The Gypsy Witch
HELLBLAZER
Le résumé ci-dessous n’a jamais été concrètement écrit. Il s’agit juste de la mise en forme d’une série de notes prises à l’arrache en dépit de toute chronologie: l’idée était trouver de quoi inventer un crossover entre le personnage d’Alice et l’univers d’Hellraiser (celui des films) sans pour autant s’embarrasser de pondre un véritable récit. Le plus amusant ayant été de construire une histoire autour de tout cela ensuite. Quant au titre, c’est une façon de jouer sur l’appellation des premiers opus, Hellraiser et Hellbound, avant que la franchise se forme et cadre les choses. Qui plus est, Hellblazer est également le titre de la BD de John Constantine, personnage qui est quasiment identique à celui d’Harry D’Amour justement créé par Barker !
L’intrigue tourne autour de Kolobos (du grec, mutilation), un Cénobite très ancien dont l’existence remonte avant même la création de la Configuration des Lamentations par Lemarchand. Un des premiers convertis ayant pénétré dans la dimension du Labyrinthe par ses propres moyens, afin d’explorer ses désirs les plus profonds et s’étant volontairement offert à Léviathan. Un humain qui, comme tous les autres Cénobites, a fini par oublier ses origines une fois transformé.
Après les évènements de Hellraiser III: Hell on Earth, le leader suprême du Cenobium que nous connaissons sous le surnom de Pinhead est redevenu lui-même. Il est retourné au Labyrinthe après avoir réconcilié son côté humaine (Elliott Spencer) avec celui, monstrueux, provenant de l’autre dimension. Bien qu’ayant retrouvé ses souvenirs, il cache à ses semblables la vérité sur leur vraie nature afin de conserver l’Ordre et éviter la moindre opposition à sa divinité. Toutefois Pinhead n’est pas revenu seul: avec lui, ses Pseudo Cénobites, aberrations conçues sur Terre dans un but précis mais désormais inutiles en ces lieux. Certes fidèles au grand prêtre, ces créatures ne sont ni loyales à Leviathan, ni à la nature humaine, et leur existence demeure une énigme pour le Cenobium.
Kolobos cède à la curiosité et, à l’insu de tous, récupère, démonte et analyse ces monstres artificiels tout en réfléchissant aux cachoteries de Pinhead. Ses expériences finissent par lui faire comprendre que Léviathan n’est pas une entité toute puissante et qu’il est possible d’exister hors de son emprise. Fabriquant son propre Pseudo Cénobite pour mesurer l’étendue de ses propres pouvoirs (en fait le Pseudo-Pinhead de Hellraiser: Revelations !), l’ancien serviteur décide de s’affranchir de son maitre et de devenir un nouveau joueur dans le jeu cosmique de l’Existence, plutôt que de demeurer un pion.
S’intéressant à l’idée de retourner sur Terre et d’utiliser ses compétences pour régner, Kolobos commence à créer son propre culte. Suivi par son Gash (groupe de Cenobites, comparable au quatuor visible dans les deux premiers films), qui compte le fameux Spike dans ses rangs (créature initialement conçue pour le film Hellraiser: Deader mais qui fut finalement coupé au montage, devenant cependant un favori des fans grâce à son design original), le traitre s’échappe du monde de Léviathan et fait sa route vers la Terre, détournant pour cela des Engineers de leur fonction première afin de reconfigurer le Labyrinthe. La dimension de poche dans laquelle il trouve refuge demeure est d’ailleurs similaire mais d’une plus petite ampleur. Ici une sorte de champ de têtes coupées, plantées au sol sur leur colonne vertébrales en une sorte de champ de maïs apocalyptique…
Ses ravages se font ressentir aussi bien sur Terre que dans le Labyrinthe et Pinhead, qui n’est pas ici un monstre maléfique mais une sorte de Juge censé établir l’Ordre selon la loi de Léviathan, convient qu’il ne peut régler la situation seul. A travers la Configuration des Lamentations, qui se trouve naturellement dans la boutique magique d’Alice, il communique avec la sorcière et lui fait comprendre qu’il est dans l’intérêt de leur deux peuples de former une alliance pour arrêter Kolobos. Les pouvoirs de la jeune femme pourront être utiles dans certaines circonstances, tandis que ceux de Léviathan et de son Cenobium prendront le relais dans d’autres cas. Alice, malgré une certaine réticence à travailler avec de créatures aussi dangereuses, comprendre parfaitement la situation et accepte.
