Natasha d’Ambre – Prologue A

Une nouvelle sans suite, avant même que le premier chapitre ne voit le jour. L’histoire devait faire intervenir deux personnages principaux et débuter par deux prologues différents, chacun montrant la situation dans laquelle se trouve l’une des héroïnes.

 

 

PROLOGUE A

Natasha d’Ambre

 

                Situé dans l’extrême bordure du Cercle d’Or, la petite Ombre du nom de Uralte Morla est insignifiante. D’origine médiévale, très primitive, elle n’offre rien d’intéressant si ce n’est de larges marais où il est impossible de bâtir la moindre structure importante, pas plus que d’élever le bétail ou de cultiver la terre. Elle n’offre d’intérêt que pour la résine de ses larges arbres noueux poussant au cœur des marais, dont les propriétés spécifiques permettent de nombreuses utilisation: curative, la sève est fréquemment utilisée pour des préparations médicinales. En cuisine, elle donne un goût fruité mais épicé, très apprécié des amateurs de plats exotiques. Enfin, en imprimerie, elle est parfois recyclée comme ingrédient de fabrication pour les reliures de livres précieux ou comme colle à papier.
                Toutefois ce produit, bien qu’assez prisé à travers le Cercle d’Or, n’est pas suffisamment luxueux pour permettre une refonte totale de son lieu d’origine. Personne ne s’y déplace véritablement et les autorités du Royaume d’Ambre autorisent juste la population locale à se rendre au marché et se ravitailler en ce qu’ils souhaitent en échange d’une bonne récolte. Pour résumé, la position de Uralte Morla au sein du Cercle d’Or est nulle et ne sert qu’à simplifier et accélérer les démarches administratives liés aux échanges commerciaux ; jamais aucun projet de développement ne fut sérieusement envisagé.
                Pour ainsi dire, d’un point de vue politique cette Ombre n’existe tout simplement pas.
                C’est sûrement pour ça que personne ne s’est immédiatement intéressé au cas de l’étrange contagion qui s’est propagé chez ses habitants. Plusieurs mois se sont passés avant que la situation ne se dévoile vraiment, et il était alors trop tard pour véritablement agir: l’infection s’était déjà bien trop propager pour être combattue et seule la peur d’une possible propagation à travers Ombre avait justifier l’envoie de quelques troupes. Julian lui-même n’avait pas prit la peine de se rendre sur place.

 

