Dédicace “inattendue” (comprendre que je n’avais pas l’information et que je suis tombé dessus par hasard) aujourd’hui à la célèbre boutique Bédélire de Tours, lieu connu pour ses étagères magnifiques et que je côtoyais déjà il y a douze ans. Le dessinateur Stéphane Fert, illustrateur de la BD Morgane récemment parue, était sur place et se fendait de quelques dédicaces gratuitement pour qui voulait bien. Du moins quand je dis “gratuit”, c’est une supposition de ma part car beaucoup achetaient l’album sur place tandis que moi, petit fourbe, suis discrètement venu avec mon exemplaire récupéré peu avant dans un autre endroit.
J’avoue ne jamais être totalement à l’aise durant une séance de dédicace en raison de la confrontation avec l’auteur. Je déteste l’idée de ressembler au fan stupide qui regarde son “dieu” bave aux lèvres, médusé par son art comme s’il s’agissait de magie, ou celui de l’imitateur qui tente de dire “moi aussi je dessine / écrit un peu”. Mais à l’inverse, tout en restant courtois, ne pas décrocher un mot donne l’impression d’être un faux jeton qui se fait faire une dédicace pour se la péter, mais qui en vrai s’en tamponne complètement. Du coup que dire, que faire ? Parler de la météo ? La discussion ayant virée boulot, c’était presque ça…
Quoiqu’il en soit, merci beaucoup à ce pauvre Stéphane de m’avoir croquée cette adorable Morgane, cherchant avec peine comment se renouveler après l’avoir déjà représentée tant et tant de fois les heures précédentes. Un homme sympathique avec qui il est facile de converser, même quand on ne sait pas quoi se dire. Et bien que cela soit sûrement un peu du cliché, j’aimais bien son concept qu’un auteur de BD choisi ce métier en partie pour divertir les gens et les aider à s’échapper un peu de la réalité. C’est tellement où j’en suis en ce moment que je ne pouvais qu’approuver.
Je termine par une petite pensée pour son voisin de table, l’artiste Étienne Le Roux, venu quant à lui pour sa série 14-18 que je ne connais malheureusement pas.
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