Two Thousand Maniacs ! (1964)

ROAD TO HALLOWEEN III

 

 

Two Thousand Maniacs !

(1964)

 

 

There’s a story you should know from a hundred years ago
And a hundred years we’ve waited now to tell
Now the Yankees come along and they’ll listen to this song
And they’ll quake in fear to hear this Rebel yell
(And they’ll quake in fear to hear this Rebel yell)

Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !
Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !

Robert E. Lee broke his musket on his knee
And a thousand pieces shattered on the ground
But he looked up then and he gathered up his men
And from his lips there came an awful sound
(And from his lips there came an awful sound)

Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !
Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !

Stonewall took a gun and he made the Yankees run
But he took a fatal bullet in the chest
As he fell down dead old Stonewall said,
‘I’m givin’ you a dieing man’s request’
(I am giving you a dieing man’s request)

Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !
Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !

Jeb Stewart spurred his horse and the Yankees run of course
But there wasn’t any powder in his gun
So he said to his boys, ‘Let’s make a lot of noise.’
And we’ll charge again and make them Yankees run
(And we’ll charge again and make them Yankees run)

Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !
Yeeeeehaw ! Oh, the South’s gonna rise again !

 

 

L’impact Blood Feast ayant fonctionné au-delà de toute attente, provoquant des réactions extrêmes de la part du public, il était évident que le duo Herschell Gordon Lewis / David F. Friedman se réunisse à nouveau pour un second film dans le même genre. Un deuxième Gore qui ne souffre encore d’aucune concurrence et qui n’a juste qu’à être à la hauteur de son aîné pour fonctionner. C’est chose faisable et les deux hommes lancent ce qui est considéré comme le second volet de la Blood Trilogy, avec l’intention de frapper encore plus fort. Et c’est ainsi que, bien avant qu’Hollywood ne s’empare de la formule “bigger and louder”, ce nouvel opus est conçu afin de surpasser Blood Feast sur à peu près tous les domaines. Plus de budget, plus de personnages, plus de décors, plus de victimes et naturellement plus de sang.
Le scénario n’est maintenant plus signé sous pseudonyme et le Parrain affiche son nom en grandes lettres: il est le créateur de ce nouveau style totalement fou (et tant pis pour Friedman qui en faisait sûrement autant que lui sur le tournage, et qui demeurera un homme de l’ombre). Son nouveau concept, il le veut naturellement farfelue et surtout bizarre, “autre”, en comptant sur son sens du spectaculaire pour le vendre: si Blood Feast narrait l’histoire d’un seul maniaque terrorisant tout une ville, alors cette nouvelle entrée inverse les choses. Ce sont tous les habitants d’une ville qui seront les tueurs, et quelques touristes de passage qui en feront les frais ! Le titre ? Five Thousand Maniacs ! Quoi ? 5000 ? Et oui c’était l’idée de départ, jusqu’à ce que le tournage commence et que le réalisateur ne se rende compte du manque flagrant de participants. S’installant dans une toute petite ville dont seule une poignée d’habitants accepta de faire coucou devant la caméra, il dû revoir on chiffre à la baisse et ce contenta de 2000 maniaques qui n’apparaissent évidemment pas tous dans le film…

 

 

