Squelette de Gremlin (Gremlins 2, 1990)

Lost (and found) in the 5th Dimension

Épisode 5

 

SQUELETTE DE GREMLIN

Gremlins 2 (1990)

 

 

Aujourd’hui je vais vous parler du squelette d’un Gremlin. Juste parce que je m’en sens l’envie.
Et non, il n’y a ni anecdote ni information secrète derrière l’objet.

Comme je l’explique assez souvent, j’ai une sorte de passion pour les objets bizarres. Les ossements, les fossiles, les minéraux, les figurines issues de folklores, légendes ou mythes d’autres époques ou civilisations. Et du coup j’adore le concept des Cabinets des Curiosités, ces chambres où étaient exposées tout une série de pièces surprenantes et merveilleuses durant la Renaissance. Des endroits où mythologies, sciences émergentes et Art se mélangeaient en dépit de toute logique, pour donner une représentation personnelle et très visuelle de l’univers selon les collectionneurs. Il faut dire que j’ai une (arrière ?) grand-tante qui fut archéologue en son temps. J’avais quatre ou cinq ans lorsque je suis allé à son domicile et je suis alors tombé devant une étagère en verre – qui me paraissait gigantesque étant donnée ma petite taille – remplie de babioles qu’elle avait accumulée au cours de sa carrière. Il y avait des géodes concassées, que je croyais être de véritables pierres précieuses, un hippocampe séché et parfaitement préservé ainsi que des choses concernant l’Égypte ancienne. Je ne me souviens plus des détails, mais cela m’avait frappé et j’ai toujours voulu avoir la même chose chez moi.

 

 

Cette accumulation de trésors m’ait toujours restée en tête, et a fini par étrangement fusionner avec ma passion pour le cinéma. J’ai tendance à accuser Indiana Jones pour cela, ou des films comme Les Goonies avec leurs chasses aux trésors, leurs objets antiques et mystiques et bizarres mais totalement cool. De nos jours, j’ai évidemment un côté “geek” qui me pousse à exposer chez moi des goodies issus de films, comics ou jeux vidéos, comme à peu près n’importe qui se réclamant de cette communauté, mais la différence c’est que j’ai toujours essayé de mêler le vrai et le faux, la réalité et l’imaginaire, un peu comme si j’étais un archéologue comme mon arrière grande-tante, mais explorant aussi bien des choses qui ont existé que des chimères. Si je possède quelques maigres possessions que je tente de mettre en valeur, sans avoir non plus de quoi impressionner quiconque, j’ai toujours cette antre virtuelle qui existe dans un coin de mon cerveau, et elle se remplit aussitôt que je trouve un objet à travers une œuvre. Une sorte de temple à la fois imaginaire et dédié à l’Imaginaire, où s’accumulent des tas de références visuelles. Formes, textures, couleurs, concepts et idées. Ce qui est très pratique lorsque je bosse avec des artistes d’ailleurs. Et pour vous donner une idée concrète de ce à quoi pourrait ressembler cette collection de “Fictionaute”, je vous renvoie vers le cinéaste Guillermo del Toro, dont je me suis intéressé dès Cronos, son premier film.

 

 

Car il se trouve que celui-ci partage exactement la même passion que moi sur le sujet, et que ses ressources lui auront permis de littéralement créer ce Cabinet des Curiosités moderne chez lui. Son deuxième chez lui plus exactement, car sa propre famille se sentait un peu envahie et terrifiées par les choses qu’il a pu accumuler avec le temps. Renseignez-vous à propos de sa Bleak House et admirez les photos. Peut-être comprendrez-vous alors pourquoi je passe mon temps à baver devant tant de trucs de ce genre. Et ainsi, l’un des premiers éléments inexistant que je voulais posséder était… un squelette de Gremlin. Très probablement dû à ce gag visuel, noyé dans un océan de bêtises similaires, de Gremlins 2 où un des petits monstre, prit en photo par un de ses congénères avec un Polaroid, meurt instantanément, désintégré à la vitesse de la lumière pour ne laisser que son squelette qui ne tarde d’ailleurs pas à s’effondrer. Une blague très cartoonesque qui évoque pas mal l’esprit des Looney Tunes de Warner Bros. (rappelons que Bugs et Daffy apparaissent au début et à la fin du film, comme véritables personnages, brisant le 4ème mur) et qui est absurde juste pour le plaisir d’être absurde. Par comparaison, dans le premier Gremlins, l’héroïne jouée par Phoebe Cates utilisait le même appareil pour repousser les bestioles dans le bar où elle était coincée: si les flashs faisaient effectivement souffrir les bestioles, cela n’avait aucun effet véritable sur eux.

