A propos de…
Le Cœur de Glace du Bonhomme de Neige
Cette nouvelle, inachevée malgré l’optique de la terminer rapidement puisque j’en avais le temps à l’époque, est celle qui introduit dans la série le personnage de Victor, un petit garçon que Alice va prendre sous son aile et trimballer avec elle durant ses voyages pendant quelques temps. Au début je ne pensais pas qu’il prendrait trop d’importance mais je voulais me lancer et voir si il y avait quelque chose d’intéressant à en tirer… Des éléments tels que l’adoption, la fascination de l’enfant pour la Magie et l’histoire d’amour naissante avec une fillette inhumaine me paraissaient suffisant pour justifier cette histoire. L’idée était de faire une sorte de conte, presque un conte de Noël en fait avec l’ajout de l’hiver (influencé par le fait que j’ai écris tout ça en plein mois d’août ?), en suivant le point de vue de Victor. Le texte ne le montre pas mais nous devions le voir découvrir progressivement Alice et son monde de merveilles. De ce fait l’intrigue pourrait même être considérée comme une histoire à part et totalement indépendante du personnage d’Alice lui-même, laquelle n’a ici qu’un rôle finalement très secondaire.
Le récit débute seulement et s’achève peu avant l’arrivée de Victor chez la sorcière. Nous savons déjà qu’il possède un père peu aimable et que sa famille vie sur le seuil de la pauvreté, mais je devais développer ces thèmes plus loin: ce petit garçon est un enfant constamment battu par son paternel mais qui ne pense qu’à donner du répits à sa mère. Son but étant de visiter la sorcière pour trouver une solution afin d’éloigner ce violent personnage, afin qu’il ne leur fasse plus de mal. En l’état je suis loin d’être satisfait de mon travail. C’est lourd, répétitif, on ne comprend pas grand chose et la narration est terriblement mal fichu. Une mauvaise fusion d’une narration externe avec le point de vue du protagoniste de l’histoire qui engendre une confusion sur tous les détails de l’histoire. Les flashbacks sont difficilement compréhensibles et surtout je devrais raccourcir un maximum plutôt que de me répéter sur des choses secondaires. Si je dois reprendre ce récit, tout ce pan de l’histoire sera corrigé afin d’obtenir une meilleure compréhension de l’histoire et de faciliter la lecture…
Pour les curieux, la suite du récit devait voir Victor parvenir au bout du Chemin des Soupires et entrer dans la demeure de la sorcière. Une Alice bien joyeuse est en pleine danse, la petite Moe faisant la musicienne. Autant dire que le garçon va être un peu perturbé par rapport à ce qu’il s’attendait à voir, d’autant que la sorcière est bien amicale. Après avoir exposé son problème et donné ses cadeaux à Alice, celle-ci lui explique qu’elle ne peut régler ses problèmes d’un coup de baguette magique et qu’il va devoir lui apporter quelque chose. Une sorte d’épreuve. Victor devait donc repartir dans son village et trouver un morceau de glace ayant la forme d’un cœur humain qui se trouve dans la poitrine d’un bonhomme de neige. Une créature représentant la cruauté de son père et à laquelle il devrait faire face pour prouver sa véritable valeur, etc. Un conte, comme je le disais. A cela se rajoute un début de romance entre lui et Moe, les deux possédant environ le même âge et attisant leur curiosité l’un pour l’autre. La jeune fille devait alors désobéir à Alice et aider Victor dans sa tâche…
Le problème dans tout ça est que, passé ces quelques éléments, j’ai écris dans l’optique d’improviser le reste. Il me manquait pas mal de détails à résoudre dont notamment l’histoire des parents de Victor, la nature exacte du bonhomme de neige et les effets de son cœur une fois possédé par Alice. Mais focalisant la narration sur Victor, un être ignorant et très jeune, je peux effacer pas mal de ces problèmes. Au final l’enfant ne parvient finalement pas à sauver sa mère, tuée par son mari durant la nuit car rouée de coup une fois de trop. L’homme va trouver la mort à son tour, probablement tué par Alice ou en raison de son lien avec le bonhomme de neige de l’histoire a qui Victor vole le cœur… Bref tout cela est encore très flou et devrait être travaillé avant une réécriture totale de l’histoire. Cette ébauche remonte à bientôt deux ans déjà et il est évident que j’ai égaré certains détails avec le temps. Peut-être même des choses importantes d’ailleurs. J’ai cependant retrouvé quelques notes sur un coin de feuille, même si celles-ci ne sont absolument pas vitales à l’histoire et ne concernent que quelques mots ou tournures de phrases :
– Osselets. Probablement pour y inclure ces objets chez Alice afin de donner une impression de richesse via la présence d’une multitude d’articles.
– Le monde avait une teinte d’argent. Juste une phrase toute faite afin de donner dans le détail sur le décors du village couvert de neige et de glace.
– Le ……… qu’argentait la lune. Même chose qu’au-dessus afin de rappeler que tout se passe une nuit de pleine lune, laquelle éclaire les scènes extérieures.
Malgré un texte quasiment illisible car trop lourd et redondant, ce Cœur de Glace est un écrit qui me plaît bien quand même, peut-être parce que j’avais la volonté de livrer une histoire vraiment mignonne, triste mais tout en offrant à son personnage la chance d’une nouvelle vie pleine de merveilles que tous les petits garçons auraient probablement voulu vivre. Ensuite parce que Victor s’est par la suite totalement affirmé comme protagoniste et a évolué d’archétype abstrait (le pauvre enfant recueillie par une sorcière) à un être un peu plus complexe et avec une vraie vie (son amour presque impossible avec Moe, sa force de caractère et ses relations avec les personnes qui deviendront les membres de sa nouvelle famille). Enfin, anecdote sur le titre, la nouvelle fut tout d’abord nommée The Cold Heart of the Snowman car le titre me semblait bien plus explicite, “cold heart” rappelant tout autant le cœur de glace au sens propre que sa métaphore pour désigner une personne insensible (le père de Victor), et “snowman” me semblant moins ridicule que “bonhomme”. Mais étrangement le fait de mettre le titre en anglais, ce qui d’habitude ne me gêne pas du tout, me paraissait être de trop. J’ai finalement opté pour sa version française, plus longue à lire mais peut-être plus logique dans l’optique du conte pour enfant…
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