Sortie du manga qu’on attend beaucoup tout en ne l’attendant plus du tout. Gunnm, série phare du manga cyberpunk en arrive à son septième volet pour ce Last Order et… La déception est heureusement un poil moins flagrante que d’habitude.
Alors que la série originale se faisait rapide et disait ce qu’elle avait à dire en 9 volumes, Last Order souffre du syndrome “Dragon Ball Z” (que les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent plus, parlons alors de syndrome “Naruto”): une succession de combat certes parfois très jolis, pleins d’images tape-à-l’œil qui iconisent à mort ses personnages très souvent hyper charismatique, mais complètement inutile à l’histoire au point de la ralentir d’une façon évidente.
Ce volume 7 prolonge ces combats, et oui, mais par contre se permet d’avancer un peu dans son intrigue. On en apprend donc encore un peu plus sur Yoko / Gally, sur son passé avant son arrivée sur Terre, et cette fois de façon claire et précise: un bon flash-back, de bonnes explications. Yukito Kishiro ne nous laisse pas dans le flou et donne l’impression de vouloir en finir avec ce mystère pour enfin nous amener à autre chose.
D’un autre côté, il faut encore une fois voir notre belle fille à bouche de poulpe (♥) se battre avec un autre adepte du Panzer Kunst au look simiesque à la limite du ridicule durant un bon quart du bouquin. Heureusement entrecoupé de révélation et d’images nostalgiques (aaah Yugo, Ido… vous nous manquez).
L’autre partie nous ramène dans le tournois et retombe donc dans le classique enchaînement de combat. Cependant, il y a une belle évolution de Zechs qui, cette fois, permet même d’orienter une bonne fois pour toute la dimension sexuelle du personnage. Nous n’avons donc plus affaire à un simple clone de Gally mais à une sorte de Vegeta de plus en plus sympathique. Mais là où il y a matière a être déçu, c’est sur ce qui suit justement:
Le reste du manga nous montre donc le combat de l’équipe de Gally contre un espèce de cirque de l’espace. De nouveaux personnages dont les pouvoirs sont basés sur l’illusion et les failles de l’esprit. Un background très bien développé et l’apparition d’un nouveau bad-guy surpuissant puisque pouvant pénétrer dans les méandres de nos esprits. Du pur Lovecraft dans toute sa splendeur qui donne l’impression que les dangers survolés dans la série ne sont que du pipi de chat en comparaison ! Et…… au final rien. Le “grand méchant” Aga M’Badi finira par mettre un point final à cette histoire alors qu’on était très bien partie, et tout ce qui a été construit jusqu’alors se révèle être vain.
Beaucoup de bruit pour rien alors que tout cela était prometteur, il y a de quoi être énervé. Cependant cela aura au moins eu le mérite d’être captivant et de ne pas trop donner l’impression de ne rien connaître de plus à l’histoire.
A ce rythme là, Last Order ne sera pas fini avant son 40ème tome. Kishiro deviendrait-il commercial ? Une question qui mérite d’être posée, même si elle fait mal…
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