Revenge of Santa (2009)

12 DAYS OF CHRISTMAS

 

 

Revenge of Santa

(2009)

 

 

Noël arrive et avec lui le temps d’en finir avec ces 12 Days of Christmas. Et puisque nous avions ouvert la rubrique avec un vieux court-métrage stupide de Greypoint Film, alias proto Astron-6, il semble logique de conclure avec un autre. Revenge of Santa, que l’on doit toujours à Conor Sweeney et Matt Kennedy dont on retrouve ici les alter-egos caricaturaux, n’est pas cependant pas une suite à Son of Santa. Bien que conçue tout juste un an après celui-ci, cette nouvelle aventure met cette fois en scène le véritable Père Noël que nos héros vont se faire une joie – encore une fois – d’inviter chez eux. Mais il s’avère que celui-ci n’est en réalité pas du tout le gentil vieillard magique que l’on s’imagine puisqu’il est en fait… un terroriste ! Et le duo de réalisateurs de nous refaire Die Hard à leur manière, en plus con, sans budget et encore moins de sens. Encore une fois voilà exactement le genre de truc que n’importe qui aurait pu mettre en boite étant ado avec ses copains, la moitié du sketch paraissant improvisée sur le moment. Et contrairement au premier opus qui avait pour lui de dériver de façon surprenante vers quelque chose de sombre, ce nouvel essai demeure idiot jusqu’au bout et ne cherche jamais à être autre chose qu’une aimable connerie.

 

 

Ce qui ne veut pas dire que le résultat est impossible à supporter – du moment que le spectateur sait à quoi il a à faire. Être prit de nostalgie pour ce type de vidéo est un bonus non négligeable à l’appréciation du contenu, permettant plus facilement de pardonner l’absence de toute logique, de moyens et d’intelligence. Voyez plutôt: nos deux garçons passent tranquillement le soir de Noël chez eux à leur façon, ce qui signifie que l’un drague ouvertement son camarade tandis que l’autre se sert un verre de jus d’orange en le faisant couler par terre. Non, n’essayez pas de comprendre. L’histoire prend un tournant inattendu lorsque Matt montre à Conor qu’il possède des pouvoirs psychiques, faisant léviter un bonhomme de pain d’épice et apparaitre un chien qu’il transforme ensuite en coussin. Mais pas le temps d’expliquer quoique ce soit: quelqu’un frappe à la porte et c’est Santa Claus qui vient leur passer le bonsoir ! Nos compères l’invite évidemment à entrer, et tant pis s’il est accompagné par des hommes cagoulés qui ressemblent à des membres d’un commando. D’ailleurs Conor craque immédiatement sur l’un des gardes qu’il ne va cesser de coller au plus près, espérant gagner son “amitié”, au grand dam de Matt évidemment jaloux.

 

 

Pour autant, tout semble aller pour le mieux et le groupe s’amuse avec des devinettes, des mimes, et autres activités de centres aérés. En tout cas jusqu’à ce que Santa demande à pouvoir utiliser Internet quelques minutes, nos héros découvrant qu’il visite en cachette le site www.terrorism.com. Celui-ci révèle alors ses véritables intentions et explique que, dix milles ans plus tôt, il était en réalité l’un des plus grands criminels du monde ! La maison de Conor et Matthew a été construite sur son ancien repère et il désire maintenant accéder aux nombreuses armes qui ont été enterrées sous la propriété. L’un des adolescents s’enfuit tandis que l’autre est pris en otage, se libérant de toute façon deux secondes plus tard, et les voilà subitement en marcel blanc à jouer les John McClane du pauvre dans une bâtisse tout ce qu’il y a de plus normal (mais qui combine une salle des ordinateurs appartenant sans doute à l’école de cinéma des deux coupables). Ce qui s’ensuit est alors très bordélique, alternant de nombreuses références à Die Hard et à d’autres films cultes et des idées “originales” pour le moins incongrues: un garde tué en se faisant envelopper dans du papier cadeau tandis qu’un autre est électrocuté par du matériel informatique inoffensif.

 

 

Le Père Noël cache un Uzi dans son dos comme Bruce Willis dans Piège de Cristal et abat Conor avant que Matt ne le fasse exploser en utilisant ses dons de télékinésie qui avaient été oubliés jusque là. Plus tard le fusillé se relève, révélant un gilet pare-balles à la manière de Doc dans Retour vers le Futur, et le duo va alors s’emparer du traineau de Santa Claus pour livrer tous les cadeaux à sa place. Fin. Comme je le disais: stupide et sans queue ni tête. Et pourtant comment ne pas sourire devant un tel débordement de n’importe quoi ? Un terroriste porte le LaserScope de Konami sur la tête en guise d’équipement, un autre est retrouvé mort la bite à l’air et en érection simplement parce que les cinéastes avaient un godemichet à inclure dans le film. Matt imite Indiana Jones dans Le Temple Maudit lorsqu’il détruit Santa Claus (“Prepare to meet Kali… in Hell !”) et il faut voir Conor tripoter à longueur de temps le pauvre type sur qui il a flashé: à peine passe t-il le pas de la porte d’entrée qu’il le plaque violemment contre le mur avant de chuchoter “You’re the one I’m gonna fuck tonight”, l’autre n’ayant aucune idée de comment réagir.

 

 

Bref, Revenge of Santa Claus c’est du grand n’importe quoi que beaucoup vont détester, mais qui rappellera à quelques uns leur jeunesse dans tout ce qu’elle avait d’énergique et d’immature. Honnêtement parfois j’aimerai en revenir là et continuer à passer mes week-end à faire ce genre de chose plutôt que de m’embêter poliment en bon adulte responsable que je suis censé être… Je vous invite donc à visiter non pas les vieilles pages abandonnées de Greypoint Films qui ne possèdent qu’une version d’époque de la vidéo dont la qualité n’est pas fameuse, mais plutôt sur le compte YouTube de Astron-6 qui héberge une copie « HD » beaucoup plus agréable à regarder.

 

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