Heirs of the Dragon

The Gypsy Witch

HEIRS OF THE DRAGON

 

Simple test d’écriture automatique, totalement improvisé par ennui au travail. C’était une manière de passer le temps et de voir avec quoi j’allais me retrouver. En vérité je n’ai même pas cherché à écrire un véritable texte car à ce stade je sais d’avance que le résultat sera inachevé. Sinon le point de départ a été inspiré par un élément du film Le Grand Tournoi avec Jean-Claude Van Damme. Oui.

 

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L’histoire prend place dans une version quelque peu transfigurée de la Thaïlande antique, une déclinaison sensiblement plus mystique (penser Ong Bak 2 et 3, ou Le Roi Scorpion 3). C’est là que nous retrouvons Salem qui infiltre un temple ancien, une construction partiellement en ruines et perdue dans la jungle. Les pierres sont couvertes de lianes et de plantes mais les visages des divinités sont toujours visibles malgré tout. Elle s’y rend afin de voler le Dragon d’Or, une gigantesque statue d’un dieu disparu dont la population locale a tout oublié, jusqu’au nom. On sait toutefois qu’il représente la Force, la Sagesse et la Persévérance, et se trouve être la récompense d’un grand tournoi d’arts martiaux. La légende dit même que le trésor peut accorder un vœu à son possesseur.

 

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L’objet ne sort jamais du temple puisque l’heureux vainqueur reçoit la statue le temps de lui exprimer son désir. La jeune fille compte donc s’introduire dans les lieux et pénétrer secrètement dans la chambre du Dragon en profitant que les combats aient lieux. Le fait est que ce tournoi est extrêmement violent, avec des duels permettant l’utilisation d’armes et de sorcellerie et pouvant entrainer la mort. Naturellement Salem est bien trop jeune et inexpérimentée pour participer, ne connaissant tout au plus que deux ou trois prises de Judo, ou d’Aïkido, que lui a enseignée sa grande sœur Natasha, mais surtout elle préfère opter pour une approche plus discrète et moins dangereuse, à la façon de sa mère Alice.

 

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Elle se faufile dans l’une des salles en hauteur, qui donne vue sur le ring et la foule, et se déplace furtivement pour accéder aux pièces gardées, faisant une pause un peu avant d’attendre son objectif. L’adolescente prépare ses gadgets et ses plans, et ce faisant jette distraitement un œil sur l’un des combats en cours qui implique une femme humaine contre un colosse de pierre semblable au Golem de légende, en fait piloté tel un Mécha par un magicien. N’y faisant guère attention tout d’abord, elle continue ses préparations puis se retrouve à devoir patienter le temps d’une ronde – son ouverture, question timing, pour agir. C’est là qu’elle regarde de nouveau le duel avec un peu plus d’attention, se disant alors que la combattante est impressionnante dans sa manière de bouger, même si elle n’est pas de taille face à un adversaire surnaturel.

 

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Évidemment,elle se fait la réflexion que s’il s’agissait de sa sœur Natasha, celle-ci aurait vite fait de gagner. Rêvassant un brin, elle fini par détailler la guerrière et accroche sa tenue: sport bra, pantacourt de sport, un abdomen ferme et dessiné, une queue de cheval. Le même look que Natasha, ce qu’elle trouve plutôt cool… jusqu’à ce qu’elle réalise qu’elle est sa sœur ! Salem constate que celle-ci est mal en point, avec un large bleu sur le côté du ventre trahissant une blessure interne et un coup à la tête qui saigne abondement. Elle montre des signes de commotion et se tient difficilement debout. Ses mains saignent malgré les bandages à force de taper sur la pierre. L’adolescente panique alors et abandonne immédiatement son projet, redescendant pour se mêler à la foule. Sa peur lui fait oublier sa position, ainsi que le fait que les enfants ne sont pas admis au tournoi, autant de choses qui pourraient attirer l’attention sur elle.

