Commençons cette nouvelle année par une publication on ne peut plus récente de la part de Marvel. Punisher: Nightmare est une nouvelle mini-série pour le plus célèbre des vigilantes, laquelle va le mettre en face d’un homme ayant une histoire similaire à la sienne ! L’idée n’est pas vraiment nouvelle (on peut évoquer Lynn Michaels, la “Lady Punisher”, ainsi que les justiciers fous de Welcome Back, Frank, la première histoire de Garth Ennis sur le personnage) mais reste suffisamment intéressante pour éveiller l’intérêt.
Publié sous le label Marvel “classique”, Punisher: Nightmare se déroule donc dans l’univers “officiel” du Punisher et marque une parenthèse dans l’excellente série régulière actuelle. Malheureusement Frank n’y apparait ni borne ni barbu, ce qui est fort dommage tant ce look multiplie son charisme. Écrite par Scott M. Gimple (les comics des Simpsons et co-scénariste sur Ghost Rider: Spirit of Vengeance), la BD donne immédiatement le ton en montrant Frank frapper à mort un jeune gangster, et ça devant tout le monde afin d’effrayer les enfants du coin et les empêcher de sortir dans les rues malfamées !
Ce premier numéro lui fait croiser le chemin d’un soldat qui a apprit à diviser sa personnalité en deux: la première, surnommée J., représente le parfait citoyen, père d’une petite fille et mari aimant. La seconde, “Johnny”, est le monstre qui est devenu à force de missions sanglantes. Quelqu’un qui a prit goût à tuer au point de ne plus vouloir s’arrêter. Une trame scénaristique qui évoque directement la version Marvel MAX du Punisher, où on nous montrait Frank Castle devenir ce tueur durant la Guerre du Vietnam, s’étant découvert une sorte d’addiction au meurtre et à la guerre. Cette version, encore récente, semble justement reprise ici puisque Castle monologue beaucoup sur la façon dont il est volontairement devenu un monstre pour tuer d’autres monstres…
Prenant conscience de ce qu’il devient, J. s’est décidé à “abandonner” Johnny, enterrant symboliquement son couteau de guerre avant de rentrer chez lui et de faire la promesse à sa famille de ne plus repartir au combat. Malheureusement, une journée de promenade va se transformer en cauchemar lorsque la petite famille est prise en plein milieu d’un règlement de compte entre criminels. Sa femme et sa fille son tuées et J. se retrouve à l’hôpital.
Alors que Frank prend la décision de s’occuper de ce cas, non pas par sentimentalisme mais parce que c’est ce qu’il doit faire, J. se réveil. Ou plutôt Johnny, car l’homme prévient le Punisher de ne pas tuer les responsables: c’est à lui de le faire… Voilà les prémisses d’une future tragédie. La couverture du second numéro nous montre J. et le Punisher faire équipe dans une fusillade, et nul doute que la conclusion de cette affaire ne se terminera pas par une bonne entente entre les deux hommes.
S’il semble étrange d’offrir encore un partenaire à Frank Castle, alors que la série régulière lui en a déjà donné déjà une avec Rachel Cole, Punisher: Nightmare sera peut-être un bon moyen d’explorer la psyché torturé du vigilant, via la dépendance à la violence et le symbolisme du croquemitaine qui revient ici plusieurs fois. A suivre ! Seul point noir, le graphisme un peu maladroit de Mark Texeira (un baroudeur qui a un peu tout fait), surtout en ce qui concerne les proportions des personnages.
Anecdote amusante: les méchants de services sont ici identifiés en tant que deux frères jumeaux et tueurs à gages, ce qui m’évoque grandement deux ennemis de Mack Bolan, le célèbre Exécuteur publié chez nous via Gérard DeVilliers… C’était il y a bien longtemps et je m’étais arrêté dans ma lecture alors que Bolan était parvenu à abattre l’un des deux frères. Et voilà qu’il y a quelques jours je découvre Kira B, un spin-off mettant en scène la fille du vigilante !
Coïncidence, coïncidence. Soyez sûr que je reparlerais de Kira B autant que des prochains numéros de Nightmare.
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