                C’est là que j’entre en jeu. Deux raisons: la première, c’est parce que c’est à moi que l’on confie ce type de mission “sale”. Le boulot ingrat où l’on doit se salir les mains, ce qui est techniquement indigne de notre rang royal. Au Royaume d’Ambre, on préfères les affaires qui nous mettent en valeur ou nous apporte de la considération et de la vénération.
                Pourtant nos capacités physiques et mentales étant naturellement supérieurs à celles des habitants des Ombres, la présence d’un membre de la famille royal est généralement nécessaire pour s’assurer du succès des opérations ; mais qui irait superviser un cas pareil ? C’est simple: les jeunes sangs. Ceux de la nouvelle génération, qui ont encore leur preuve à faire et leurs talents à développer. Une sorte de bizutage si l’on veut, mais en vérité ce n’est qu’un prétexte pour les “Anciens” pour rester en haut de l’échelle.
                La seconde raison, c’est parce que les situations désespérées, ça me connaît.
                La fille aux monstres, c’est moi. Celle dont on a besoin pour des missions suicidaires, c’est encore moi. En gros, dès qu’il faut quelqu’un ayant de l’expérience dans le domaine de l’extermination de choses dégoûtantes, où qui n’a pas peur de prendre de très gros risques personnels pour le bien du Royaume, c’est pour ma pomme. Non pas en guise de punition, mais parce qu’il n’y a pas vraiment de meilleurs candidats. Je suis celle qui va toujours dans les endroits les plus dangereux, une tête brulée qui se moque totalement de ce qui peut lui arriver et possédant les compétences nécessaire comme agent de terrain pour s’assurer du bon déroulement des opérations. Je ne recherche pas de récompense et ma discrétion est assurée.
                Je ne suis pas dépendante des sensations fortes, je ne suis même pas totalement suicidaire. Simplement un peu autodestructrice et sans aucune valeur royaliste comme mes frères et sœurs. Il faut dire que j’ai été élevée très loin d’Ambre et de l’importance de l’ascension au sein du Royaume, ce qui fait que je ne possède aucun orgueil particulier, ni aucune revendication en rapport à mes origines royales. Et à titre plus personnel, j’ai perdue tout ce à quoi je tenais réellement – mes rêves, mes proches et mon avenir. Je n’ai plus rien à construire et plus rien à aimer, alors les notions princières d’honneur et de fierté, ça ne me parle franchement pas plus que ça…
                Les troupes déployées par le Roi Random ont obéis à une stratégie de purification qui a déjà fait ses preuves. Je n’ai même rien eu à faire de particulier jusqu’ici, tandis que nous approchions petit à petit du point zéro. Là où tout à commencé. Une zone minuscule situé au cœur d’un marécage, faisant office d’entrepôt pour les récoltes de sèves. L’endroit se compose essentiellement de petites baraques en bois et en chaume: cabanes à outils, chambres de fortune et réfectoires.
                Le Nid, comme on l’appel, a été partiellement englobé d’une matière organique semblable à de la toile d’araignée, formant de nombreux cocons incubateurs de tailles différentes ici et là. C’est là que les contaminés stockent la nourriture pour les parasites qu’ils abritent, protégeant les larves qui se métamorphosent. On sait également qu’une Reine doit se cacher ici, prenant des forces pour pondre et propager sa ruche sur un territoire toujours plus grand.
                La décision fut prise de repousser l’envahisseur vers l’intérieur, de manière à ce qu’il se regroupe et ne forme plus qu’une cible unique à détruire. Maintenant c’est à moi d’entrer en scène et d’anéantir ce qu’il reste de leurs forces, ce qui inclue les contaminés, les larves en gestation et la Reine Mère. C’est cette dernière notamment qui est ma priorité, les rapports faisant état d’une créature à très forte résistance physique avec une capacité de régénération. Classique. En l’état, je suis sûre que nos troupes pourraient pourfendre le monstre sans subir trop de perte, mais je crois que ni Random ni Julian ne souhaitent prendre de risque. Surtout pas pour Uralte Morla. La mort d’un seul homme serait probablement perçu comme une honte au regard de la menace, mais l’ordre officielle qui m’a était donné évoque de rétablir l’Ordre et la Justice en l’Honneur du Royaume d’Ambre, et donc forcément, c’est un représentant de la Famille Royale qui doit faire le boulot.
                Il fut un temps prévu de me prévoir un équipement spécifique avant l’ultime mission. Un briefing qui devait servir à me rassurer quant à la présence de renfort, une injection d’anticorps pour prévenir de toute maladie transmissible ainsi que d’un produit toxique aux parasites servant à dissoudre leurs corps pour s’assurer de la disparition totale des germes. Mais il en a finalement été décidé autrement là-bas, à Ambre, soi-disant parce que l’on avait tous perdu trop de temps avec cette histoire. “Fini ça rapidement” m’a t-on dit. “Un simple feu fera très bien l’affaire”.

