Entre la Toussaint, Noël et le Nouvelle An, toutes les excuses sont bonnes pour se gaver de petites douceurs. Les bonbons, gâteaux et sucreries en tout genre deviennent absolument inévitables et ainsi, même moi qui ne bouffe jamais rien, je me retrouve à tomber sur quelques bêtises tentantes. Alors on va pas se mentir, cet article n’a rien d’intéressant ou de construit, c’est juste que j’ai encore trouvé un truc rigolo en faisant mes courses et que je ne peux pas m’empêcher de venir en parler ici. La dernière fois c’était à propos d’une étrange plante d’Halloween (elle grandit bien, merci pour elle), et il ne s’agit là que de simples friandises servant à faire la promotion d’un film horrible, nocif et déjà bien loin des yeux innocents – fort heureusement. Mais c’est 2017, on cherche à prolonger les fêtes autant que possible avant de retrouver notre triste quotidien et je profite de l’occasion pour écrire ce billet, afin de combler le vide entre deux véritables articles. Et oui, ma résolution pour cette année est de privilégier la quantité à la qualité, car apparemment cela à l’air de fonctionner.
Alors pour passer vite fait sur le plus évident, oui, il s’agit d’un produit dérivé de Ghostbusters. Non pas les vrais Ghostbusters, ceux avec qui nous avons grandit et qui pourraient effectivement nous vendre tout et n’importe quoi juste parce qu’ils sont extra, mais le remake / reboot de Paul Feig. L’étron “controversé”, le piratage de la franchise voulu par une grande dirigeante de la Fox dans l’espoir de se raccrocher au wagon Social Justice Warrior de notre époque. Le pamphlet “anti-mecs”, qui a insulté quiconque avait quelque chose à lui reprocher et qui s’est dit que devenir un symbole politique durant le débat Clinton / Trump était le meilleur moyen de conquérir son public. D’aucun diront que cela ne se remarque pas, car on ne retrouve que le logo et deux fantômes célèbres du film de 1984, et pourtant il y a un élément qui ne trompe pas: ces petites bandes jaunes et noirs de sécurité. Oui, on les retrouvent également dans différents design des anciennes incarnations, mais elles ont spécialement été mise en avant – pour je ne sais quelle raison – dans la version 2016. Qui plus est la sortie film est encore très récente et les producteurs, réalisant bien tôt les mauvais retours, ont tentés de sauver les meubles en investissant massivement dans les produits dérivés. Jouets bien sûr, mais surtout biens consommables.
Entre le retour de l’Ecto-Cooler (boissons pour enfant aux couleurs de Slimer, gros facteur de nostalgie des années 80 pour les enfants), du fourrages de Twinkies et de multiples associations avec de grandes chaines ou distributeurs (Prinkles, Papa John’s Pizza et tout un tas de trucs que je ne connais pas), il y a eu des quantités de merdes “mangeables” exhibées sous le label “Ghostbusters”. Les Ghosbusters Marshmallows en font bien parti, choisissant une gimmick simple mais effective: donner à la guimauve la forme de petits fantômes ! Rien d’original, mais une chose est sûre: ça marche. C’est le genre de truc qui attire évidemment les enfants, mais aussi les gars comme moi qui restent passionnés par les monstres même en grandissant. Voilà donc une bonne initiative du producteur, qui se retrouve du coup avec une licence qu’il peut exploiter durant le run en salle du film et jusqu’à Halloween. Après ça, la thématique marche moins, mais les gosses adorent les fantômes, alors ça fonctionne aussi. Bien vu !
Oui sauf que, hélas, les mômes ont une imagination débordante et, lorsque vous leur donnez des bonbons et deux couleurs, ils vont immédiatement s’imaginer que des parfums différents. Je peux déjà affirmer que ce n’est absolument pas le cas et qu’il y a donc une sensible déception (du moins autant que l’on peut être déçu d’une marque de Chamallows achetée en grande surface), mais avant d’aborder se problème il convient d’en présenter un autre: celui de l’apparence. Car oui, même si la matière même de la guimauve ne permet pas de créer des formes détaillées, il faut reconnaitre que ces spectres ne sont pas vraiment réussi. On distingue vaguement les contours, on peut à peu près dire qu’il y a une différence entre les deux formes (le vert, dit Slimer Shape, m’évoque surtout les revenants jaunes dans le jeu vidéo Ghostbusters sur Master System, et le blanc, devant représenter le bibendum Stay Puft, pourrait être un simple nuage si penché sur le côté). On peut comme une véritable apparition spectrale vous me direz, donc la critique ne tient pas vraiment. Toutefois arrivé en 2016, ne pas être foutu de donner à des enfants de vrais fantômes en Chamallows, ça flingue un peu le fun.