En fait de script, H.G. Lewis se décida surtout de repiquer le concept, très Twilight Zone dans l’âme, d’une autre œuvre plutôt connue aux États-Unis: Brigadoon. Une comédie musicale qui a connu de multiples adaptations (le spectacle original de Broadway et trois adaptations) et qui raconte comment des touristes américains se retrouvent dans un mystérieux village qui n’apparaît qu’une fois tous les 100 ans… Le Parrain étant ce qu’il est, il modifie fortement l’intrigue, dégage l’histoire d’amour principale et change totalement les origines du village. Brigadoon, écossais, disparaît au profit de Pleasant Valley, une bourgade bouseuse du Sud américain, et le mystère qui l’entour devient beaucoup plus sombre et dangereux que celui de son modèle. Celui-ci tape même plutôt dur au cœur de l’Histoire américaine et prend racine durant la Guerre de Sécession, rappelant douloureusement les massacres injustes qui y ont eu lieu.
Le secret n’est pas gardé bien longtemps mais sert surtout à une révélation finale inattendue, une twist ending, qui n’était pas encore quelque chose de commun à l’époque. Mais en attendant celle-ci, le public se retrouve dans le même bateau que les protagonistes et cherche à comprendre ce qui se passe: différents voyageurs venant du Nord, des Yankees, se retrouvent détournés de leur route par les villageois et atterrissent à Pleasant Vallay où ils sont accueillit comme invités d’honneur à la grande fête d’un centenaire. Le centenaire de quoi ?, se demande t-on, et la population de garder la surprise. Bien vite il apparaît qu’il y a anguille sous roche, entre les tournures de phrases des habitants qui semblent cacher des doubles sens ou d’obscurs implications, les messe basses du maire et de ses deux acolytes en charge des festivités, tenant à tout prit à garder les invités chez eux, et les étranges “règles” du centenaire qui sont évoquées: il faut absolument 6 personnes étrangères à Pleasant Valley, ni plus ni moins, pour un spectacle s’étirant sur deux jours…

 

 

Alors que le groupe se retrouve gracieusement logé dans un hôtel, tous frais payés, un plan diabolique se met en place. Plusieurs Yankees sont séparés des autres sous divers prétextes (flirt avec un beau garçon ou une jolie fille, invitation à un barbecue, etc.) et tous vont être tués dans des conditions horribles. Découpés en morceaux ou assassinés aux cours de “jeux” meurtriers, leurs corps sont ensuite cachés au fond d’un lac. La raison, c’est l’un des survivants qui la découvre alors qu’il enquête sur la petite ville. Il apparaît que cent ans plus tôt, en Avril 1865, Pleasant Valley fut littéralement rayée de la carte par une bande de soldats Nordistes qui tuèrent tous les habitants. Le “centenaire” n’est qu’une fête du sang, une vengeance à l’encontre des Yankees en général et alors que les quelques invités restant tombent comme des mouches, un couple tente de s’évader…
L’idée que plus d’un millier de fous meurtriers se soient réunis pour reconstituer une ville et y massacrer leurs proies sous un tel prétexte tient du génie. C’est improbable, stupide, mais extrêmement drôle et dans la parfaite continuité du “bizarre” qui régnait dans Blood Feast. Une fois encore, H.G. Lewis n’avait pas besoin d’en arriver jusque là pour réaliser un film Gore, mais l’absurdité de la situation semble lui plaire beaucoup plus que les moments saignants en eux-mêmes. Et à juste titre, car si techniquement Two Thousand Maniacs ! surpasse son prédécesseur, les atrocités qui y sont commises sont beaucoup moins mémorables. Là où les tripes et la cervelle jaillissaient dans tous les sens, pour ensuite être préparés en un festin dégoûtant, ici nous n’avons que quelques membres amputés qui paraissent bien faux et une ou deux morts extravagantes dans leurs concepts mais pas très graphiques à l’écran. On s’en moque un peu à vrai dire, car c’est plus la mise en scène du Gore que le Gore lui-même qui intéresse ici. Qu’importe si un pauvre type est simplement tué avec quelques clous, ne nous valant ni plaies ni organes et juste quelques jets de sang, tant c’est la façon dont il se retrouve dans cette situation qui reste en tête.

 

 