 

                C’est donc en pleine nuit que je me retrouve à patauger dans les marais, équipée de mes lames jumelles pour tout équipement et devant improviser ma tactique sur le tas. Pas tellement un problème en fait puisque c’est ainsi que j’opère les trois quart du temps, peu regardante sur la question de ma propre protection. A vrai dire, mon seul geste de préparation est de m’attacher les cheveux avec un petit élastique pour les combats à venir…
                Sur place, je ne progresse que modérément en raison du terrain accidenté. Une crue récente à provoquée une inondation importante et le niveau de l’eau est monté au-dessus de la normal, engloutissant partiellement les constructions du Nid. Certaines ont fini par céder et s’affaisser, offrant la vue étrange de maisonnettes sombrant lentement comme des navires en pleine mer. Les cocons, eux, semblent très bien s’accommoder de cette humidité supplémentaire, se gorgeant d’eau pour gonfler de nouvelles vessies. Moi je patauge dans l’eau croupie qui m’arrive à mi-cuisse, m’enlisant toujours un peu plus à chaque pas. Mon pantalon en cuir me colle à la peau tandis que mes bottes et mes genouillères semblent peser le double de leurs poids. Pour ne rien arranger les choses, il fait terriblement lourd et moite et je transpire rapidement ; un climat tropical que l’obscurité ne rafraichit pas. J’ai bien fait de ne porter qu’une brassière de sport, ça me permet de rester un minimum à l’aise et de ne pas handicaper mes mouvements. Certes cela aurait pu se montrer désagréable avec les moustiques qui infestent habituellement la zone, mais je m’aperçois bien vite que cela ne sera pas une gêne: leurs corps enflés flottent à la surface du marais. Absorber le sang des contaminés aura entrainé des mutations rendant leurs abdomens trop lourd et ils se sont tous noyés. Au moins comme ça ils ne risquent pas de me transmettre une saloperie…
                L’eau glacée m’arrive jusqu’à la taille maintenant, sa température contrastant désagréablement avec l’air ambiant. Tous mes sens en alerte, je dégaine mes lames jumelles et sondes le marais devant moi, juste au cas où l’une de ces créatures se cacheraient dans ses profondeurs pour m’attirer. Un bref instant je crois bien faire car je fini détecter une sorte de résistance, mais le poids et l’immobilité ne correspondent pas à une créature vivante. Curieuse, je soulève la chose du bout de mes lames pour révéler un squelette humain en mauvais état, couvert d’algues puantes et chair pourrissante. J’imagine que les restes de dizaines d’habitants reposent au fond du marais à l’heure actuelle, je ferais mieux de faire attention si je ne veux pas trébucher.
                Je repousse silencieusement le cadavre sous l’eau et avance jusqu’au premier nid. Un cocon de taille moyenne, me dépassant d’un bon mètre. La chose luit vaguement, émettant une dégoutante lueur blanchâtre, et bouge lentement. Comme un poumon se gonflant d’air régulièrement. Je ne suis pas une personne que l’on écœure facilement, mais la simple idée de planter mes lames dans cette chose me répugne. C’est avec des grenades incendiaires que je m’occuperai de ces saletés, la Marelle me fournissant ce dont j’ai besoin. Quelques pas et voilà un sac à dos bourré d’explosifs apparaissant sur le rebord de fenêtre d’une cabane ensevelie dans le marais. Je n’ai qu’à tendre la main pour le saisir et, un bref instant, cela semble si simple que je relâche ma garde. A peine ai-je saisie la l’objet qu’un bras difforme émerge de la fenêtre, m’attrapant fermement le poignet. Surprise, je me fige un moment, regardant la silhouette qui s’extirpe de la fenêtre. C’est un homme et il possède encore sa chemise blanche malgré la tumeur géante qui fait comme une bulle dans son dos. Une grosse boule pleine de pus, dans laquelle je peux voir tout un réseau de veines rougeâtres… Et ce qui me semble être de petites araignées en gestation. Un véritable cocon sur pattes, rendu fou par la douleur.
                Il pousse un rugissement qui n’a plus rien d’humain, et je peux voir que les mutations le transforment progressivement en hybride: ce qui ressemble à des pattes d’araignées lui pousses sur les épaules et les flancs, tandis que sa mâchoire se décroche pour libérer une paire de mandibules chitineuses. Mon bras libre frappe rapidement, transperçant le crâne avec précision. Je le repousse à travers la fenêtre et j’entends comme un “plouf”, me témoignant que l’intérieur de l’habitation est totalement inondé. Je m’apprête à partir lorsque j’entends comme un bouillonnement. Des remous violent dans l’eau qui semble indiquer la présence d’autres monstres. Je lance une première grenade à travers la fenêtre avant de m’éloigner. et d’enfiler le sac. A partir de maintenant je vais devoir oublier toute notion de furtivité…

