Freddy’s back, bitch !

 

Breakings news: Freddy Krueger revient sur nos écrans pour Halloween ! Le vrai Freddy, c’est-à-dire la combinaison du personnage et de son seul et unique interprète: Robert Englund. Le 18 Octobre 2017, celui-ci avait alors annoncé sa retraite définitive envers le rôle, brisant le cœur de tous ses fans. Car malgré sa longue absence dans le paysage cinématographique, il restait toujours un espoir pour que le grand brûlé d’Elm Street revienne d’une manière ou d’une autre et nous venge de son ignoble remake, avec cet alter ego CGIsé à tête d’alien. Et tant que Robert Englund est vivant, rien n’est impossible.
Las, il a bien fallu accepter les faits et constater que le pauvre acteur se fait vieux, pouvant désormais difficilement encaisser de lourdes sessions de maquillage de façon répété. Outre ses habituelles apparitions gracieusement payée dans quelques DTV au rabais, ce qui ne lui demande pas beaucoup d’effort, il se penche maintenant de plus en plus vers le doublage, se parodiant à l’occasion comme dans un épisode des Tortues Ninja 2012 ou le jeu vidéo Injustice 2. Pour marquer la disparition de Freddy, il endossa tout de même une dernière fois le pull et le gant à l’occasion du documentaire Nightmares in the Makeup Chair, toujours invisible. L’histoire du Springwood Slasher devait en toute logique se conclure là, définitivement. Et pourtant…

 

 

Et pourtant la retraite de Robert Englund, elle est un peu comme celle de Rick Flair: du moment qu’il y a un beau chèque à encaisser pour une courte apparition, il ne dit pas ! Ce mois d’Octobre 2018 marque ainsi le retour de Freddy Krueger pour un caméo télévisé, comme à la bonne vieille époque ! Car outre ses films et sa propre série, le croquemitaine était coutumier du guest-starring surprise à travers émissions, spectacles et sitcom. On le vit sur MTV avec des groupes de rap ou de hard rock, en Angleterre chez les D.C. Follies (les Guignol de l’Info britannique) et même au Japon, où il fit le pitre dans un show hybride entre le sketch parodique et le jeu télé ! La plupart de ces segments contribuèrent à briser son image de monstre terrifiant – celle des premiers films – pour en faire une véritable icône de la pop-culture, portée avant tout sur les mauvaises blagues. Un désastre aux yeux des puristes, et de son créateur, mais soyons sérieux cinq minutes: c’est exactement pour ÇA que l’on aime Freddy !

 

 

Ces intrusion décalée, tout public, ont contribué à rendre le genre Horreur plus populaire que jamais, tout en encapsulant l’époque si innocente et permissive qu’étaient les glorieuses 80s. On se fringuait mal, on bouffait de la pizza, les effets spéciaux étaient cool et révolutionnaire, et même si l’on était môme et que les films d’épouvantes nous étaient interdit, Freddy pouvait subitement débarquer dans la petite lucarne aux côtés de guitaristes glam rock, de Steve Urkel ou du présentateur météo. Son faciès de sadique défiguré était utilisé pour des poupées, des bonbons, des pistolets à eau et tout un tas de connerie représentant l’enfance, l’adolescence et l’insouciance, avec un zeste de provocation et de rébellion envers la société, les parents et la bonne morale. Oui, Freddy était un meurtrier pédophile, mais c’était notre copain !

 

 

Voilà qu’il vient nous le rappeler, parasitant la chaine ABC pour intégrer le casting de The Goldbergs, un sitcom dont je ne suis pas familier hormis cet épisode où, pour quelques secondes, apparait une figurine Retrobrand basée sur Halloween III. Produit par un dénommé Adam Goldberg, la série retrace, de façon glorifiée ou caricaturée, sa propre jeunesse. Bonjour l’égo. Le concept vise évidemment la nostalgie à fond les ballons puisque les épisodes se déroulent durant les années 80, et une grande partie des gags repose sur l’univers rétro où évoluent les personnages. C’est certainement horrible à regarder, mais pour le coup Freddy fait un invité parfait puisque totalement en phase avec le sujet ! Il y a même un petit côté meta dans l’idée que cette incarnation toute nouvelle de Freddy, avec son makeup dernier cri, se retrouve propulsée dans le passée à l’époque où il était célèbre, comme s’il s’agissait là du chainon manquant entre deux anciennes apparitions d’alors…

 

 

Alors oui, certains vont grincer des dents en pensant à l’épreuve d’avoir à subir un épisode des Goldbergs, tandis que d’autre vont hausser les épaules car ne trouvant aucune importance à toute cette faire, ne considérant que les films eux-mêmes. Et je suis sûr qu’il y en aura pour critiquer Englund et la facilité avec laquelle il revient sur sa parole en échange d’une jolie somme. Mais bon sang, un retour de Freddy Krueger en chair et en os, et de cette manière, est pratiquement un rêve ! Rien que le clip promotionnel servant d’annonce, qui ne dure que trente secondes, est un petit miracle en soit car identique en tout point aux vidéos ringardes que l’on avait autrefois – mais avec des icônes Snapchat en bonus ! Soyez sûr que je serais totalement branché devant ce Nightmare on Elk Avenue, prévu pour ce 31 Octobre, et que nous en reparlerons avec la même passion, que le résultat soit bon ou mauvais. “Welcome to prime time, bitch !

 

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