Il semble que c’est en Octobre 2005 que je fis ma première expérience avec la série télé Les Cauchemars de Freddy (ou Freddy, le Cauchemar de vos Nuits). En vérité je suis déjà tombé sur un épisode durant mon enfance, alors que la série était diffusée sur la défunte 5. Je connaissais Freddy disons de réputation pour l’apercevoir au vidéo-club dans le rayon “Horreur”, et j’ai commencé à voir la chose avec mes parents avant d’abandonner, choqué que j’étais par une scène où un méchant cuisinier se faisait couper les doigts. Ma mère, en revanche, était complètement dedans, ne comprenant pas en quoi cette scène était terrifiante pour moi…
Quoiqu’il en soit, je découvris cette VHS dans un quelconque dépôt-vente et l’achetai pour une poignée d’euros (peut-être même pas !) et quelle ne fut pas ma surprise en réalisant que les deux épisodes qu’elle contient sont non seulement l’épisode pilote, mais également celui que je n’avais pu supporter étant jeune ! C’est donc avec joie que je me suis installé devant le téléviseur… avant de comprendre pourquoi Freddy’s Nightmares possède une mauvaise réputation.
C’était un Tendre, aka. No More Mister Nice Guy (un titre peut-être reprit à la chanson d’Alice Cooper, lequel joue justement le père adoptif de Freddy dans le sixième film) est le premier épisode, réalisé par Tobe Hooper, et son sujet n’est rien de moins que la fameuse arrestation du personnage. Celle-ci tourne mal pour les parents des victimes puisque le monstre est relâché en raison d’un quelconque vice de forme (ici, le policier responsable de son arrestation ne lui aurait pas lu ses droits !) et ils décident de lyncher Freddy… le transformant en la créature que l’on connaît.
En dehors de l’intrigue, ma première réaction a été “Wow. C’est très cheap et filmé au caméscope !” En regardant le documentaire Never Sleep Again, on constate justement a quel point la série avait un budget ridiculement bas. Autant le dire: il n’y a rien du Tobe Hooper de Massacre à la Tronçonneuse ici, certaines idées sont ridicules (la vue subjective de Freddy qui montre une version déformée de la réalité où tout le monde est atrocement assassiné), le scénario diverge pas mal de ce qui était raconté dans les films (pas la moindre trace du flic incarné par John Saxon, de la maison de Krueger, et sa mise à mort est légèrement remaniée) et Freddy lui-même n’apparaît pas longtemps.
Cependant l’aspect onirique cher au personnage est bien présent et le côté “cauchemar” prend tout son sens lorsque le personnage principal devient paranoïaque au fur et à mesure de l’épisode. Après une première partie engageante montrant la mort de Freddy (lequel, et c’est intéressant je trouve, provoque justement le héros flic pour se faire brûler vif, avant de hurler “I’m free !” comme s’il savait déjà ce qui allait se passer), l’épisode montre la déchéance du protagoniste, rongé par le remord d’avoir exécuté l’assassin et dans la peur constante d’être découvert. L’apparition finale de Freddy, chez le dentiste, fait quand même sont petit effet grâce à un maquillage mieux réussi que dans certains films et une mise à mort hors-champ mais horrible…
En fait de second épisode, La Rage de Vaincre (aka. Killer Instinct) est chronologiquement le troisième de cette première saison. Immédiatement je retrouve cette histoire étrange de jeune sportive ne parvenant pas à avoir autant de succès que sa mère dans la course de fond. Elle se fait remettre un porte-bonheur qui va étrangement réaliser tout ses désirs: couper les doigts du cuistot qui se moque d’elle (et voilà la scène qui m’avait traumatisé, effectivement assez risible d’où l’hilarité de ma mère), gagner la course… sauf qu’un ruban d’arrivée étrangement placé trop haut la décapite (!) et la jeune femme meurt. Fin de l’épisode ?
Non car l’intrigue embraye sur une seconde partie suivant son petit ami, la façon dont il est affecté par son décès et comment la rivale sportive et amoureuse se retrouve assaillie de visions de la défunte puisqu’elle est en fait secrètement responsable de sa mort. Un véritable cauchemar vivant qui va la ronger jusqu’au point de sombrer dans la folie… La construction de l’épisode m’a laissé assez perplexe, d’une part parce que cinquante minutes c’est assez long au regard de la qualité vidéo/scénaristique, ensuite parce que ce n’est pas courant de changer de personnage central en plein milieu de l’histoire !
Il s’agit en fait du concept même de la série, une sorte de Contes de la Crypte avec Freddy comme présentateur et où chaque histoire est divisé en deux, la seconde partie se concentrant sur un personnage secondaire de la première. Assez malin finalement, d’autant que le côté “cauchemar” est rarement abusé puisque les personnages sont attaqués autant par des forces surnaturelles que réalistes. C’est peut-être pour ça que je ne peux complètement détester Les Cauchemars de Freddy et que j’espère encore qu’un jour je puisse mettre la main sur un coffret DVD regroupant les deux saisons avec une belle qualité d’images…
En attendant, je m’autorise de temps en temps quelques épisodes trouvés sur un internet. L’image est ignoble, mais j’ai pu ainsi apercevoir Eva LaRue et Jeffrey Combs dans des rôles principaux, et même une suite direct de No More Mister Nice Guy !
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