 

                L’explosion soulève des trombes d’eau qui m’aspergent partiellement. De toute manière je comptais prendre une douche en rentrant. La réaction chimique des grenades permets au feu de prendre, s’élevant haut dans le ciel et embrasant ce qui reste de la cabane en bois. L’incendie ne se propagera pas, épargnant les arbres environnant d’où Uralte Morla tire ses précieuses ressource, et il va me falloir détruire les restes du village bâtiment par bâtiment.
                Je ne perds pas un instant et trottine dans l’eau sale, car maintenant que la première explosion à réveiller l’essaim, je peux entendre les hurlements des contaminés. J’expédie encore deux grenades sur un nid et une toiture émergeante avant que les “soldats” ne fassent leur apparition. Et en quelques secondes, c’est l’Enfer. Le feu me fournit un éclairage pratique mais traitre car sans cesse changeant, selon la danse des flammes, et j’ai parfois du mal à discerner les silhouettes des jeux d’ombres. Pas le temps de compter – ils sont nombreux, c’est tout ce que je peux dire. Sans cesse en mouvement, j’utilise le terrain à mon avantage, sautant de structure en structure pour échapper à leurs griffes et leur jets de venin, coupant des membres et transperçant des corps. Je ne perds pas mon temps sur une cible, de peur de me faire submerger, et je laisse plusieurs blessés derrière moi dans un état de rage.
                J’aimerai dire que c’est une mission facile, surtout vu le QI peu élevé de mes proies, mais j’avoue devoir me concentrer plus que de nécessaire. Je risque des brûlures par le feu et les projectiles acides, le nombre d’assaillant me paraît sans fin et l’eau et la boue me ralentissent considérablement. Plusieurs fois je trébuche et manque de m’étaler dans l’eau, buvant la tasse. Un goût ignoble qui me file la nausée.
                Après de longues minutes à répéter la même stratégie encore et encore (s’éloigner de la masse, tuer les isolés, brûler les structures proches et identifier la prochaine cible la plus accessible pour recommencer), je fatigue un peu. La sueur me pique les yeux et mes bras commencent à me faire mal. Parfois, je laisse les lames se coincer dans un corps et je perd de précieuse seconde à les retirer. Certains contaminés on le temps de m’entailler la peau – superficiellement, mais tout de même. L’un fini même par m’attraper par les épaules, arrivant derrière moi sans que je ne le remarque. Je m’en débarrasse rapidement, l’envoyer valser d’une prise de judo avant qu’il ne réalise quoique ce soit, mais la situation commence à tourner en ma défaveur…

 

