The Road Virus Heads North. C’est le titre plutôt étrange de cette toile, que nous avons trouvé durant un vide-maison dans une petite ville du Maine. L’illustration a tout de suite suscitée notre intérêt, mais l’histoire qui l’accompagne était bien plus captivante encore. Le tableau a été réalisé par un jeune homme de 23 ans du nom de Bobby Hastings, un jeune garçon très perturbé. Look métalleux, squelettique, piercings… C’est lui le personnage sur la peinture, ou du moins son alter-ego, le Virus de la Route.
Hastings était ce qu’on peut appeler un génie torturé. Un artiste vivant encore chez ses parents et passant son temps a s’exprimer à travers son art. Apparemment il était l’auteur d’un grand nombre de peintures, quelque chose comme 70 ou 80 tableaux, et de carnets. Des œuvres visiblement extrêmes avec beaucoup de “trucs sexuels”. Puis un beau jour, Hastings rassembla ses travaux et les brûla tous. Il se suicida ensuite par pendaison dans son garage. Il ne laissa derrière lui qu’un message mystérieux: “Je ne supporte pas ce qui m’arrive”. La police fit la découverte d’un certain nombre de drogues dans ses possessions et l’affaire fut classée. Mais bien entendu il y a peu de chances que ces substances furent la cause de son mal. Allez savoir avec les artistes maudits, peut-être a t-il ouvert une porte vers l’Enfer, tout comme Schweick avant lui. D’ailleurs en y réfléchissant un peu, il paraît peu probable que Hastings ait volontairement épargné l’une de ses peintures. Il ignorait certainement que The Road Virus Heads North allait lui survivre. Ma théorie est que cette toile est maléfique, maudite ou je ne sais quoi, et qu’il est impossible de s’en débarrasser. Quoiqu’il arrive, elle reviendra. Tout comme elle l’a certainement fait malgré le brasier…
Quoiqu’il en soit le tableau se retrouva parmi les objets vendus en catastrophe par la famille Hastings et c’est là que nous l’avons récupéré. Après avoir entendu cette histoire, c’était pratiquement obligatoire. Et quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous découvrîmes que la peinture changeait ! En quelques occasions, si l’on regarde attentivement, on peut donc observer des modifications. Un positionnement différent, un jeu d’ombre ou de lumière nouveau, une expression autre. A travers son tableau Hastings existe toujours et, au volant de sa voiture, n’a de cesse de chercher son œuvre. Bien a l’abri dans la boutique, le tableau demeure bien loin de sa portée. Cependant tôt ou tard l’artiste arrivera a destination.
Ci-dessous un exemple d’altération du tableau, lorsque le Virus de la Route fait escale.
Source: Nightmares & Dreamscapes: From the Stories of Stephen King (Episode #5: “The Road Virus Heads North”)
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