Night of the Living Dead: Aftermath (1992)

 

Night of the Living Dead: Aftermath

(1992)

 

Nous y voilà, la conclusion de l’excellente adaptation de La Nuit des Morts-Vivants par FantaCo Enterprises. Un court récit d’une vingtaine de pages qui clôt une bonne fois pour toute l’intrigue que l’on connait avant de rebondir vers une nouvelle histoire à plus grande échelle: la propagation du fléau dans le reste du monde. Une progression logique si l’on suit la série de George A. Romero, puisqu’il nous montrait comment la civilisation courrait à sa perte dans Zombie, son second opus.

 

 

Qui n’a jamais voulu savoir ce qu’il advenait des hommes du shérif McClelland après la conclusion glaçante du film? Une bande de bouseux finalement peut-être plus dangereuse que les zombies eux-mêmes, et qu’on l’on se surprend à détester en raison de leur manière de gérer le problème. Romero leur faisait écho dans Zombie, lorsque les héros survolent un coin de campagne où se déroule un massacre de morts-vivants comme s’il s’agissait d’une festive partie de chasse ! Impossible d’imaginer l’un de ces abrutis s’en sortir sur le long terme. Et bien c’est exactement ce que nous prouve cet Aftermath, qui reprend pile là où l’on s’était arrêté à la fin du film.

 

 

Le Comté de Willard est donc passé au peigne fin au jour levé, la milice continuant d’abattre les cadavres ambulants et d’alimenter un bûcher gigantesque. Du bon boulot, encore fallait-il considérer le nombre toujours croissant de l’ennemi car après une longue journée d’extermination, la nuit tombe et les hautes flammes attirent tout naturellement des hordes de zombies ! Ceux-ci ont tôt fait d’encercler les hommes de McClelland et ce qui s’ensuit est un véritable bataille: les vivants paniqués tirent dans tous les sens tandis que les zombies dépècent et démembrent à tour de bras (coupés). Un massacre que Kastro illustre merveilleusement à grands coups d’ombres menaçantes et avec un sacré sens du dynamisme.

 

 

C’est l’occasion de quelques retrouvailles, comme avec la petite Karen qui utilise de nouveau sa truelle, ou Barbara et Johnny, enfin réunis dans la mort. Du fan service, certes, mais ça reste très bien pour clore le chapitre une bonne fois pour toute. Car la seconde partie du livre nous amène quelques jours plus tard dans la ville de New York, alors que les morts ont envahie les lieux… Le monde n’est pas encore tout à fait en ruine et si les zombies déambulent dans les rues, ils ne sont pas si nombreux. Les habitants fuient vers les aéroports tandis que l’armée encadre ces dernières zones de civilisation, une situation qui n’a que très peu était utilisée par Romero dans sa série, si ce n’est au tout début de Zombie.

 

 

C’est dans cette ambiance de fin du monde que nous suivons une femme anonyme qui tente elle aussi de s’échapper. Mordue durant sa course contre la montre pour attraper son avion à temps, elle s’en sort de justesse en cachant sa blessure aux autorités. Si Land of the Dead expliquera, dix ans plus tard, que le phénomène de réanimation s’effectuait au même moment de part le monde, voilà une autre manière – simpliste – de dire comment la contamination s’est étendue hors du pays. Car voilà notre protagoniste en route pour Londres, et le récit de se terminer par la mention “à suivre” avec cet incroyable Clive Barker’s Night of the Living Dead: London ! Un deuxième tome qui s’affranchit totalement de l’univers de Romero pour présenter une forme d’Horreur beaucoup moins conventionnelle. Une histoire folle, et vous pouvez être sûr que je vous en reparlerai ici !

 

 

Quant à cette Night of the Living Dead, c’est simple, elle m’a tout simplement conquis. Ce n’est peut-être pas complètement objectif tant j’ai eu le coup de foudre pour la chose, cependant le niveau de créativité derrière cette adaptation est nettement supérieur à un bon nombre de BD que j’ai pu lire ces dernières années. Au bout de trois chroniques il me semble inutile de revenir sur les détails, mais le boulot de Tom Skulan et de Carlos Kastro est pratiquement irréprochable si ce n’est quelques broutilles (un prologue qui n’en montre pas assez). On se surprend même a espérer qu’une série régulière ait pu prendre forme suite à cela, et en quelque sorte ce fut le cas ! Hélas, ce second titre qui va voir le jour après London n’a rien, mais alors rien de la qualité découverte ici. Mais ça aussi nous en reparlerons…

Si seulement un éditeur pouvait maintenant se décider à réunir la série en trade paperback, avec Prelude et Aftermath, pour la ressortir… Et puis tant qu’à faire, Night of the Living Dead: London ferait un très bon second volume.

 

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