Dr. Poulet: Session 1

 

Note: la date n’est peut-être pas tout à fait véridique puisque le rapport de tournage général a été écrit bien plus tard. Mes souvenirs étant plutôt flous à ce niveau, il s’agit d’un choix de classement approximatif. Quoiqu’il en soit, avec une marge d’erreur d’un ou deux jours, il s’agit alors de la toute première session de tournage de Attack of the Horrible Dr. Poulet ! (pour faire plus simple, Dr. Poulet tout court). Celle-ci est en fait une véritable improvisation puisque l’équipe (réduite à trois personnes: Nathalie, Robin et moi-même) s’était réunie lors d’une soirée afin d’organiser le shooting sans pour autant avoir prévue de commencer immédiatement ! Mais finalement, poussé par les deux autres, je me suis lancé.

 

 

La réunion s’était faite chez Robin (alias Rabou) et nous possédions tout le matériel nécessaire à une scène particulière: la réparation du magnétoscope possédé. Le point de départ de tout le film en fait, qui se trouve par pur hasard être la première scène a avoir été mise en boîte. J’imagine que sur le moment je ne devais pas être entièrement satisfait de notre équipement. Certes nous avions la caméra, la tenue de scientifique et le magnétoscope, mais tous le reste a été glané ici et là dans la maison et le garage de notre hôte et le décor n’avait donc pas l’impact de que je souhaitais.

 

 

Toute la scène devait être un hommage aux classiques de l’Épouvante et au Frankenstein de James Whale, avec le noir et blanc, et je voulais ainsi des bocaux et des accessoires de chimie que nous avions d’ailleurs récupéré bien avant avec Nathalie lors d’un vide-grenier. Le laboratoire que nous avons recréé s’est limité à deux tables, quelques instruments dont un appareil électronique faisant parfaitement office d’oscilloscope et quelques torchons de cuisine en guise de draps blancs !

 

 

J’étais le seul acteur de la scène, ce qui s’est avéré plutôt pratique pour contrôler les prises de vue et le personnage en même temps. J’y interprète Vincent, le héros du film, mais déguisé à la façon d’un savant fou des vieux films avec les cheveux décoiffé et un comportement complètement excessif. Mon inspiration vient, il me semble, du psychopathe de Evil Ed, auquel j’ai repris le look et une certaine gestuelle.

 

 

N’ayant plus remis les pieds devant une caméra depuis un moment, j’avoue avoir été très hésitant au début, n’osant pas vraiment démarrer le tournage avant d’être poussé par mon équipe. Puis les choses se sont faites toutes seules et tout s’est très bien passé. On s’est plutôt amusé même en restant concentré sur les détails, et tout a été parfaitement soigné au final.

 

 

Bien sûr je pourrai toujours regretter l’absence de matériel adéquate (je voulais voir les aiguilles du compteur électrique bouger, ce qui était impossible à faire) et j’ai réalisé que l’éclairage serait mon pire ennemi sur le tournage, mais dans l’ensemble ce premier tour de manivelle s’est passé de la meilleur des manières et c’est certainement cela qui a rendu le reste du tournage possible. A la fin de la scène, nous étions tous excité à l’idée de poursuivre la réalisation du film !

 

 

Pour revenir brièvement à la lumière, il faut savoir que nous avons tourné de nuit et dans un garage mal éclairé. L’écran LCD de ma caméra donnait un rendu très sombre qui me faisait un peu peur: je pensais que rien ne serait exploitable. Le montage m’a prouvé le contraire même si cela manque de luminosité en raison de notre absence de moyens.

 

 

A la vision des rushes, toute la scène me sauté aux yeux car j’avais déjà le montage en tête: vieille musique, pellicule abîmé, bruit d’orage et éclair dessiné… Tout me semblait clair et limpide, mais pour le reste de l’équipe cela devait être un peu plus confus. En fait beaucoup on cru que je jouais un autre personnage, le Dr. Est, dans l’introduction du film avant qu’il ne périsse et ne devienne le fameux Dr. Poulet.

 

 

Il est vrai que ce dernier est un véritable savant fou qui se livre à ses propres expériences et je n’avais jamais vraiment fait le rapprochement avec cette scène qui se déroule un peu plus tard. Et puisque l’introduction n’a jamais été tournée, il est désormais impossible de dire si cela aurait fait redondant dans le métrage ou non…

 

 

De la même manière que le scénario a vu le jour sous une impulsion subite, improvisée, le film est né d’un coup de fouet sans lequel les choses auraient probablement traînées en longueur pour peut-être se passer différemment. Bref, cette première session fut certes des plus simples à réaliser, mais décisive pour le reste du tournage. Une expérience qui a plu à tout le monde et lancée le train en marche en emportant toujours plus de monde avec lui. Et en y repensant il est vraiment dommage que tout cela soit resté inachevé. Le produit final n’aurait pas été du grand art, mais ça aurait toujours été sympa à revoir…

 

 

Retrouvez quelques clichés et un autre résumé de la session de tournage sur le rapport du 11 juillet 2006, ici. Ci-dessous quelques photos de tournage et captures d’écran du film pour voir le résultat une fois la scène montée.

 

   

   

   

   

   

La VHS de C’était un Tendre, épisode pilote de la série Les Cauchemars de Freddy,
oubliée dans l’appareil !

 

   

Tournage en été oblige, petite pause glace bien méritée
(même les savants fous y ont le droit)

 

   

   

   

   

« Il est vivant ! Vivant !« 

 

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