THE BLACKBOARD CELL
Lorsque j’ouvre les yeux, je pense tout d’abord me trouver dans une cellule. C’est une petite pièce carrée et totalement vide, avec de hauts murs noirs sans la moindre ouverture. Pas même une ampoule: la source de lumière, irréelle, semble provenir du sol et du plafond, tout les deux d’un blanc pur. Aucun son non plus, j’imagine que la pièce doit être insonorisée. Mes yeux scrutent chaque recoin de l’endroit, cherchant à comprendre où se trouve le passage – même condamné – qui m’a permis d’être enfermée ici, mais mon petit esprit encore engourdie ne parvient pas à trouver la solution.
Je me relève sans hâte, craignant que trop de réaction de ma part puisse attirer mes geôliers. Qui qu’ils soient, ils sont doués. Je ne sais pas où je suis, ni comment j’ai atterri là et aussi loin que je me souviens, je ne me rappelle d’aucun événement suspect. C’est le trou noir pur et simple. Bien sûr je ne dispose d’aucun outil qui pourrait m’être d’une aide quelconque: pieds nus et privée de couvre-chef, pas même un petit bijou, je suis entièrement démunie. Ce qui n’est pas sans me rassurer…
Pour ne pas céder à la panique, je tente d’analyser et je passe la main sur les murs de ma prison. Je reconnais immédiatement la texture, de l’ardoise, ce qui me laisse un peu perplexe. Un choix de matériau plutôt étrange pour une cage, et pourtant quelques coups bien placés atteste de sa résistance. Je regarde avec appréhension ces gigantesques tableaux noirs qui montent jusqu’à deux mètres de haut, me demandant subitement si je ne suis pas le cobaye d’une étrange expérience.
Je tourne en rond pendant un moment, caressant et tapotant les parois dans l’espoir de déclencher quelque chose, peut-être faire apparaître une trappe. L’idée d’attirer l’attention des responsables de ma détention me paraît presque moins effrayante que de demeurer enfermée dans un endroit aussi exigu. Sans être claustrophobe, je me sens un peu à l’étroit et mon cœur bat de plus en plus fort a chaque secondes, le sons de ses battements en rajoutant à mon anxiété. Si au moins j’avais un morceau de craie, je pourrais passer le temps.
Après ce qui me semble être une éternité, la lassitude prend le pas sur la peur et je fini par m’asseoir dans un coin de la pièce, amorphe. J’attends, longtemps, avec mon petit cœur en guise de distraction. Et puis soudain un bruit. Un son strident, désagréable, qui me fait sursauter et frissonner. Pourtant rien n’a changé autour de moi, la prison est désespérément vide. Le crissement se poursuit, trop irritant pour que je puisse en identifier la provenance exacte. Ça ressemble… A une craie. Comme lorsqu’on fait exprès de la faire grincer contre un tableau, pour embêter le monde.
Je me redresse d’un bond, fouille la cellule du regard et fini par me retourner. Je le vois. Il était juste au-dessus de ma tête. Le mot, inscrit d’une main invisible,
(…)
Texte inachevé. L’idée était de faire une petite nouvelle à propos d’une prison mentale, prenant l’apparence de quatre tableau noir, avec des inscriptions apparaissant comme marquées d’une craie invisible à la prisonnière. Des phrases blessantes, évoquant le passé ou des faits honteux, afin de torturer psychologiquement la victime. Deux annotations avaient été laissés afin de développer le récit en cours d’écriture:
→ cage mentale au final
→ Jade est agenouillée près d’elle et la rappelle à l’ordre, la réveillant
Cette dernière devait se situer en conclusion, montrant l’héroïne s’éveiller comme si elle s’était simplement évanouie, impossible à pleinement réveiller tant qu’elle était enfermée dans la cellule psychique.
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