 

 

L’air de rien, cette comparaison montre très bien la différence entre les deux films. L’un est un petit conte semi-horrifique, drôle tout en étant sérieux et restant crédible dans son approche, l’autre est un foutoir chaotique à l’image de ses créatures, où l’auto-parodie rend l’intrigue secondaire par rapport aux vagues de conneries qui déferlent constamment à l’écran. Les personnages sont plus cons, les monstres plus nombreux, les situations plus rocambolesques et les conséquences bien moindre… Un peu comme si un Gremlin avait été chargé de la réalisation ! Pour autant, l’image même du squelette d’une petite créature surnaturelle demeure plaisante et reste ancrée dans mon esprit après tout ce temps. Avec leurs pattes de dinosaures, leurs longs doigts et l’étrange forme de leur crâne, les Gremlins ont un design particulièrement intéressant et voir à quoi ils ressemblent de l’intérieur a toujours été quelque chose de séduisant. Je m’imagine très bien avoir ça sur une étagère, comme d’autres ont un buste de Beethoven sur leur piano. Hélas, à la revoyure, il faut quand même constater que c’est l’idée, plus que l’image, qui s’imprime dans la mémoire. Car le gag est si rapide que l’on n’a pas le temps de bien voir ce squelette, lequel est de toute façon filmé de côté et dans un plan assez large. Ce qui est dommage quand on sait que c’est le légendaire Rick Baker qui l’a conçu, une véritable légende dans le domaine des effets spéciaux à l’ancienne.

 

 

Impossible de vraiment visualiser la chose, d’autant qu’il n’existe à ce jour aucune imitation. Ce qui parait étonnant tant la culture Geek permet la création de figurines et de goodies spécifiques. La marque Neca, par exemple, s’est fendue d’un nombre incroyables de réplique de Gremlins tiré des deux films, ce qui inclus quelques spécimens particuliers comme la version électrique ou la sorcière du Magicien d’Oz qui fond ! Un jour peut-être aurais-je droit a une reproduction en bon et due forme… En attendant, c’est dans ce genre de cas qu’il faut remercier des sites comme Prop Store ou YourProps.com, qui vendent ou présentent de véritables objets tirés de tous types de films, avec des photos prises sous toutes les coutures. C’est donc ainsi que j’ai pu obtenir une mine de références visuelles ainsi que quelques informations complémentaires comme le fait que les ossements ont été réalisés en résine et les jointures en mousse. Où les dimensions exact de la créature (55cm x 30cm x 65 cm), ce qui permet d’avoir une idée concrète de la taille d’un Gremlin. On peut cependant constater que l’objet s’est beaucoup abimé avec le temps et que la cage thoracique est manquante, s’étant probablement cassée, ainsi que plusieurs dents sur la mâchoire supérieure…. De manière amusante, malgré le fait que les Gremlins possèdent une petite queue, leur coccyx apparait comme trop petit pour que cela soit possible. Aussi, ce modèle particulier est dédicacé par Baker (tandis que ses assistants, qui ont probablement dû faire une grande partie de la construction, demeureront anonymes pour l’éternité) sur la hanche, tandis que les différents segment du squelette ont été numéroté pour faciliter l’assemblage ou quelque chose comme ça.

Donc voilà. Un squelette de Gremlin. Parce que c’est joli a regarder, sympa comme idée, et qui ne voudrait pas de ça chez lui ?

Oui bon, cette rubrique est toute nouvelle, laissez-moi le temps de la peaufiner, d’accord ?

 

 

 

GALERIE

 

           

           

       

       

       

       

   

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