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Jasra est très surprise par ta réaction, vraiment. Tu la sens un brin décontenancée et il lui faut du temps pour arriver à se détendre et à se servir en pâtisserie. Elle fait son possible pour se raccrocher à tes paroles et ne pas paraître déstabilisée, un vieux réflexe de diplomate des Cours… Ça disparait lorsqu’elle en apprend plus sur Natasha et elle a l’air très concernée par ce que tu lui racontes. Quand tu lui attrapes la main, celle-ci est moite et Jasra te lance un regard très troublée. Elle hésite un long moment sur ce qu’elle doit faire puis elle te fais un petit sourire pas très assuré.

“Je n’espère pas la voir revenir vers moi…”

Elle retire sa main d’un geste.

“Je veux juste… qu’elle ne finisse pas comme son père...

Pern éclate d’un rire sincère et chaleureux, la tête renversée en arrière ! Un rire heureux et ça se sent !

“Bon, d’accord ! Je prend le pari et le risque de te croire !”

Pern sourit en secouant la tête.

“Si on m’avais dit que j’entendrais ça un jours… Je crois que je n’y aurais jamais cru !”

Pern se lève et va chercher un plat de pâtisseries faites maisons qu’il pose sur la table.

“Natasha a appris a se battre à la dur. De la meilleur façon qui soit pour bien comprendre les implications de ce que l’on fait. Ce sont les combat qui lui on apprit a combattre. Et en expert, pour l’avoir déjà affrontée, je peux certifier qu’elle a bien appris ! Ses nuits sont troublées, elle a énormément de remords...

Tes dernières mots réveillent un peu Jasra qui était plutôt crispée durant ton temps de parole. Elle fini sa tasse de thé d’un trait et se laisse aller dans le fauteuil en te regardant un moment sans qu’on puisse trop savoir ce qui se passe dans sa tête.

“… Bien. Ce que je veux, c’est savoir si je peux retrouver ma fi… Natasha. Et si je peux l’empêcher de devenir définitivement la chose dont j’ai eu un aperçu. Même si elle n’est… plus… mon enfant… Je ne veux pas la voir se transformer comme son père. Qu’elle soit détruit de la même manière que lui.”

Elle rejette sa tête en arrière et fixe un point dans le vide.

“Jasra à Depuis quelques temps déjà elle hante mes nuits. J’en suis même venue à croire que cette “Black” le fait exprès. Vraiment...

“S’il s’agit d’un sarcasme, Pern, le moment est mal choisi.”

Pern se contente de sourire en entendant la phrase.

Pern écoute sa mère avec soin et attention, puis, comme à son habitude, lui sourit doucement…

“C’est là que vous vous trompez. Vous n’êtes pas au dessus de quoi que ce soit. Et ce serait une bonne chose que les Sangs Réels s’en rendent compte un jour. Pas plus que nous ne sommes adversaires, mère. Vous ne me connaissez tout simplement pas ! La seule chose qui vous permet de venir me trouver moi plutôt que votre fille est la conviction que, attaché à mes principes, je ne vous exécuterez pas. Et parce que vous ne connaissez de moi que mes principes, vous imaginez qu’ils sont les faiblesses qui vous protège. Et une fois n’est pas coutume, vous êtes dans l’erreur...

Donc Jasra te suis en silence, accepte avec surprise et méfiance ta tasse de thé (vieille parano de Sang Réel, c’est rien) puis bois tes paroles plus que sa boisson. A tes derniers mots elle te fixe un long moment sans rien dire, complètement raide.

“S’il s’agit d’un sarcasme, Pern, le moment est mal choisi.”

Tu la sens troublée et incapable de savoir si tu te contentais de bien lui faire sentir les choses ou si tu lui proposais réellement d’explorer tout ça un peu plus en profondeur. De toute évidence elle semble sincèrement s’intéresser à cette histoire. Elle s’installe plus confortablement dans le fauteuil et sirote son thé d’un air pensif.

“Black, hmm ? J’ai toujours cru qu’il ne s’agissait que d’un ami imaginaire qu’elle s’était inventée étant petite… Elle se référait ...

Pern soupire et se lève.

“Venez mère, je pense qu’un thé vous fera du bien.”

Il la guide a travers le palais jusqu’à ses appartements, lui propose un siège et se met en devoir de préparer un thé dans le calme. La saveur chaude emplie la pièce, apaisante.

“Avant de vous répondre mère, il faut bien que vous compreniez que les gens évoluent, les gens changent. A nous, vos enfants, vous en avez fait baver. Natasha a grandi sous la pression, et moi sous la torture. Vous m’avez façonné pour devenir une arme et elle pour devenir une balance de pouvoir. Ce qui est advenu de nous deux est votre responsabilité et vous ne saurez vous y soustraire…”

Pern sert puis tend une tasse a sa mère avec un sourire calme et doux.

“Attention, c’est chaud. Les rumeurs sont vrais...

Elle te regarde posément, puis son regard se voile, comme si elle repensais a quelque chose en cherchant bien les détails. Du fait, elle ne te regarde pas vraiment au fond (d’ailleurs est-ce qu’elle en profiterait pas pour éviter justement, hmm ?) et commence à parler avec hésitation, poursuivant àpar la suite plus normalemen, d’une voix calme, et te regardant donc effectivement dans les yeux.

“Ces derniers temps… Il c’est passé beaucoup de chose. Je… j’ai vaguement repensée à Natasha, en une quelconque occasion. … Je pensais la connaître. Je pensais la connaître oui… Il y a des échos sur elle. Des rumeurs sur des évènements de sa vie. Dans notre monde il est difficile de savoir où commence une vérité et où celle-ci se transforme en ragot...

Donc Finalement, Jasra finirait par voir sa fille autrement. Elle se rendrait compte qu’elle n’est pas que ce qu’elle en a fait (ou échoué a en faire) et qu’elle ne la connait pas ! A moi donc de broder sur ce début de canevas !

“J’ai à te parler !”

Pern dévisage sa mère, le visage fermé, il cherche a sonder, à juger son attitude, prêt a mettre fin a la discussion au moindre signe d’attitude retorse. Il lui fait signe de s’assoir et prend place face a elle…

“Je veux que tu me parles de ma fille !”

Devant le silence, enflamé, embarassé et hésitant de sa mère, Pern sourit.

“Je vois… Et vous ne pensez pas qu’il est un peu tard pour ça ?”

Jasra s’emporte un peu mais se tempère.
Jasra -> Je ne te demande pas de me juger mais de me parler d’elle !

Pern reprend doucemen...

Donc j’avais en tête Jasra venant, seule, voir Pern dans sa propre demeure, pour en fait discuter de la situation de sa fille. Car si finalement elle n’a plus rien, elle a toujours Pern et Natasha. Je la voyais ni conquérante ni complètement “gentille comme par magie”, mais pleine de doutes et sans personne vers qui se tourner. Elle garde toujours sa personnalité hautaine et pleine de fierté mais cela reste énormément effacé par ses préoccupations et l’impression de ne plus savoir quoi penser. Jasra se rend ainsi (on ne sait comment mais on va dire qu’elle a toujours ses grands moyens de méchantes) sur Tessaïga, seule et sans arme, pour te voir...

Note du jour, par Nathalie