Mais le goût alors ? Car c’est là le plus important pour une confiserie. Et là c’est difficile à décrire pour moi tant je suis quelqu’un qui n’est pas du tout attiré par la nourriture. J’ai cependant toujours eu cette idée un peu poétique que manger un Marshmallow, c’était comme manger un nuage: cela ne pèse rien, et le goût est excessivement léger, comme une aquarelle extrêmement diluée. Quasi inexistant mais bel et bien là. Ici j’ai bien un arrière-goût sans doute artificiel de produit chimique, mais c’est tout. Même les habituels Chamallows blanc / rose de chez Haribo, sur lesquels je me base (de souvenirs, y a plus de 15 ans) pour créer une comparaison, me semblaient avoir plus de parfum, plus de consistance. Ici c’est presque comme avaler un morceau de coton vaguement imbibée d’une poudre comestible, mais insipide. Comme expliqué plus haut, aucune différence entre Bouffe-Tout et le Bibendum, ce qui m’apparaît comme un gâchis car cela aurait été un petit plus.
Sur l’emballage, on peut lire la tagline suivante: Who Ya Gonna Roast ? Aucun, puisque je n’ai pas la place de faire un feu de camp dans mon appartement. Review ruined ! Non, alors certes je n’ai pas de feu, mais j’ai un briquet. A défaut de pouvoir me faire une brochette, je peux au moins brûler un petit fantôme pour faire l’expérience. Et autant vous dire que ce n’est pas facile ! Même avec une longue flamme, il est difficile de jauger la distance raisonnable et j’ai eu vite fait d’enflammer (oui, vraiment) mon morceau de guimauve. Il fallait également esquiver les coulées de fondues brûlantes, qui subitement me donnent une perspective beaucoup plus terrifiante du final de Ghostbusters. Peck a certainement dû prendre sa revanche sur Venkman en portant plainte pour la centaine de badauds New-yorkais brûlés au troisième degrés, après la destruction de Gozer… Mais tout de suite c’est beaucoup mieux: on retrouve bien ce goût caramélisé spécifique et du coup on mange le revenant avec plaisir. Clairement ce genre de bonbons n’est pas fait pour être avalé tel quel et ne doit être utilisé qu’en extérieur lors d’un barbecue ou d’un campement. Mais du coup cela casse un peu la gimmick “fantômes” du produit, car rare sont les parents qui vont laisser leurs bambins jouer s’amuser près des brochettes et des flammes…
Bilan de ces Ghostbusters Marshmallows ? C’est dommage, en gros. Car si ce n’est pour l’aspect ectoplasmique purement décoratif, il n’y a aucun intérêt à ce produit. Et même avec ces petits revenants, je visualise cela comme de la junk food de décoration pour Halloween plus qu’autre chose – là où Ecto Cooler avait su se faire une place dans le cœur des enfants par exemple. Restez-en aux classiques d’Haribo, eux au moins ne vous décevront pas.
PS. Par déformation professionnelle, qui est de tout analyser, j’ai remarqué qu’il y a une petite différence entre la version US et la version française du produit. On remarque ainsi que nos sachets portent la marque Rocky Mountain tandis que nos camarades Yankees se retrouvent avec celle de Campfire. Ce petit détail m’a accaparé beaucoup plus que les bonbons eux-mêmes (mon jugement fut vite rendu), et il m’a fallu fouiller un peu pour découvrir que ces noms forment en fait deux labels différent d’une même compagnie: Doumak, sous-titrée Marshmallow USA ou The Marshmallow Company. Je n’ai aucune informations concernant la différence entre ces deux appellations, toutefois j’ai pu constater qu’elles portent des symboles différents:
• Campfire® (symbole de marque déposée)
• Rocky Mountain™ (symbole anglais de marque de commerce)
Vous savez, j’aime bien écrire à propos de fantômes, de bonbons, de films et de Ghostbusters, mais ne comptez plus sur moi s’il faut que j’étudie les lois du commerce international. Le sucre ne m’est pas suffisamment monté à la tête pour cela.
Va falloir que je scrute mon rayon bonbon du supermarché moi… Mais je doute que j’en trouve, c’est comme l’ecto-cooler… Merci pour l »article en tout cas, et bonne idée de rubrique !
J’ai trouvé ça rayon bonbons, par pur hasard, mais y en avait pas des masses. J’ai même été surpris de les trouver pour te dire, vu qu’on a effectivement déjà pas l’Ecto Cooler ou les les Twinkies. Probablement une commande du magasin pour Halloween j’imagine, histoire d’être dans le thème. A surveiller !
Oui merci pour la rubrique, je me suis dis que ça changerai un peu (en plus ça se pond vite fait bien fait, très pratique).