 

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Salem parvient jusqu’au ring et arrive à temps pour voir sa sœur tomber au sol, à plat ventre, près du bord. Elle a le visage contusionné et semble totalement sonnée. Sa petite sœur hurle son nom et se précipite sur elle (l’arène étant une plateforme surélevée et les deux personnages se retrouvent au même niveau). Natasha met un temps avant d’entendre et de voir sa cadette, et Salem lui prend le visage dans les mains, horrifiée et en larme. La blessée est bien sûr surprise de la voir mais son cerveau ne peut pas réfléchir au-delà et elle se contente d’un “Salomé… ?” d’une voix faible. Toutefois lorsqu’un gardien intervient pour repousser l’intruse, la combattante lui fait signe que tout va bien. Elle se relève doucement tandis que son adversaire attend, trop sûr de lui.

 

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Salem se fait reculer, manière à garder une distance de sécurité. Elle ne dit rien mais regarde la scène avec peur. L’intrigue se focalise alors sur le combat en cours et épouse le point de vue de Natasha. Celle-ci a une stratégie et, malgré la douleur, fini par triompher, frappant le sorcier à la gorge via une ouverture, par une succession de coup de poings. Elle tombe à genoux, se retrouvant avec une épaule blessée, mais est annoncée comme gagnante et la foule applaudis. Salem grimpe sur le ring pour l’aider et se fait cette fois aider du gardien pour évacuer la jeune femme (son opposant, inconscient, est emporté sur une civière). Natasha est incapable de communiquer mais Salem lui parle sur le trajet, lui disant que ça va aller, et qu’elles vont s’asseoir un peu. Elles quittent l’arène et se rendent dans la zone réservées aux guerriers, sortes de vestiaires à l’abri du public.

 

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Les deux jeunes femmes se posent lourdement sur un banc, et Salem examine sa sœur. Son visage, son corps. Le bleu l’épouvante et elle ne peut s’empêcher de geindre (“… Ton ventre…”), mais Natasha lui attrape le poignet et l’adolescente ramène son attention sur elle. Elle parle et, dans sa voix, dans son expression, il y a un peu de cette agressivité qu’elle n’a pas totalement perdu après le combat. “Qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as suivie ?”, Et Salem de s’exclamer “Non !”, sur la défensive, totalement effrayée. La conversation est interrompue par un gardien, lequel casse un gros bloc de glace avant réunir les fragments dans une serviette et la passer à Natasha, qui la place contre son côté blessé. Elle regarde toujours sa sœur presque énervée, pas encore totalement redescendue sur terre. Salem est perdue, bégaye et explique qu’elle est venue ici toute seule. Elle fini par lui raconter à propos du Dragon d’Or, une histoire que leur mère Alice lui a racontée…

Natasha soupire, repose sa tête contre le mur. Elle s’attendrit et se calme mais n’est pas encore détendue. Sa sœur cherche à comprendre, complètement dépassée par la situation, et espère que sa présence soit dû au trésor. “Toi aussi ? C’est pour ça que tu fais ça ?!”. Mais Natasha ne répond pas. Salem l’observe, puis regarde son corps. Elle ne comprend pas. “Tu n’es pas obligée de faire ça / Pourquoi tu te fais du mal ? Je comprends pas…”. La combattante détourne les yeux, fuyant son regard. “Salem…” commence t-elle sans savoir quoi dire. Ses lèvres sont tuméfiées et elle passe sa langue dessus avant de changer de sujet. “Est-ce que maman est au courant ?”, et l’enfant secoue la tête, parlant d’une petite voix. “Non personne ne sait que je suis là, où… » et la discussion est interrompue une nouvelle fois. Un, ou une participant(e) au tournois qui gratifie la jeune femme pour son beau combat en passant. Celle-ci se fend d’un simple merci, d’une voix fatiguée.

