TREMORS
(USA, 1990)
Réalisation: Ron Underwood
Scénario: Steve S. Wilson, Brent Maddock, d’après une histoire de Steve S. Wilson, Brent Maddock et Ron Underwood
Musique: Ernest Troost
Avec: Kevin Bacon, Fred Ward, Finn Carter, Michael Gross
Perfection Valley, Nevada. Un bled de 14 habitants paumé dans le désert. Val et Earl sont les hommes à tout faire du coin. Ils découvrent plusieurs morts étranges aux alentours alors qu’ils souhaitent quitter la ville. Mais l’unique route est bloquée et les communications sont coupées. Ils réalisent alors que des prédateurs étranges s’en prennent aux habitants de Perfection: des vers géants…
Le film est un brillant hommage aux films de monstres géants des années 1950. On pense aussi beaucoup au film de Spielberg, Les Dents de la Mer, tant par l’affiche qui reprend celle du film précité que par les créatures qui attaquent comme le requin, sortant du sol ou bien restant invisible (on pense soit à la première mort où le requin n’apparait pas, ou à la fin quand le squale jaillit hors de l’eau pour faire couler le bateau). D’ailleurs le titre original du script était The Land Shark. Les créatures, appelées Graboids, sont des vers géants qui attaquent en plein jour, contrairement aux bestioles des films dont les scénaristes s’inspirent, qui restaient dans l’obscurité pour camoufler leur physique de marionnette. On peut aussi noter que, toujours en hommage aux grosses créatures, la nature de l’origine des Graboids n’est pas révélée, ce qui permet d’envisager toutes les solutions (monstres extraterrestres, créatures préhistoriques, expériences du gouvernement) qui sont toutes apparues dans les productions des années 50.
Tremors jongle entre la comédie pure et situations horrifiques au premier degré, le tout pouvant basculer de l’un à l’autre sans problème. Les acteurs sont très convaincants et on s’attache rapidement aux personnages. Évidemment on peut relever quelques défauts au film, mais c’est on ne peut plus pardonnable car il s’agissait du tout premier film de Underwood, et celui-ci n’avait jamais utilisé les effets spéciaux, encore très réussis malgré le poids des années. On notera aussi un très bon travail de la part du directeur de la photographie et du chef décorateur, donnant au film une très grande richesse visuelle.
LA SCÈNE: Difficile de citer une seule scène, mais la meilleure séquence reste l’hilarante fusillade avec Burt et sa femme contre un Graboid venant de pénétrer dans leur cave. On pourra aussi citer l’attaque se déroulant en pleine nuit, où un vers géant se met à engloutir tout une voiture. Même si la séquence n’est pas complète comme l’aurait voulu son réalisateur (par problème d’effets spéciaux), celle-ci reste très impresionnante, montrant que le film, s’il est très comique, peut basculer n’importe quand dans l’horreur pure.
Alala Tremors… Qu’est-ce que j’adore ce film ! Il entre direct dans mon top 10. Le second est également d’excellente facture (allez hop dans mon top 50 – haha). Le 3 est moyen, le 4 soporifique (dommage l’univers western était cool). La trilogie réalisé par Don Michael Paul est bof bof. Le côté bon enfant et fun n’y est plus présent. L’humour pipi caca et les autocitations lourdingues à la Scream prennent le relais. Même ce bon vieux Burt fini par devenir horripilant sur la longue (le personnage n’est plus qu’une caricature ambulante). Si le 5 passe encore, les deux autres n’ont royalement déçu. Bref, c’est dure de vieillir…
Hélas oui, avec le temps le constat est assez triste. Le dernier en particulier m’a sacrément agacé parce qu’ils avaient un bon concept qu’ils n’utilisent pas, Richard Brake dont il ne font rien, et une façon de conclure l’histoire de Burt qui ne plaira pas aux fans. J’aime bien le 4 par contre, Billy Drago y étant sans doute pour quelque chose.
Billy Drago est la seule chose que je retiens du 4 (bon, il y a aussi la scène de la grange et la course poursuite en diligence également). Pour le reste, je trouve qu’il y a trop de blabla et trop de bons sentiments (la famille Chang, bon sang…). Le film surpasse néanmoins les épisodes 6 & 7 qui ne sont que des « Lake Placid » avec des CGI de bonnes factures.