Car lorsque les villageois veulent s’amuser, ils ne font pas semblant. Si la première victime est démembrées à l’abri des regards c’est pour mieux la recycler en barbecue général, sa viande étant servie à tout le monde tandis que les Yankees sont invités à la soirée. Les autres sacrifices prennent des allures d’épreuves d’Intervilles démentielles: une “course de chevaux” signifie qu’un pauvre type est écartelé à l’ancienne, un autre doit faire rouler un vieux tonneau en bas d’une colline, sans savoir que le fût en question est garni de clous et qu’il va être placé à l’intérieur, et la dernière épreuve consiste à un improbable jeu de fête foraine où il faut lancer une balle et taper dans le mille, ce qui ici fera tomber un énorme rocher pour écrabouiller la victime !
Du jamais vu, et même si les effets sont moins réussis ou moins flagrant que dans Blood Feast, chacun de ces crimes restent en mémoire grâce à la manière dont le Parrain les réalises. Ainsi la jeune femme faisant office de repas est d’abord draguée par un macho qui s’amuse à lui faire tâter de la lame de son couteau… Pour mieux lui sectionner le pouce, par pur sadisme ! Emmenée chez le maire plutôt qu’à l’hôpital, la blessée découvre avec horreur que “l’accident” n’est qu’un début et il y a véritablement quelque chose de terrifiant dans ses derniers instants. Être amputée, entourée d’inconnus trouvant cela hilarant, puis réaliser que toutes les personnes se trouvant dans la pièce sont là pour vous assassiner… Les moments où elle tente de s’enfuir, se débattant tandis que l’un s’empare d’une hache et que les autres éclatent de rire, sont limites dérangeants. Pas grand chose à dire sur l’écartèlement en revanche, car l’exécution était beaucoup trop complexe pour le budget de Lewis et que cela se résume à quelques faux bras et jambes coupées trainant sur le sol. Même narrativement cela est raté, car le sacrifié n’est qu’un con fini qui, en plus, n’est qu’à moitié conscient de ce qui lui arrive. Clairement la séquence la plus faible du film, et il faut attendre l’après-coup pour lui trouver un réel intérêt, avec la réaction des responsables.

 

 

Les deux dernières mises à mort sont un peu du même tonneau (haha), puisque clairement parodiques de véritables fêtes de villages et donc joyeusement branques. Mention spéciale pour celle où le type se retrouve empalé par des clous lorsqu’il roule dans sa barrique piégée, car une partie des images adopte son point de vue. On le retrouve entouré d’une foule hystérique, aux visages déformés par la folie. Ça hurle, ça rit, ça saute dans tous les sens, ça lui court après. Une parfaite ambiance cauchemardesque, la tronche des acteurs y étant pour beaucoup, qui surpasse les quelques giclées de sang visibles pour seules conséquences. Similaire en ton, le jeu du rocher est un poil moins réussi mais fonctionne car basé sur le suspense, la victime ne trouvant pas la mort aussitôt que l’action commence. Plusieurs participants ratent leur cible et la pauvre femme doit “participer” en se moquant d’eux et du fait que la pierre n’est pas tombée. Là encore, assez dérangeant dans l’idée où l’agonie est assez longue et qu’il ne s’agit pas de l’œuvre d’un seul meurtrier, mais de toutes les personnes présentes dans l’assemblée.
Il est presque dommage que les survivants parviennent à quitter la ville avant que l’on ne découvre le sort qui leur été réservés. Les quelques indices ne nous permettent pas vraiment de savoir, mais visiblement les habitants avaient gardés le meilleur pour la fin et cela tournait autour de leur couple, puisque leur supplice était décrit comme une “engagement party” (fête de fiançailles, l’ironie étant que les deux n’étaient justement pas ensemble, s’étant rencontrés peu avant sur la route par hasard). Bref, le Parrain du Bizarre à encore frappé et Two Thousand Maniacs ! est la suite parfaitement logique de Blood Feast grâce à ses idées bizarres, sa folie délirante et l’ambiance irréelle qui s’en dégage. Celle-ci surpasse d’ailleurs les attentes lorsque arrivent les dernières minutes du film et la vérité sur Pleasant Valley: il se trouve que toute la population n’est qu’une bande de fantômes ! Les victimes d’un massacre Nordistes ayant eu lieu cent ans plus tôt, orchestrant leur vengeance à la manière d’une fête commémorative. Malgré l’échec du centenaire, ils repartent tous plutôt content, les héros se retrouvant bien bêtes devant police lorsqu’ils décident de revenir sur place !

