Doctor Who (Ep. 7.08)

 

Doctor Who
Ep.7.08

Cold War

 

Comme le confirmait la preview du précédent épisode, Cold War n’est pas particulièrement intéressant et semble faire du remplissage plus qu’autre chose. Je ne suis vraiment pas du genre à critiquer un épisode de Doctor Who, d’autant plus que j’aime assez les loners qui rafraichissent un peu et qui permettent de mieux visualiser les aventures “au hasard” du Docteur, lorsqu’il débarque subitement au cœur d’une situation qu’il doit résoudre au plus vite, comme ça.
Ici l’épisode fait dans le genre ersatz d’Alien, dans un sous-marin. Ça ressemble a plusieurs autres épisodes du même genre (42, par exemple) et ça n’apporte rien de neuf. Encore une fois, d’ordinaire cela ne me gène pas et je prends l’épisode comme il est. J’imagine que mon problème vient surtout d’enchainer ce type d’épisode de série un peu plan-plan juste après le grand final de Spartacus. Il est dès lors évident que Cold War manque d’ampleur, d’énergie, d’intérêt et du moindre appeal visuel. On aimerait qu’il se passe beaucoup de chose, hors il ne se passe presque rien…

 

 

L’histoire se déroule dans un sous-marin nucléaire soviétique, en pleine Guerre Froide. Un contexte intéressant qui n’est malheureusement pas du tout exploité, à part pour mettre en place une menace contre l’Humanité et donc forcer le Docteur a résoudre la situation rapidement.
C’est au cours d’exercices dans les eaux froides autour du Pôle Nord que les soviétiques ont récupéré un étrange spécimen conservé dans la glace. Ce n’est pas l’alien de The Thing, mais ce n’est pas non plus un mammouth comme ils le pensaient. Il s’agit d’un Ice Warrior, un guerrier martien vieux de 5000 ans qui s’est retrouvé prisonnier suite à une bataille il y a bien longtemps. Désormais libre, il s’attaque inévitablement à l’équipage (ou c’est peut-être celui-ci qui s’est montré d’abord agressif, comme semble le souligner le scénario, mais cela n’est jamais clairement montré) et déclare donc la guerre à la race humaine. Réalisant les conséquences que pourrait engendrer la Guerre Froide, il prévoit de lancer un missile pour mettre le feu aux poudres…
Le Docteur et Clara arrivent par accident, en fait en route pour Las Vegas, et se retrouvent immédiatement arrêtés par les soldats. Bien heureusement la situation fait que la poignée d’hommes restant à bord doit désormais compter sur le Docteur pour s’en sortir.

 

 

A vrai dire, non seulement l’intrigue est un peu simple mais chaque situation qui en découle a déjà été faite, en mieux, auparavant et on peut presque faire une liste des choses prévisibles qui vont arriver: le TARDIS disparaît, afin de ne pas permettre au Docteur de simplement évacuer tout le monde, un traitre de service tente de former une alliance avec le martien pour gagner la Guerre Froide, la jeune Clara parvient à attendrir le monstre par son innocence et le final livre un Deus Ex Machina qui emballe tout ça avec une facilité déconcertante.
On y retrouve pêle-mêle différents éléments maintes fois utilisés, que ce soit le scientifique loufoque (Victory of the Daleks), l’alien qui décide de sauver les humains au dernier moment (Smith and Jones), les rapports entre le Docteur et un soldat extraterrestre (a peu près tous les épisodes mettant en scène les Sontarans), etc. Enfin difficile de ne pas simplement penser à Dalek, lorsque Clara tente de convaincre le Ice Warrior de ne tuer personne. Et comme si cela ne suffisait pas, aucun personnage ne semble vraiment servir à quoique ce soit. L’équipage est forcément incompétent, réagissant avec violence même lorsqu’on leur explique pourquoi il ne le faut pas, le savant ne sert qu’à évoquer Duran Duran au détour d’un dialogue et le capitaine du sous-marin traverse l’épisode en spectateur. Triste.
Encore plus décevant de voir des acteurs de la trempe de David Warner et Liam Cunningham être totalement gâchés ! Rien que leur présence à tous les deux, au sein d’un même épisode d’une série aussi prestigieuse, aurait dû être un mini évènement en soit. Hélas ils n’ont rien à faire et ne sont jamais utilisés d’une façon ou d’une autre. Il aurait été plus judicieux de prendre des acteurs moins grands pour des rôles si minuscules, et leur offrir quelque chose de plus intéressant dans d’autres épisodes !

 

 

Parmi les (rares) choses a évoquer, notons un Docteur en lunettes de soleil “mouche” et ce jolie plan de soucoupe volante survolant la banquise. Reste aussi un vieil ennemi issu des épisodes dit “classiques”, avec son armure au design rétro des plus appréciables. Mais du coup, la forme véritable de l’Ice Warrior, sorte de gros reptile en CGI, tranche un peu trop et aurait mérité un maquillage à l’ancienne… Un peu comme les Silurians dans le diptyque Hungry Earth / Cold Blood.

 

 

C’est une reprise en douceur pour Doctor Who et il me tarde que la série se réveil un peu pour nous offrir un peu plus de magie. Le prochain épisode, ayant pour thème une maison hanté, va probablement avancer lentement encore une fois (pour le simple fait que le facteur “peur” ne fonctionne pas vraiment sur moi) mais promet déjà d’être un peu plus original.

 

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