Salem l’observe, inquiète de ses réactions, alors la grande sœur la secoue du bras. “Ça va, t’inquiète.” Ç’en est trop pour la plus jeune qui explose, incapable de gérer ses émotions correctement. “Non, ça va pas !”. Natasha, surprise, commence à réaliser l’état dans lequel est sa cadette et se sent mal à l’aise. “Tu… ne devais pas voir ça.”, fait-elle un peu gênée, ce qui donne le déclic à Salem. “… Tu l’as fait exprès”, réalise-t-elle. “Tu voulais ça…”. Natasha est entrée volontairement dans le tournois en sachant que ça serait dangereux, un comportement qui ramène à son attitude autodestructrice d’il y a longtemps. Prise sur le fait, Natasha acquiesce, pas très fière. “J’en ai besoin.” Et Salem de ne pas en croire ses oreilles: “…..quoi ?

Un faux mouvement et Natasha grogne de douleur. Réceptive à la détresse de son aînée, l’adolescente se penche immédiatement pour l’examiner. “Il faut une onguent, je dois avoir ce qu’il faut…”, dit-elle en fouillant dans sa besace avec panique, stress. L’autre la regarde faire un temps, sans rien dire. Salem s’énerve, ne trouve pas, fouille encore et encore, jusqu’à ce que Natasha se redresse et ne l’arrête en lui prenant les poignets, doucement. La jeune se laisse faire, regardant ses mains. Elles glissent dans les siennes, geste de tendresse qui les lient toutes les deux depuis toujours. “Tout va bien”, dit Natasha d’une voix douce. “Excuse-moi. » Salem la regarde longuement, puis fini par se calmer. Elle semble juste triste maintenant. “… Je croyais que tu allais bien…” souffle t-elle, comme si quelque part elle était coupable de ne pas avoir remarqué cela plus tôt. Natasha baisse la tête, cherche quoi dire, caresse ses petites mains avec ses pouces. “Parfois… Parfois j’ai besoin de me retrouver. Juste moi, mon ancienne Moi.” Elle cherche ses mots. “C’est tout au fond, caché, mais des fois ça ressort. Ça a besoin de ressortir, juste un peu.

Comme maman”, répond Salem (en référence à Neige, leur autre mère, louve-garou qui doit dompter son côté animal et parfois aussi lui céder). La combattante la regarde, puis hoche la tête. “Oui, comme maman.”, et l’adolescente de rebondir “…mais en plus malsain.”, car elle en veut un petit peu à sa sœur. Elle lui en veut de revenir vers un état d’esprit toxique alors qu’elle possède une famille et devrait être épanouie. Natasha ne répond pas mais hoche brièvement la tête, ne pouvant qu’être d’accord. Cela achève Salem qui accuse le coup. “J’pensais que t’étais heureuse…” dit-elle à voix basse. “Je t’aime”, répond Natasha précipitamment, ayant conscience qu’elle doit la rassurer. “Et j’aime nos mamans.” Cela fonctionne et Salem la fixe, même si elle reste muette. “Je ne cherche pas à mourir”, rajoute l’aînée. L’autre reste stoïque mais les larmes reviennent. La blessée tente alors de les essuyer avec ses mains, mais réalise qu’elle laisse une trace de sang à la place. Agacée, elle fronce les sourcils et grogne de mécontentement.

La plus jeune se reprend et se dégage, comme pour éviter le contact. Sa voix marque une colère contenue: “Je peux te soigner, maintenant ?”. L’autre la regarde, embêtée, puis acquiesce. Elle gronde de douleur en se levant et laisse Salem la soutenir. “Tu as des affaires à toi quelque part ?” demande t-elle malgré son envie de l’ignorer, “Des vêtements ?”. Sous l’effort, la combattante réponds avec peine. “J’ai que ça.”, ce qui ne manque pas de faire sourire l’adolescente. “Sexy.” Natasha sourit mais, repensant à ses blessures, voit les choses différemment. “Plus maintenant…

