Elle te regarde posément, puis son regard se voile, comme si elle repensais a quelque chose en cherchant bien les détails. Du fait, elle ne te regarde pas vraiment au fond (d’ailleurs est-ce qu’elle en profiterait pas pour éviter justement, hmm ?) et commence à parler avec hésitation, poursuivant àpar la suite plus normalemen, d’une voix calme, et te regardant donc effectivement dans les yeux.
“Ces derniers temps… Il c’est passé beaucoup de chose. Je… j’ai vaguement repensée à Natasha, en une quelconque occasion. … Je pensais la connaître. Je pensais la connaître oui… Il y a des échos sur elle. Des rumeurs sur des évènements de sa vie. Dans notre monde il est difficile de savoir où commence une vérité et où celle-ci se transforme en ragot. En d’autres termes je n’y aurais jamais prêté attention si…”
Elle a l’air troublée, absorbée par ses souvenirs.
“Un rêve idiot. Des souvenirs sans importance… …Je l’ai revue. Enfant, elle était… petite. Inoffensive. Elle a toujours refusée de compendre le monde dans lequel nous vivons, d’apprendre à combattre et à devenir létale.”
Elle s’arrête un moment, secoue la tête et reprend son air fier qui lui sied si bien.
“Depuis des années un parasite a mis son nez dans mes affaires et celles de quelques contacts. Un parasite dont on pense sans cesse se débarasser et qui revient pourtant à la charge. Je pensais que c’était toi. J’ai toujours cru que c’était toi. Ça te ressemble bien après tout. Mais ça ne lui ressemble pas à elle. Je n’ai pas pu en faire une arme, alors comment j’aurai pu savoir qu’elle s’était transformé en une espèce de…”
Elle se mord la lèvre, réflêchissant un peu et tu peux voir ses mains se serrer en un tique nerveux incontrôlé.
“J’ai lu les rapports. J’ai vu les photos. Elle a tué des centaines de personne, on a déployé des forces puissantes à son incontre et par-dessus tout elle affiche un comportement destructeur absolu. N’importe qui à part toi aurait dû mourir. J’ai des témoignages sur son état physique, ses blessures et l’avancée de sa maladie. Natasha ne se relevait même pas après une simple baffe ! Elle se faisait dessus à la moindre idée d’être persécutée ! Elle ne pourrait pas endurer une seule blessure de combat.”
Ses yeux luisent d’un éclat étrange, comme si elle était dans une sorte de transe.
“Il n’y a qu’un monstre pour marcher vers la mort, un sourire provocant aux lèvres. Pour prendre autant de dégâts et se relever sans cesse. Pour manger de la chair humaine comme un vulgaire… comme…”
Elle se calme, baisse les yeux et s’aperçoit de son tique qu’elle cesse immédiatement. Lorsque son regard te croise de nouveau, elle est maîtresse d’elle-même, sereine et parfaitement calme.
“… Navrée. Je manque de sommeil ces derniers temps. Je voudrais que tu me dises, Pern, si ces histoires sont véridiques. Car ma fille n’est pas un soldat, ni un guerrier ou un assassin. Et encore moins un monstre. Ma Natasha ne… Natasha ne ferait pas des choses pareilles. N’est-ce pas ? Toi qui l’a rencontrée récemment. Toi qui te bats comme un démon. Dis-moi la vérité sur mon enfant.”
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