Lost (and found) in the 5th Dimension
Épisode 61
JOHN C. BLAINE
Tales From the Darskide (1984)
saison 1, épisode 2
Dans la famille Zombie, je demande John Blaine, protagoniste du second épisode (troisième si vous comptez le pilote) de la série Tales From the Darkside et mort-vivant terrorisé par le Diable. Car de son vivant M. Blaine était un millionnaire et un homme d’affaire sans scrupules, capable de tout pour arriver à ses fins. Y compris le meurtre, comme l’atteste l’assassina d’un partenaire maquillé en suicide. Avec l’âge cependant, les regrets semblèrent lui venir puisqu’il critiqua à demi-mot son ami Duncan Oliver Williams pour une victoire assez brutale. En vérité il était sans doute préoccupé par son état de santé, la faute à un foie défaillant qui le condamna d’ailleurs quelques jours plus tard. Entre temps son camarade décida de s’amuser avec lui et lui proposa un deal étrange: acheter son âme pour un million de dollars. Une demande étrange que Blaine tenta d’ignorer, mal à l’aise avec le sujet, jusqu’à ce que l’insistence de Williams ne le force à accepter en faisant mine de ne rien y penser.
Athée et peu versé dans le sentimentalisme, Blaine aurait autrefois ri de la situation et décodé les véritables intentions de son compagnon: lui faire peur et le contraindre à racheter son âme avec une offre encore plus grande. La partie la plus importante reste néanmoins celle-ci: une fois le contrat signé, l’âme n’est pas aussitôt acquise par le parti concerné, et ce n’est qu’au décès du vendeur qu’ell deviendrait la propriété exclusive du payeur. Et donc quand le milliardaire malade fini par mourir de son cancer peu après la signature, à la surprise générale, des forces surnaturelles le ramenèrent à la vie afin qu’il honore ses obligations. C’est accompagné d’un orage fantasmatique qu’il arrive à la résidence privée de Williams, et déjà bien décomposé malgré seulement 24 heures de trépas, avec littéralement son âme sur un plateau d’argent.
C’est sous la forme d’un gaz vert qu’elle se présente, enfermée dans un tube translucide avec un couvercle à loquet. Toujours doué de parole et d’intelligence, Blaine va hanter son ami dans une scène sans doute inspirée par le A Christmas Carol de Charles Dickens, lorsque Scrooge est visité par le fantôme de Jacob Marley. En faite elle préfigure un peu la version moderne vue dans Scrooged, lorsque Bill Murray ouvre le feu sur ce zombie tombant en morceau. Car le millionnaire d’outre-tombe va devoir lui aussi encaisser quelques coups de feu de la part d’un Williams effrayé, le suivant de pièces en pièces en espérant lui donner ce qu’il lui doit. Car le Diable est à ses trousses, et si Williams ne récupère pas son âme c’est lui qui finira par s’en emparer faute d’acquéreur ! Mais toutes ses supplications et ses pouvoirs de revenants capable d’apparaître et disparaître à volonter n’y feront rien.
Car Duncan Williams est un vieil homme dont le cœur est en mauvais état depuis longtemps, et il se retrouve victime d’une crise cardiaque dont il ne se relèvera pas. Mauvaise nouvelle pour le zombie puisque cette mort de cause naturelle signifie que le contrat est désormais nul et non avenu, comme précisé dans les petites lignes, laissant les âmes des deux millionnaires sans défenses face au Mâlin. Totalement vulnérable, John C. Blaine va passer ses derniers moments sur Terre à voir le Diable prendre celle de Williams, l’arrachant de ses mains à son corps encore chaud, avant de s’emparer de la sienne en ouvrant le tube. En écoutant bien on pourra entendre l’ectoplasme gazeux s’exprimer dans des paroles incompréhensibles avec une petite voix aïgue façon hélium. Privé de sa substance spirituelle, le revenant va simplement disparaître, probablement envoyé en Enfer où il sera puni de ses péchés.
On pourra quand même lui trouver une sorte de successeur en la forme d’un épisode des Simpsons titré Bart Sells His Souls (saison 7, épisode 4), où une situation similaire à lieu entre Bart et Milhouse pour la modique somme de cinq dollars. La situation se concentre cependant sur la tentative du héros de récupérer le morceau de papier avant qu’il ne soit trop tard et le scénariste n’a jamais évoqué Tales From the Darkside comme source d’inspiration, préférant évoquer des titres plus nobles comme After Hours de Martin Scorsese. C’est sûr ça impressionne un peu plus, mais les similarité restent malgré tout trop fortes pour être de simples coïncidences.
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