FLAGELLATION MENTALE
Je marche sans but dans l’obscurité d’une ruelle insalubre. Un endroit crade.
Pas autant que toi.
Et là, contact par Atout. Un Ambrien. Le Royaume à besoin de mes services.
Envoie-les chier.
J’accepte sans poser de question et je retrouve tout autour de moi de vieilles connaissances.
Voilà une occasion.
Je reste silencieuse, comme beaucoup. Et lorsque l’affaire est exposée, je suis le groupe sans donner mon avis.
Ça ne devrait plus tarder.
En chemin, bien sûr, on croise d’autres Sangs Réels. Des personnes que je connais aussi. L’affaire avance péniblement. Ça serait mieux si personne ne s’emportait pour des absurdités. Ça s’agite tout autour. Que faire ?
Agis.
J’attends. J’attends qu’ils s’arrêtent et que nous poursuivions l’enquête. Par moment, il faut se battre.
Oh, ouais !
J’hésite toutefois un peu à les tuer mais… Les coups partent d’eux mêmes.
Je fais un massacre, au même titre que mes compagnons. Le sang coule à flot, je tape, déchire, griffe et mutile. Et si je peux je perfore. Ça défoule, ça fait du bien.
C’est horrible…
… mais ça fait tellement du bien. Parfois, je prends des coups aussi. Pas grave, ça ne fera que quelques blessures de plus. Et puis ça finira par guérir. Et puis la douleur aide à oublier. A m’oublier. Autour de moi, les autres font ça sans sentiments particuliers. Quoique…
La petite voix en moi me pousse à y prendre du plaisir.
Je suis vivante ! Ça fait du bien de voir leur peur, leur sang , leur douleur. Si je peux pas en finir, alors autant y aller à fond avec ceux-là. Et avec un peu de chance, y en aura un qui finira par m’avoir ! Je fonce, je tape encore et toujours. Mes armes deviennent moi. C’est comme pendant le concert, mais en mieux. Car ce n’est plus juste des sentiments qui doivent s’extérioriser. Je suis la violence, je suis la frustration, et je jaillis sur quiconque ose se dresser devant moi. Pas de chance les gars, c’est tombé sur vous !
Bientôt il n’y a plus personne à tuer.
Merde, je suis pas tellement blessée…
Aurais‑je dû réagir comme ça ? Les tuer sans leur laisser une chance de s’en sortir ?
Y en a pas d’autres ? C’était trop court !!
Comment ai‑je pu me laisser emporter ? Ce n’était pas moi encore une fois. Je ne suis pas une tueuse.
C’est si facile.
Je me reprends et me replis sur moi. Je m’enferme. Ça ne doit pas recommencer.
Ça va venir.
Avec les autres, ont fini par régler l’affaire.
Et entre temps, j’ai pu me défouler. Me sentir vivre.
Et on fini par se séparer. Je revois Ranakel, fidèle à lui‑même et toujours aussi glamour, hautain et grande gueule.
Faudra la lui fermer un jour.
Il devrait se trouver une copine, il serait plus sympa. Dans le même genre, Premutos est pas mal non plus. Toujours aussi obsédé et blagueur. Toujours à me chercher.
Vas‑y, laisse-le te trouver, histoire de rire.
Je m’emporte un peu.
Et le cogne.
Mais je l’ignore un maximum. J’agis comme Kiara et Under. Toujours ensemble, toujours embarqué dans des problèmes pas possibles.
Ouais, y en a qu’on de la chance.
Enfin, heureusement ils s’en sont sorti. Et dire que tout ce qu’ils demandent c’est d’être tranquille. Faudrait que je sois plus compréhensive avec eux, et les aider un peu plus. Les connaître un peu mieux…
Ignore-les autant qu’ils t’ignorent, pauvre conne.
C’est ma famille quand même…
Raison de plus pour de pas les voir. Besoin de personne.
Chronitio lui, semble toujours aussi peu heureux.
Ça me rappelle quelqu’un…
Heureusement, il y a Akeena maintenant. Dès qu’il rentrera, il aura la paix. Tant mieux pour lui, je préfère le savoir en bonne compagnie.
Jalouse ?
Parfois il y a d’autres personnes, mais je ne les connais pas assez. Alors je ne m’attarde pas à les observer et à regretter de ne pas vouloir les connaître.
C’est ça, tire toi.
Faut que je trouve du Chatterton, ça pisse le sang.
Heureusement ça fait mal.
Cette affaire m’a rendu bizarre.
Me suis bien défoulée.
J’ai pas aimée.
J’ai bien aimée.
Je reprends ma marche sans destination.
C’est une bonne journée finalement…
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