 

 

A la manière d’un vieux film d’épouvante gothique, le récit s’amuse à faire disparaître toutes traces de ses horreurs. Pleasant Valley, ses habitants, la route qui y mène et jusqu’à la plaque mémorial qui pourtant devait avoir été faite longtemps plus tard ! Une brume se lève, un fantôme “noyé” dans le sable mouvant sort de son trou pour rejoindre les siens et deux fantômes repartent bras dessus, bras dessous, en s’imaginant déjà à quoi ressemblera le prochain centenaire, en 2065 (et espérant avoir des vaisseaux spatiaux à leur disposition !)… Si aujourd’hui la surprise est éventée, chaque texte à propos de Two Thousand Maniacs ! vendant la mèche d’entrée de jeu, cela devait plutôt bien fonctionner dans les Sixties, participant à rendre l’œuvre inclassable. Pensez donc, un film “moderne”, second venu de sa génération et carburant au son du banjo pour dépeindre un univers redneck caricatural, se terminant presque comme un classique du film de fantômes ! Sans parler des crimes déguisés en jeux de carnaval et un rappel sur la guerre civile américaine où les Nordistes ne sont pas spécialement vu comme les gentils (quoique le monument précise que la troupe étaient une bande de renégats, ce qui cible moins l’Union en elle-même qu’une poignée d’individus devenus des monstres suite à la guerre)…
Voilà qui ce contribue vraiment à rendre ce nouvel opus de H.G. Lewis aussi légendaire que Blood Feast. Une succession de moments qui restent gravés dans la rétine du spectateur, et des images inoubliables même en-dehors du Gore: les gamins s’amusant à pendre un chat noir durant le générique d’ouverture (séquence désagréable car, si l’on ne voit rien, le bruit du chat mourant se fait bien entendre), l’introduction montrant deux bouseux surveiller les voitures passantes pour détourner les Nordistes, n’hésitant pas à faire poliment coucou à leurs confrères du Sud, ou encore la fameuse chanson The South’s Gonna Rise Again, improbable morceau de bluegrass ou de country, dont les paroles étaient écrites et chantées par le Parrain lui-même !

 

 

Mais le moment le plus fort (pourtant jamais évoqué) est, je trouve, ce qui suit directement le meurtre le moins réussi du film (l’écartèlement). Si la précédente victime avait été tuée par les vrais organisateurs du centenaire, c’est la première fois qu’un Yankee est exécuté devant toute la ville et bien que la population acclame au début, très vite les réactions se transforment. C’est le silence, les gens détournent le regard et on sent que les fantômes – autrefois assassinés de façon aussi horrible – regrettent ce qu’ils viennent de faire. Ce sont les organisateurs qui doivent reprendre les choses en main, n’appréciant visiblement pas un tel comportement et rappelant la population à l’ordre d’un air menaçant. Et les revenants de jouer de la musique et de chanter alors que le cœur n’y est pas: les paroles elles-mêmes répètent sans arrêt “look away”, ce qui en dit long sur leur “vengeance”.
J’ignore ce que H.G. Lewis avait en tête lorsqu’il a inventé cette scène, et il y avait clairement là matière à donner dans le Bizarre, avec un grand B. Dommage ! Enfin, puisqu’on en est à parler des choses inoubliables, il est impossible de ne pas évoquer le casting. On s’amusera d’abord de retrouver le couple de héros de Blood Feast, jouant encore une fois le duo de survivants tombant amoureux (de façon beaucoup moins pénible qu’avant), et si la belle Playmate Connie Mason n’a cette fois littéralement rien à faire, elle est beaucoup plus crédible et jolie en femme “normale” qu’en adolescente naïve. Et bien que pour la première fois H.G. Lewis évite l’érotisme et les situations à la limite du Nudie, il n’hésite évidemment pas à s’attarder sur elle lorsqu’elle relève sa jupe pour mouiller ses belles jambes au bord d’un lac.

