The Bog
(1986)
En Angleterre un archéologue exhume d’une tourbière des corps parfaitement préservés qui remontent du temps des conquêtes romaines dans le pays. Des momies qui portent encore une expression de terreur sur le visage, l’une montrant des traces de morsures qui ne correspondent à aucun animal reconnaissable et l’autre ayant préféré le suicide à un sort similaire. S’installant dans le petit village qui borde la zone pour continuer ses recherches, et embarquant sa famille avec lui, le scientifique va se heurter non seulement aux habitants – qui vivent reclus et voient d’un mauvais œil son arrivée – et un étrange Marquis vivant dans un grand manoir isolé. Un excentrique dont la propriété inclus le marais et donc tout ce qui s’y trouve, y compris la découverte du protagoniste. Bientôt les phénomènes étranges se multiplient: des animaux disparaissent, une petite fille en blanc apparaît comme un fantôme dans la nuit, et des gens sont tués par une monstrueuse créature qui rôde dans la tourbière et laisse des blessures similaires à celles trouvées sur les momies. Au lieu de fuir notre héros va rester sous la mauvaise influence du Marquis et de sa magnifique compagne Julia, dont la beauté excite tous ses sens.
Car le couple pourrait bien avoir certains pouvoirs magiques et il est tenté de partager ce savoir occulte, mais quand sa famille se retrouve menacée il va devoir revoir ses ambitions à la baisse et trouver une façon de stopper le monstre et les sorciers. Un récit qui évoque parfois les vieux classiques de la Hammer (avec même un avertissement dramatique des villageois dans une vieille auberge) et l’auteur, Michael Talbot, fait du bon boulot pour capturer une atmosphère lourde et mystérieuse, des flashbacks récurrents situés longtemps dans le passé permettant de comprendre progressivement de quoi il en retourne. Mais soudainement la seconde partie du livre tourne à la fantasy délirante avec combats d’épées, rubis magiques et bestiaire féérique capable de se métamorphoser. La sexy Julia est évidemment l’ogre qui dévore la populace et le Marquis se révèle aussi être un démon provenant d’un autre plan d’existence et pratiquant des rites sacrificiels depuis des générations. Ceux qui s’attendaient à un creature feature basique seront surpris de ce brusque virage narratif, mais les fans de sword and sorcery s’en accomoderont facilement.
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