Au fil de l’intrigue un certain respect se forme entre les deux protagonistes. Bien que n’étant pas Cénobite, Alice ne juge pas les règles de leur monde et comprend la façon d’agir de Pinhead. Celui-ci trouve d’ailleurs dommage qu’une personnalité comme la sienne ne désire pas rejoindre le Labyrinthe car elle fait montre d’un grand potentiel, mais accepte sa décision et ne cherche pas à la convertir de force puisqu’elle n’a jamais utilisé la Configuration de son propre chef (tout comme dans Hellbound, où il comprend que la jeune fille utilisant la boite ne cherchait pas du tout à les invoquer, puisque manipulée par Channard).
Toutefois la situation devient difficilement gérable et une « fusion » de leurs talents respectifs est nécessaire: Alice doit devenir Cénobite. Une transformation temporaire et un pacte très particulier sont établis. « Les mutilations seront minimales. Mais nécessaires.« , prévient Pinhead. « Une seule condition… Je garde mes cheveux. » réplique la jeune femme qui tient à sa longueur impressionnante même dans les situations désespérées (façon surtout de détendre l’atmosphère alors qu’elle est morte de peur). Si elle ne devient pas un monstre, son corps est torturé et porte une série de stigmates dans l’esprit de la série.
Son supplice commence par une séance d’acuponcture sur le corps, perpétrée avec les aiguilles de Pinhead afin de l’investir du pouvoir de Léviathan de l’intérieur. S’ensuit la scarification, des symboles de protection (semblables à ceux visible sur la boite de Lemarchand) gravés sur sa peau par les Wire Twins de Hellraiser: Inferno, toutes les deux munies de lames exotiques. La dernière étape est d’être recouverte du cuir de Léviathan (voir les comics de Boom ! Studios, où le vinyl noir porté par les monstres est en fait une fine couche de peau de leur propre Dieu, découpée et cousu comme un vêtement). Plus tard une séquence montre la sorcière tenter d’arracher le cuir pour s’en débarrasser, avant de réaliser que celui-ci colle à elle comme une substance ayant fusionnée sur sa propre chair (voir les symbiotes comme Venom et Carnage, dans Spider-Man).
Note: Utiliser d’autres accessoires pour accentuer le côté torture / SM des Cénobites: un eye clamp (écarteur pour les yeux) afin de jouer sur leurs couleurs inhabituelles. N’en prendre qu’un seul et faire un rappel à l’œil blessé, lors de précédentes histoires. Même chose pour son ancienne atèle au genou ? Poire d’angoisse ?
Au final, une discussion a lieu entre Pinhead et Alice à propos des origines de Léviathan. Il est révélé que malgré son apparence inhumaine, il n’a rien d’un dieu dans le sens où on l’entend et se trouve être une simple forme de vie provenant d’une autre dimension. Il a fini par atterrir dans le Labyrinthe et a modifié les lieux à sa convenance, se construisant une armée avec les Cénobites (leurs recherches de sensations n’étant qu’une manière de les convertir et de les garder stable, sous son emprise). Très sûrement il arrivera un jour où ils quitteront tous cette dimension pour suivre Léviathan vers d’autres plans de la réalité.
Alice évoque Baphomet de Cabal, qui est un équivalent sur Terre. Un autre être vivant interdimensionnelle ayant échoué sur un monde qu’il a manipulé, se fabriquant des disciples pour l’occasion (Midian se substituant au Labyrinthe, et le look plus classiques des Nightbreed remplaçant celui assez typé des Cénobites). Pinhead avoue avoir connaissance de leur existence et la sorcière n’est guère surprise: « Évidemment. Ils sont votre opposés: le Chaos imprévisible par rapport à votre Ordre structuré par Léviathan« . L’épilogue se passe dans le magasin d’Alice. La jeune femme, pensive, contemple la Configuration des Lamentation et perçoit, dans les reflets dorés du cube, son autre Elle. La Cénobite qu’elle a été temporairement. Elle y ressent sa souffrance et son plaisir. La tentation est grande… Mais finalement, la porte s’ouvre et le personnage du clochard visible dans Hellraiser 1 et 3 apparaît devant elle, muet. La sorcière lui tend la boite. Dehors il fait nuit et il neige, et le démon squelettique s’envole comme à la fin du film original, mais avec la boite dans sa gueule…
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