ADIEU À MA FILLE
Je suis allongée sur une table de métal froid, nue si ce n’est un grand drap blanc qui me recouvre. Il fait noir, il n’y a aucun bruit et je ne ressens rien. Lorsque je reviens à moi, je comprends immédiatement où je me trouve avant même d’ouvrir les yeux. La morgue. Après tout ce temps, nous y voilà…
Je me redresse sans hâte, accablée. Je ne suis pas déboussolée, je ne suis pas douloureuse. J’aurais préférée car je n’aurais pas autant conscience de la situation que je ne le suis maintenant. Lentement je me lève et descend de la table, me couvrant du drap. Pendant un bref instant, j’essaie de ne pas y penser et de vérifier ma condition. Pas de pouls, basse température, respiration facultative… Je suis bien morte...
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