Alice the Witch – Black Widow

 

Voilà un très beau dessin d’Alice réalisé par Nathalie à ma demande. Je voulais un petit croquis histoire de remplir un peu le blog, je me retrouve avec cette splendide illustration format 21×29,7 ! Ce fut une très belle surprise. Il s’agit donc d’une peinture à l’encre de Chine représentant Alice en plein rituel magique. Dommage que l’aspect brillant du dessin, causé par l’encre, disparait en raison du scanner. L’effet était parfait pour représenter la part de magie et du coup ça enlève une partie du charme de l’illustration…. Nathalie a effectué son travail en une heure environ et parvient à dégager une véritable sensation de peine, de tristesse, à travers l’œuvre. Il s’agit de la combinaison du monochrome, de son trait tout en finesse (l’expression du visage d’Alice) et bien sûr du thème lui-même. Elle a en effet représentée une Alice en veuve, vêtue d’une robe noire qui semble faite de velours grâce à l’encre de Chine, et au gants de soie brodés qui donne une touche gothique bienvenue.

Il n’y a pas d’histoire derrière l’illustration (selon la dessinatrice, il s’agit juste d’Alice en sorcière noire faisant une quelconque danse / rituel) et pourtant on ressent véritablement quelque chose. Une jeune femme en proie à la tristesse de la perte l’homme qu’elle aime et usant de sa magie pour lui rendre un dernier hommage. Une prière pour une réincarnation, un salut mystique, une danse rituelle… Les étranges volutes de fumées qu’elle semble produire ou dompter de ses mains pourraient être l’âme du défunt, des esprits bienfaisants qu’elle invoque ou une forme de deuil mystique, et le pentacle libère des flammes sur lesquelles elle danse avec ses souliers vernis en une possible révérence. Le soucis du détail est très impressionnant et donne un impact conséquent à la peinture. Par exemple, on peut trouver un rappel à la calligraphie, sur la droite du dessin dans la fumée. Pourquoi ne pas assimiler cela à l’écriture du nom du défunt en un langage ancien, les caractères tracés dans l’air avant d’être reformé, effacé… Le pouvoir des mots est réputé dans le milieu de la magie et surtout celui de l’emprise que peut avoir un sorcier sur une personne dont il possède le véritable nom. En ce cas, Alice pourrait très bien réécrire le nom de son mari pour lui permettre une autre existence, dans l’idée d’une résurrection ou d’une réincarnation.

Bien sûr du coup tout ça est un peu difficile à engager dans la chronologie puisque aucune histoire ne fait encore mention d’une Alice mariée (ne comptons pas Damaskinos, il ne s’agit pas d’une union amoureuse) et qu’il faut donc penser à une nouvelle histoire, dans un futur lointain pour le personnage. Encore une fois Nathalie nous ouvre donc les portes pour un nouveau cycle, tout comme elle l’avait déjà fait auparavant dans un petit dessin sans prétention. En attendant, nous avons baptisé ce dessin Black Widow (même si l’auteure l’avait appelé Alice the Witch), tant parce qu’il s’agit du statut du personnage qu’en référence à une chanson du chanteur homonyme !

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