                Tâchant de garder mon sang froid, je poursuis ma tâche jusqu’à réaliser que je suis entourée par les flammes. Le marécage devient un labyrinthe de mur brûlant et je commence à tourner en rond pour trouver de nouvelles proies. Les soldats, moins nombreux maintenant, ne fonce plus bêtement sur moi et se perdent également dans ce dédale puant. On se surprend mutuellement, le plus rapide réussissant à prendre le dessus sur l’autre. Devinez qui gagne à chaque fois ?
                Et finalement le calme retombe. Je n’entends plus de grognement et les flammes commencent à mourir. Prudente, je fais mon inspection pour m’assurer de n’avoir rater aucun nid ou aucun survivant, mais il semblerait que j’ai finalement gagné la partie. Même ma crainte de voir l’ennemi gagner en intelligence pour me surprendre fini par se tarir et je commence à fouiller les lieux avec moins d’attention. Grossière erreur.
                Car c’est lorsque je repère enfin le dernier nid, un cocon situé un peu à l’extérieur du village et partiellement caché par les arbres noueux du marécage, que deux infectés me tombent dessus. L’un sur ma droite, l’autre sur ma gauche. Ils n’attaquent pas, mais se tiennent prêt, sifflant comme des animaux apeuré. Je me fige un bref instant, incertaine de mon choix d’action, lorsqu’un bruit mou se fait entendre. Une vive douleur explose dans mon bras droit, juste sous mon poignet. Une sorte de toile d’araignée très épaisse et visqueuse s’y est enroulé. Un long filament que je suis du regard et qui se poursuit jusqu’à quelques mètres plus loin: directement dans la gueule d’un des monstres !
                Ces salopards sont capable de cracher des filins par la bouche, un peu comme une version grotesque de Spider-Man. Agacée de m’être fait avoir, je bande les muscles et tire sur mon bras pour me libérer. Ça ne fonctionne pas et je ressens encore une fois cette douleur. Un rapide coup d’œil m’indique que la toile, enduite d’une sorte de bave acide, s’est infiltrée à travers ma peau. Je débats plus fort et pousse un grognement de souffrance: la matière organique semble s’être accrochés aux fibres musculaires. Pas moyen de me libérer à moins de dissoudre totalement la toile ou, plus rapide dans ce cas, de la couper d’un coup sec.
                C’est là que je réalise que je suis prise au piège. Car au moment exact où je lève l’autre bras, la seconde créature crache sa propre soie organique, aspergeant toute ma main. Le contact irritant me fait pousser un cri. C’est le signal que les monstres attendaient pour attaquer à nouveau: chacun tir sur son filament, éloignant mes bras de mon corps pour m’immobiliser. J’ai beau lutter de toutes mes forces, les infectés parviennent à me maîtriser, crachant tout autour d’eux pour tisser une nouvelle toile dans le décors et y mêler mes liens.
                Mes lames sont inutiles et forcer sur mes muscles ne sert qu’à me faire perdre du sang. Je regarde avec colère les deux hommes-araignées s’approcher de moi, restant sur leur garde malgré tout. Ils semblent hésiter un instant, me voyant toujours me débattre, et l’un d’eux se remet à cracher, emprisonnant une de mes jambes. Son compagnon l’imite aussitôt et je me retrouve prisonnière d’un petit cocon jusqu’aux genoux en quelques secondes. La douleur m’arrache des larmes et je cesse de lutter, tâchant avant tout de retrouver mon souffle. Me voilà prise au piège…

 

                Les deux contaminés n’ont plus rien d’humain. Leur tête est celle d’une araignée, avec huit gros yeux noirs, un crâne difforme et des mandibules noires. Une légère fourrure brune couvre leur peau et dans leur dos ont d’énormes ballons de chair transparente. Leurs mains, encore humaine dans la forme, sont devenues extrêmement larges et les extrémités de leurs doigts forment des griffes de chitines dont j’ai déjà pu tester le tranchant.
                Ils ne grognent pas, émettant plutôt une série de caquètement en claquant leurs mandibules. J’ignore s’il communique entre eux mais ils demeurent ainsi quelques instants sans rien faire, me donnant l’impression que leur intelligence dépasse sensiblement celle de leurs confrères. Ils n’ont pas réagit à l’instant, me chargeant aveuglément, mais ont préférer opter pour la prudence, créant une tactique pour me surprendre. Je ne serais pas surprise s’ils obéissaient directement aux ordres de la Reine puisque cette dernière est la seule que je n’ai pas encore aperçue. Si c’est le cas, ma situation me permettrait peut-être de retrouver sa trace pour peu que je me libère.
                Je serre les dents pour surmonter la sensation de la toile acide et tâche de ne plus bouger pour ne pas représenter une menace. Petit à petit, mes adversaires osent s’approcher un peu plus et finissent par m’encercler.

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