Doctor Who (Ep. 7.10)

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Doctor Who
Ep. 7.10

Journey to the Centre of the TARDIS

 

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Après l’excellent The Doctor’s Wife de Neil Gaiman, voici un nouvel épisode qui s’attarde un peu plus sur le TARDIS du Docteur. Un appareil fascinant qui est au moins tout aussi magique que le Timelord lui-même, mais qui n’a jamais vraiment été visité. On sait la Blue Box si immense que l’on pourrait s’y perdre et qu’elle contient un nombre probablement infinie de salles, et Journey to the Centre of the TARDIS semblait très prometteur à ce sujet. Hélas, hormis quelques révélations qui tiennent surtout du fanservice (ce dont je n’ai rien contre), nous n’en saurons guère plus sur l’intérieur de la cabine de police puisque l’intrigue de l’épisode se focalise sur un danger autre que celui du labyrinthe… C’est probablement cette déception qui a engendré la réaction assez mitigée des fans, ce qui peut se comprendre. Beaucoup trop d’éléments connus dans la situation et pas assez de surprises et de merveilles, ce que l’on était parfaitement en droit d’attendre d’un tel endroit.

 

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L’intrigue joue sur la relation chaotique qu’entretien Clara avec le TARDIS et débute sur une tentative de réconciliation par le Docteur. Supposant que les deux ont besoin de s’apprivoiser, il souhaite laisser Clara piloter la machine et abaisse quelques protections se faisant. Manque de chance, cette action permet à un autre vaisseau d’alpaguer et d’endommager gravement le TARDIS. La cause ? Une équipe de récupérateurs qui désosse et recycle les carcasses qu’ils découvrent dans l’espace. Une bombe détruit littéralement la Blue Box dont l’intérieur devient un piège mortel. Le Docteur et Clara sont séparés alors que le vaisseau se reconfigure, et il semblerait qu’une dangereuse créature rôde à bord… Le Timelord doit faire équipe avec ceux qui ont saboté sa machine pour retrouver la jeune femme avant qu’il ne soit trop tard, mais ceux-ci semblent plus intéressés par ce qui se trouve à bord, ne réalisant pas a quel point ils sont eux aussi en danger.

 

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Bref, c’est a une énième mission de sauvetage, un peu générique dans son déroulement (les créatures, l’équipage extérieur) et honnêtement le point de départ aurait pu s’en passer. La simple idée que Clara soit perdue dans un lieu si vaste, se modifiant par lui-même, aurait dû suffire. D’autant plus qu’une idée ingénieuse est ajoutée à ce dilemme: de part les dégâts occasionnés, le TARDIS à une “fuite”. Non pas de carburant, mais de temps. Ainsi le passé et le futur commencent à émettre des échos et créer des plans parallèles où chacun peut se croiser sans pour autant se voir. Au lieu de se servir de ce concept comme une bonne trame où il aurait pu user des principes de Temps et de Dimensions, le scénariste Steve Thompson se contente d’imiter Alien avec cette menace invisible dont la nature est intéressante mais révélée trop tard. Dommage car ces Time Zombies (les corps calcinés de Clara et de l’équipage, issus d’un futur alternatif où ils n’ont pas survécu à l’aventure) aurait pu être utilisés à meilleur escient. Il faut dire aussi que le réalisateur ne relève pas vraiment le niveau en camouflant leur aspect cauchemardesque derrière des flous, une shakycam et un montage ultra rapide, rendant presque indétectable ce superbe spécimen de corps fusionnés façon siamois.

 

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Il se borne à filmer platement l’exploration du TARDIS comme un vulgaire film de couloirs, probablement à cause des contraintes budgétaires. Et des couloirs, il n’y a pratiquement que ça, les grandes salles que l’on attendait étant pour la plupart de simples incrustations en fond vert que l’on aperçoit furtivement. Heureusement l’épisode sait quand même jouer sur les attentes et enfin on peut voir a quoi ressemble la piscine et la bibliothèque, ainsi que la véritable forme du Eye of Harmony ! L’aspect extraterrestre / merveilleux du TARDIS est souligné plus d’une fois avec cet étrange arbre artificiel aux fruits lumineux, sorte de machine permettant de construire d’autres machines, ou cette Encyclopédie de Gallifrey sous forme liquide et conservée en plusieurs bouteilles. Journey joue également sur la nostalgie (le Docteur vanne la garde-robe des Timelords, de nombreux clips audio d’épisodes passés sont entendu, dont l’un provient du tout premier épisode de la série) et les attentes (on retrouve une fissure temporelle de la période Pond, et Clara découvre le véritable nom du Docteur en lisant un livre sur la Time War) pour fonctionner, et d’ici le season finale il faut avouer que c’est plutôt effectif.

Enfin quelques détails ici et là peuvent s’avérer plaisant comme l’hommage au Magicien d’Oz lorsque l’on aperçoit le Docteur écrasé sous la cabine de son TARDIS, seuls ses pieds émergeant des décombres. Un petit mot aussi sur les personnages secondaires que beaucoup auront trouvé (à raison) faibles, voir sans intérêt. Très mince au regard de ce que l’on pouvait espérer, et en dressant le bilan je ne peux que comprendre la réaction générale des fans. Mais personnellement je suis assez bon public pour ce qui est de Doctor Who et l’énergie débordante de Matt Smith suffit parfois pour se laisser emporter, alors je laisse passer. Au moins ce n’était pas Cold War

 

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