 

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Les deux sœurs se retrouvent dans une chambre réservées aux participants du tournois. L’adolescente aide la blessée à s’asseoir sur le lit puis la repousse doucement en arrière pour l’allonger. Elle renverse sa sacoche sur la petite table de chevet afin de trouver sa pommade tandis que son aînée ferme les yeux et soupire, se sentant morte de fatigue et de douleur. Elle sursaute en raison d’une sensation de froid, quand Salem dépose son produit sur le côté blessé, et celle-ci s’excuse tout en prévenant qu’elle va faire pénétrer la crème. Elle masse délicatement et son attitude concentrée indique qu’elle a reçu une formation de guérisseuse (sous la tutelle de Neige), s’excusant à l’occasion tandis que Natasha retient des gémissements et halète sous l’endurance. “Voilà” déclare t-elle sans émotion, tout en portant son attention à la blessure à la tête.

Elle examine, utilise des huiles et des bandages. La combattante se laisse faire sans rien dire, même si elle apprécie intérieurement de se faire soulager comme ça, constatant que l’adolescente est vraiment douée. Exactement comme Neige. Elle murmure des “merci” inaudibles autant qu’elle peut. Salem palpe son épaule et lui fait un cataplasme, test le mouvement de ses bras et de ses jambes, s’assure qu’aucun os n’est touché, puis au final termine ses petits soins. “Le dos ?” demande t-elle, et sa patiente se retourne alors doucement, étouffant ses gémissements. La jeune fille traite les griffures qui zèbres la peau. “Repose ta tête”, ordonne-t-elle, et la blessée de fermer les yeux et se laisser bercer, espérant presque s’endormir. Salem la regarde un temps, avant de la placer doucement sur le côté. Natasha grogne, ouvre un œil. Salem à la mine sérieuse et l’interroge. “Comment vont tes seins ?”.

Je sais pas” déclare la guerrière. “La douleur est partout dans le thorax, j’arrive pas à cerner.” Sa sœur claque des doigts, autoritaire: “Enlève”. Elle l’aide à retirer son haut, et constate les dégâts. Un des seins est ornés de quelques bleus, mais l’autre possède une trace de coup importante, noirâtre. Natasha hoquette de douleur lorsqu’elles libèrent la poitrine de la brassière de sport, et l’adolescente grimace, ne pouvant qu’imaginer la douleur. Elle rallonge sa patiente délicatement et reprend son onguent, massant aussi doucement que possible. En examinant le torse de sa sœur, elle ne peut s’empêcher de commenter. “Tu ne danseras pas avant un moment.” Intérieurement elle est en colère que le corps de Natasha soit dans cet état. Personne ne voudrait la voir comme ça. Pourtant elle continue de s’occuper d’elle sans en rajouter. Elle lui ôte ses chaussons, genouillères et coudières, l’autre se laissant faire sans opposer de résistance – un fait plutôt rare qui trahit son état.

Ne sachant que faire ensuite, Salomé se rassoit et observe sa sœur un moment, cherchant l’attitude à adopter. Elle pose sa question d’une voix douce, essayant de ne pas troubler sa patiente. “Tu as combien de temps avant ton prochain match ?” La réponse n’est qu’un soupire. “Un jour…” Natasha s’enlise dans le sommeil, mais pas totalement. Salem est encore sous le choc. Elle fini par prendre une couverture et la border, s’accroupissant près d’elle et lui caressant les cheveux. “Désolée…” fait la combattante à voix basse. “Avant j’endurais mieux…” Subitement, c’est la plus jeune qui paraît la plus adulte: “Non” souffle t-elle. “Tu étais juste dans une mauvaise passe. Tu n’avais pas le choix.” Natasha se force à la fixer, comprenant à quel point sa “petite” sœur est devenue grande, tâchant de ne pas se laisser envahir par le sommeil… En vain.

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