Les derniers numéros de Black Cat commençaient à s’embourber dans le Shōnen classique avec cette succession de combats dans le repaire du grand méchant, chaque héros ayant son rival ou son adversaire bien particulier. Il était à craindre que la série deviennent l’un de ces multiples mangas sans fin à la Naruto ou Shaman King, souffrant du “syndrome Dragon Ball Z”, mais heureusement l’auteur ne nous fera pas cette affront et entame là son avant dernier volume.
Ce tome, “Comme un Vrai Nettoyeur”, se présente pourtant comme les opus précédents. Rien de particulier, ni révélations ni cliffhangers spécifiques, à tel point que si on nous annonçait que dix autres volumes suivent derrière, on y croirait sans problème. Ainsi le manga s’ouvre sur la suite du combat entre Sephiria et Creed, lequel prend l’avantage grâce à ses nanomachines. Pendant ce temps nos héros se prennent un peu la tête avec les Chrono Numbers qui pourtant disparaissent complètement de l’histoire (une page pour montrer Janus et Lin se livrer à un futur combat, quelques cases pour Kranz et Bardolias qui prouvent que les méchants son vraiment méchant et qu’il ne faut pas se laisser aller à la bonne moral de sauver toutes vies). Point de combats entre eux mais, comme par hasard, encore un groupe de cyber-adversaires histoire de rallonger l’arrivée au dernier boss ; Eve et Sven se débrouillant seul avec eux alors que Train va enfin se confronter à Creed… Un affrontement qui commence bien et dont on verra la fin la prochaine fois.
Si le manga est toujours aussi bien dessiné et agréable, on est quand même déçu, arrivé à l’avant-dernier volume, de perdre toute l’originalité de ce qui faisait le début de la série et surtout de ne plus voir les persos secondaire être développés… Rinslet et Yoko ne reviennent plus (et Rin depuis pas mal de temps déjà), Ekidona semble jouer les faire-valoir, le singe Eathès devient l’habituel “sous-fifre du méchant sauvé par un gentil, et qui deviendra gentil à son tours” tandis que Creed perd son amour pour Train et le considère comme un vulgaire ennemi (alors que toute l’originalité du manga été là: rendre le grand méchant fou amoureux de son adversaire, pensant devoir le sauver !).
Dans le même ordre d’idée, on regrette la disparition de ce qui annonçait un background sur Sephiria (qui est vraiment le clone de ma Alexia du Chaos, c’est dingue). On se souviens d’une étrange illustration de celle-ci au volume précédent, nous la montrant enfant et enchaînée, de même qu’un dessin nous la dévoile ici encore une fois en bas âge mais… rien. Et je doute que le numéro restant suffise a expliquer.
On essaiera de se consoler en lisant les bêtises de la team (où comment se faire peur avec les toilettes entre deux jours de travail) et une mini-histoire narrant la rencontre entre Sven et Train, toutefois bien trop courte pour être vraiment intéressante.
Fin de parcours pour Black Cat, ça se sent et ça désole, mais la série était toutefois suffisamment sympathique pour être suivie. On attend plus que le dernier volume pour livrer nos impressions globales. Vite vite !
Commentaires récents