N’en déplaise à son créateur, Jean-Pierre Putters, Mad Movies est pratiquement une institution pour ceux qui s’intéressent au fantastique, à la science-fiction ou au cinéma Bis, et ce n’est sans doute pas s’avancer que de dire que tout ce petit monde fut à un moment ou à un autre un lecteur régulier de la revue. En cinquante ans d’existence celle-ci est passée par différentes formules et a connue plusieurs équipes de rédaction différentes, au point que l’on pourra juger de l’âge ou des goûts d’un fan selon la période à laquelle il se réfère. Personnellement cela fait plus de quinze ans que je n’ai pas ouvert les pages du magazine, la faute à d’embarassantes raisons budgétaires et de vie de couple...
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The Oily Maniac
(1976)
Avant de fonder la légendaire Shaw Brothers, les trois frangins avaient déjà plusieurs compagnies à leur actif comme ils travaillaient dans l’industrie depuis déjà des décennies. L’une d’elles, Shaw and Sons, fut développée en 1956, et l’une de leur première production cette année là fut le malaisien Curse of the Oily Man (ou Sumpah Orang Minyak), adaptation d’une légende locale à propos d’un horrible personnage au corps recouvert d’huile noire, autrefois bon mais corrompu par le Mal et voué a multiplier les mauvaises actions. Si le pays continua d’exploiter le filon de son côté après ça (Orang Minyak et Serangan Orang Minyak, tous les deux en 1958 par Cathay-Keris Film Productions), il fallu attendre vingt ans avant que ses initateurs revi...
Lire...Devil’s Coach-Horse
(1979)
L’auteur de Spiders remet le couvert et s’interesse cette fois au staphylin noir, dit le diable. Un avion s’écrase dans les Alpes, tuant ses passagers – des scientifiques anglais et américains qui transportaient une cargaison de coléoptères pour leurs recherches. Les spécimens survivants se réfugient dans les seuls poches de chaleurs qu’ils trouvent: les cadavres. Lorsque ces corps sont enfin rapatriés aucune autopsie n’est effectuée, comme la cause de la mort est évidente, et cela va permettre aux œufs pondus par les bestioles d’éclorent et libérer une horde d’invertébrés affamés de chair humaine dans les villes de Cambridge et de Chicago...
Lire...Black Christmas
(1974)
Oeuvre légendaire s’il en est, Black Christmas est l’un de ces proto-slashers qui, comme La Baie Sanglante et quelques autres, a pavé la voie vers l’un des genres les plus emblématiques de l’Horreur. Celui-ci peut-être plus que les autres car son script original était assez violent, et malgré la tentative du réalisateur de calmer les choses pour jouer sur l’ambiance et le suspense, les racines d’Halloween et Vendredi 13 sautent régulièrement aux yeux entre meurtres successifs, tueur sans visage dont on épouse le point de vue et final girl terrorisée qui réplique au tisonnier. Le résultat est beaucoup plus familier que dans les vieux films de psychokiller à la Dementia 13 ou Psychose, et certains stéréotypes désormais familiers émergent ici pour ...
Lire...The Bermuda Triangle
(1978)
“Have a drink with me. It’ll be a lot easier for you to enter Hell.”
En 1978, René Cardona Jr. tourne consécutivement deux films catastrophes se situant au beau milieu de l’océan. Deux co-productions entre l’Italie et le Mexique qu’il réalise au même endroit, pour les mêmes compagnies, avec la même équipe et en partie les mêmes acteurs. L’un est Cyclone, survival plutôt traditionnel avec ces naufragés à la dérive qui ont recours au cannibalisme, l’autre est ce The Bermuda Triangle qui se montre déjà plus intéressant puisque confrontant le genre au surnaturel. Comme l’indique ses multiples titres (Le Mystère du Triangle des Bermudes chez nous, Il Triangolo delle Bermude pour l’Italie et El Triángulo Diabólico de las Bermudas au Me...
Lire...Horror High
(1973)
S’il était sortie dans les années 50, Horror High se serait appelé quelque chose comme I Was a Teenage Mr. Hyde. Car c’est bien à un film de drive-in que nous avons affaire ici, qui ne raconte pas grand chose et semble juste aligner quelques séquences de blabla entre deux scènes chocs pour permettre au public de teenagers de fricotter dans leurs voitures. Débarquant au début des années 70, le film se retrouve un peu le cul entre deux chaise, avec d’un côté le scénario d’un ancien temps où il n’y a ni personnage, ni intrigue, et de l’autre la mise en scène moderne qui insiste sur le gore, utilise des musiques funky bien de leur époque et se permet quelques mouvements de caméra intéressants...
Lire...Tales From the Crypt
(1972)
La Amicus persiste et signe avec le format de l’anthologie, adaptant ici les comics américains de EC Comics bien avant que la chaine HBO ne produise sa célèbre série du même nom. Tales From the Crypt ne change donc en rien la formule initiée avec Le Train de l’Epouvante du même Freddie Francis en 1965 et en reprend le cahier des charges à la lettre...
Lire...Keoma
(1976)
“Non ha bisogno di me. È un uomo libero. E chi è libero non ha bisogno di niente !”
Arrivé au milieu des années 70, le western commence à s’essoufler sérieusement et même le cinéma Bis italien est contraint de le reconnaître, mettant la pédale douce sur ce genre jusqu’ici très prolifique. Cela n’empêcha pas certains de vouloir continuer à le faire vivre et des films continèrent à sortir jusque dans les années 80 et 90, même si beaucoup moins nombreux. Débarquant en 1976, Keoma n’est donc ni le dernier, ni même un représentant du déclain, et pourtant il semble clore définitivement le chapitre en troquant le style « à la Sergio Leone » souvent imité pour quelque chose de plus expérimental...
Lire...Lost (and found) in the 5th Dimension
Épisode 39
THE TRICEPHALON MONSTER
Godzilla Battles the Tricephalon Monster (1979)
Anguirus, Battra, Destoroyah, Hedora, King Ghidorah, Orga… La liste des adversaires de Godzilla est longue mais les fans la connaissent par cœur. Cependant le lézard atomique a parfois affronté des ennemis plus obscure au cours de sa carrière: comics, jeux vidéos et mangas ont dû inventer de nouveaux opposants soit pour l’attrait de la nouveauté, soit parce que la Toho ne leur accorda que les droits de leur monstre principal et non de son plein bestiaire. Et c’est ainsi qu’est né le méconnu Tricephalon, créature à trois têtes ayant probablement servi de remplaçant de Ghidorah pour les besoins d’un playset et de quelques illustrations créées par la c...
Lire...Shock Waves
(1977)
Un sympathique petit film que ce Shock Waves, dont le titre français de Commando des Morts-Vivants est un rien mensonger. Car si nous avons bien affaire à des sortes de zombies, ils n’ont rien à voir avec les créatures cannibales de George A. Romero malgré la sortie alors récente de Zombie et prédisent plutôt Universal Soldier, puisqu’il est question de militaires réanimés. Des SS tués au combat durant la Seconde Guerre Mondial et transformés en super-soldats capables de survivre à n’importe quel environnement, tuant uniquement à mains nus. Cette idée on la doit au réalisateur, le débutant Ken Wiederhorn qui co-écrivit l’intrigue avec un ou deux camarades encore plus néophytes que lui...
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