Ça suffit…

casuffit (1)

 

Voilà un petit dessin effectué durant les vacances de Noël 2008, dans les Alpes, pour passer le temps. Il illustre la décision d’Alice de se suicider après avoir enduré les tortures et les viols de Damaskinos. La scène se déroule à la toute fin de la crises des Roses d’Ombre, après de nombreuses aventures. Damaskinos est vaincu et porté disparu, permettant à Alice d’échapper à son contrôle et de reprendre la Machine pour fuir. Mais les tourments reçus durant toutes cette période n’ont pas laissés la sorcière intacte. Bien que libre, la jeune femme se sent tout aussi salie que responsable de ce qui arrive, et en vient à penser que sa mort libérera la famille Dalgarry et l’empêchera de nuire aux autres à nouveau.

 

casuffit (2)

 

A vrai dire je n’ai pas vraiment pensé à la scène avant de dessiner et du coup il en résulte quelque chose de sûrement différent de si j’avais pris la peine d’y réfléchir un peu. En l’état ça reste acceptable cependant. Libérée de Damaskinos, Alice récupère des vêtements à elle afin de se vêtir convenablement et non plus comme une esclave. Des fringues urbaines, loin de ceux qu’elle porte habituellement, directement issus de sa période à Arkham lorsqu’elle découvrit la mode vestimentaire goth / punk: un blue jean, un T-shirt court et déchiré pour être plus sexy. L’arme est un simple revolver, probablement récupéré de son magasin ou peut-être celui de quelqu’un d’autre, cela n’a pas encore été décidé à cette période de l’histoire. L’arme pourrait tout aussi bien être l’un des vieux Colts de Premutos…

La position agenouillée a été choisie pour illustrer l’état d’Alice, effondrée malgré sa liberté et privée de sa vitalité habituelle. Elle est par contre un peu trop « dressée » et s’il fallait refaire les choses correctement, elle devrait être beaucoup plus voûtée, avachie sur elle-même. Par contre pour une fois ses longs cheveux non coiffés correspondent bien à la scène. J’avoue être plutôt flemmard ou tout simplement incapable de confectionner des coiffures intéressantes, et pourtant Alice serait du genre à profiter de la longueur inhabituelle de ses cheveux pour s’amuser un peu. Là toutefois, ça marche bien avec son état d’esprit du moment. Tout bas, en ramassant l’arme et en prenant la décision d’en finir, elle murmure probablement ces quelques mots: “Ça suffit…” Je trouvais que ça passait plutôt bien et que ça reflète ce que pense la jeune femme… Quant aux choses rouges sous la cicatrice de l’œil, ce sont des larmes de sang.

 

casuffit (3)

 

Le second dessin est un gros plan sur son visage. Ressassant dans sa tête les derniers moments qu’elle a passé, ses dernières tortures, elle craque et pleure. Son œil blessé est bien entendu le premier à verser des larmes, teintées de sang. Celles-ci ne sont pas vraiment réussies, trop grossières, trop énormes. L’expression du visage d’Alice n’est pas terrible non plus car dans un tel état elle devrait être bouleversée, alors qu’ici j’ai travaillé son visage de façon minimaliste, donnant presque une impression de non expressivité. Mais bon au moins c’est en raccord avec le dessin précédent… La présence du pistolet près de sa tempe me paraissait une bonne idée mais j’ai foiré mon truc. L’arme est trop éloigné et on voit à peine que c’est elle qui la tient.

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