 

 

Mais la véritable vedette, c’est le trio qui incarne les différents organisateurs du centenaire. Tout d’abord il y a Rufus et Lester (ou Rufe d’après le générique, et Lister, si l’on se fit au nom inscrit sur son garage), deux crétins en charge de toutes les préparations et des exécutions. Avec leurs tronches incroyables et leur attitude exubérante, ils représentent la pure caricature du redneck bête et méchant, et cela fonctionne: hilarant par leur mimiques, leur sale trogne, ils sont au centre des meilleurs passages du film et forment de parfaits antagonistes pour une telle histoire. Et puis il y a le Maire Buckman, gros monsieur apparemment inoffensif et doté d’une énergie débordante malgré son âge et sa corpulence. L’acteur n’en était d’ailleurs pas un, mais un simple gars capable d’imiter à la perfection l’accent du Sud profond. Engagé par Lewis parce qu’il le trouvait divertissant, le bonhomme livre une prestation qui surclasse tous les autres ! Bien lui en a fait car il a pu se bâtir une carrière par la suite, revenant d’ailleurs chez le Parrain aussitôt que celui-ci avait besoin d’un Sudiste. Harper et Betsy, les deux “dragueurs” de la ville qui se révèlent être de sacrés sadiques ne sont pas en reste non plus, mais leur présence est un peu moins remarquable.
Foisonnant d’anecdotes, le surréalisme de Two Thousand Maniacs ! ne s’arrête pas là et se poursuit au-delà même du film, comme par exemple avec le fait que la véritable ville où le tournage a eu lieu, St. Cloud en Floride, n’existe désormais plus du tout, au même titre que Pleasant Valley ! L’endroit a également été rayé de la carte et toute la zone fait désormais partie intégrante du terrain de… Disneyworld ! Si quelqu’un devait faire une véritable suite au film, le scénario est tout trouvé ! Les choses ne s’arrange pas en France, et quiconque a connu la version VHS de chez nous se sera aperçu, avec stupeur, qu’une bonne partie de la musique originale fut remplacée par une autre, sans explications. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la partition de Fabio Frizzi pour le célèbre Au-Delà de Lucio Fulci ! A priori cela semble absurde tant le style, les époques et les origines des deux réalisateurs sont différents, et pourtant les deux hommes ont partagés le même surnom de Parrain du Gore. Un hasard ? Probablement…

 

 

Je dois même dire que j’aime beaucoup cette version dont le non-sens convient parfaitement à du H.G. Lewis. D’autant que l’inquiétante musique italienne, bien que découlant d’un univers différent, fonctionne plutôt pas mal niveau ambiance, spécialement lors des plans montrant les habitants de Pleasant Valley se réjouissant de la mort de leurs suppliciés. L’atmosphère macabre de la ville en ressort dupliquée et on est pas loin de se dire que l’endroit est tout aussi maudit que la bourgade de Dunwich dans Frayeurs.
Apparemment ce n’est pas une première puisque la version française de Blood Feast aurait subit le même traitement, du moins pour la version titrée La Fête Sanglante (et non celle, belge, d’Orgies Sanglantes). Quoiqu’il en soit l’impact des films n’en est pas vraiment altéré bien au contraire, et cela participe au caractère unique qu’avaient ces premiers films Gore. En ce qui concerne Two Thousand Maniacs !, s’il n’est pas exempt de défauts tout comme son aîné (le film met du temps avant de démarrer et la révélation finale ne s’accorde pas avec certaines choses vues auparavant: un garçon se plaint que ses parents ne veulent pas le laisser conduire, Buckman explique que la construction d’un piège fut difficile à faire, Harper panique lorsqu’il “meurt” noyé, et apparemment on peut assommer un fantôme dans cet univers), l’objectif est accomplit. Le film est sans aucun doute le plus connu de son auteur, lequel le considère comme un de ses préférés, et les hommages pleuvent à n’en plus finir. John Waters, ami / rival du Parrain, y fera notamment référence en titrant une de ses œuvres Multiple Maniacs, et le groupe de rock alternatif 10.000 Maniacs lui doit son nom, au point que certains pensent qu’il s’agissait justement du titre initial du film à la place de Five Thousand Maniacs !

Avec tout ça, il semble naturel qu’un troisième opus ait vu le jour, ce qui fut chose faite avec Color Me Blood Red, lequel conclu alors la Blood Trilogy fondatrice…

 

Leave a reply

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>