Richard Brake contre les Attrapoïdes

 

Annoncé peu de temps après la sortie du (décevant) sixième opus en fin 2018, Tremors: Island Fury devait théoriquement sortir pour cet automne. Et malgré un scénario écrit en quatrième vitesse avec un premier jet terminé dès Janvier, ce n’est finalement que ce mois-ci que le tournage devrait commencer. Et en Thaïlande s’il vous plait, qui semble bien devenir la nouvelle terre d’accueil de la série B en DTV. Malgré ce retard, nous ne sommes pas resté dans le brouillard quant à la production de ce nouveau chapitre de la longue saga des vers géants et on sait déjà que le réalisateur Don Michael Paul rempile une troisième fois, après avoir dirigé les épisodes 4 et 5. Ce qui n’est pas nécessairement rassurant si l’on considère le résultat un peu paresseux du dernier film en date. Et avec lui revient bien sûr Michael Gross, qui même après trente ans de bons et loyaux services n’hésite pas à reprendre le rôle du génial Burt Gummer malgré que l’âge commence sérieusement à le rattraper.

 

 

Sa dernière apparition faisait parfois peine à voir tant il n’est plus qu’un papy fatigué ne pouvant plus vraiment faire le clown avec sa mitraillette comme autrefois, mais cela pouvait tout aussi bien être dû au script qui l’incapacitait sérieusement à l’aide d’un virus préhistorique. L’acteur, lui, se sent toujours de partir à la chasse aux Graboïds au point d’avoir ses propres idées quant à l’évolution de son personnage et de la franchise, qu’il a gambergé durant le filmage de Tremors 6. S’il n’a rien dévoilé, et que rien ne sera nécessairement considéré par les producteurs, il a tout de même avoué avoir eu quelques réunions avec les pontes de la Universal concernant l’avenir de la série. Dans tous les cas, cette nouvelle suite l’embarquera sur l’île privée d’un riche Playboy, lequel fait importer quelques monstres chez lui afin de les chasser pour le sport ! Si le pitch semble prometteur, quelque part entre Jurassic Park et Les Chasses du Comte Zaroff, espérons toutefois de ne pas avoir un twist scénaristique frustrant venant tout ruiner comme la dernière fois…

 

 

On ne sait toujours rien de l’apparence qu’auront les créatures dans cette nouvelle histoire (s’agira-t-il des Graboïds originaux ou de leur redesign que l’on se trimballe depuis que le metteur en scène à prit les rennes ?), mais le casting vient tout juste de se dévoiler en comptant quelques bonnes surprise. Et on commence avec l’absence de Jamie Kennedy, interprète de Travis, le rejeton caché de Burt présenté dans Tremors 5. Pas tellement une perte puisque si sa première apparition était plutôt sympathique malgré les clichés,  avec une bonne dynamique père / fils qu’entretiennent les personnages, le dernier opus faisait sacrément machine arrière dans leur relation au point de le rendre totalement inutile. Absente également, la mignonne Jamie-Lee Money, qui jouait la fille de Kevin Bacon et se baladait dans l’Arctique avec des bottes en peau de Graboïds. Dommage car sa façon de vénérer Burt en dépit de toute logique en aurait fait une amusante sidekick parfaitement dans l’esprit de la série.

 

 

Ce compagnon de route, il sera cette fois joué par Jon Heder: Napoleon Dynamite en personne ! Voilà qui garantie un sacré tandem, en espérant que ce protagoniste soit à la hauteur de l’interprète. A ses côtés la revenante Caroline Langrishe, vue dans Holocaust 2000 avec Kirk Douglas et La Mort en Direct de Bertrand Tavernier, ainsi que Jackie Cruz, l’une des vedettes de la série Orange is the New Black. Mais beaucoup plus importante est la présence de Richard motherfuckin’ Brake, dans ce qu’on imagine déjà être un rôle de beau salopard qui finira dévoré par les monstres. Certes il ne pourra sans doute pas être aussi grossier que d’habitude, mais il faut avouer que cela va faire du bien de voir une bonne tronche de second couteau comme lui rejoindre la saga Tremors après tout ce temps. Je l’affirme même haut et fort, sa seule présence rehausse tout l’intérêt de cette séquelle et sauvera certainement les meubles au cas où le résultat laisse encore une fois à désirer. Man crush à part, il faut reconnaitre que ce septième film cherche à relever le niveau à travers ses acteurs.

 

 

Depuis la disparition de Fred Ward, la saga était plutôt avare en talent, engageant principalement des inconnus interchangeables. Seule exception: la présence remarquée de Billy Drago dans Tremors 4, qui jouait un chasseur de prime badass devant composer avec une belle bande de bras cassés. Voilà qui va peut-être réinjecter un peu de sang neuf dans la franchise, surtout si la Universal compte la prolonger encore un peu comme Michael Gross le sous-entend. Dans tous les cas on peut simplement respecter le fait que Tremors continue son bonhomme de chemin depuis 1990, sans le moindre reboot en vue depuis l’annulation de la série télé où devait revenir Kevin Bacon, et toujours avec ce bon vieux Burt Gummer aux commandes de l’artillerie lourde malgré l’âge et les mœurs du politiquement correct qui pourraient facilement le crucifier pour être le brave américain beauf, blanc et crétin qu’il est. Tant mieux, Dieu sait qu’on en a gravement besoin vu le paysage culturel actuel…

 

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