archives croupissent dans un coin et je n’ai plus aucune idée de ce qui s’y trouvent hormis de brefs détails et la présence d’une Natasha, prototype d’une héroïne régulière dans mes écrits suivants…
Mercredi 4 Juin 2001
Aujourd’hui il y a eu des coupures de communication. Le téléphone et les radios dans un premier temps, ensuite le bureau de poste a été fermé et les E-mails furent bloqués je ne sais comment. En allant en ville j’ai remarqué un grand nombre de véhicules militaires qui n’avaient pas l’air d’être en coordination avec la police. J’ai a peine le temps de me demander s’il y a eu un problème à l’usine que je tombe sur une déclaration de notre maire, Michael Warren, qui vient d’instaurer un couvre-feu qui prend effet à 22h et jusqu’à une période indéterminé. Qu’est-ce qui se passe ?
Les employés de la Umbrella Corporation ont tous l’air préoccupés. Bob, un pote de travail, m’a dit de ne pas m’en mêler et qu’il n’y a aucun problème, mais j’ai des doutes…
Sinon, en-dehors de ces histoires de labo, j’ai remarqué un phénomène étrange: alors que j’étais au parc avec Maria, je me suis aperçu qu’il n’y avait aucun oiseau dans le ciel. Ils étaient tous perchés en hauteur et dévisageaient silencieusement les promeneurs. C’était inquiétant car ils ne semblaient pas effrayés par les enfants qui gesticulaient vers eux en criant. Comme l’a dit Maria, c’était pareil à une séquence des Oiseaux de Hitchcock.
A part ça j’ai passé l’après-midi avec Maria et je sens que notre relation va devenir plus intime.
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