Brûle, Sorcière, Brûle (Burn, Witch, Burn, 1962)

 

BRÛLE, SORCIERE, BRÛLE

Burn, Witch, Burn

(Royaume-Unis, 1962)

 

 

Réalisation: Sidney Hayers
Scénario: George Baxt d’après Conjure Wive de Fritz Leiber, Richard Matheson, Charles Beaumont
Musique: William Alwyn
Avec: Peter Wyngarde, Janet Blair, Margaret Johnston

 

 

Norman Taylor, professeur brillant et cartésien, est marié et promis à un bel avenir, attisant les jalousies dans son école de médecine. Suite à la découverte de plusieurs porte-bonheurs chez lui, il interroge sa femme Tansy qui lui avoue pratiquer la sorcellerie pour le protéger. Furieux, Norman brûle tous les gris-gris. Quelques temps plus tard, il manque d’être écrasé par un camion…

 

 

Ce film est une coproduction européenne de la firme américaine AIP. Il bénéficie d’une belle réputation aux États-Unis. La réussite est dû aux scénaristes, dont le grand Richard Matheson. Ce qu’on peut dire, c’est que le film a du mal à démarrer. Pourtant c’est dans cette première partie qu’intervient un grand nombre de faits qui auront de l’importance plus tard. L’histoire devient prenante lorsque Norman brûle les gris-gris, et dès lors il n’aura de cesse d’accumuler les malheurs (il n’y a presque aucun temps mort). A ce moment, tout s’enchaine à une vitesse folle et le suspense monte rapidement.
Le scénario est très bon et le jeu de Peter Wyngarde excellent (surtout lorsque son personnage est dépassé par les évènements). On est prit au jeu de croire ou non à la sorcellerie, car beaucoup d’évènements peuvent être de cause surnaturelle et trouver également une explication logique (comme de simples coïncidences, des accidents…). Cela entrainera un gag bien trouvé: au début du film Norman fait un cours sur les croyances et inscrit au tableau “I do not believe” (je ne crois pas) en soulignant le mot “not”. Vers la fin, alors qu’il est agressé et trouve refuge dans sa classe, l’apparition de l’inscription devient alors ironique car Normal ne sait plus où il en est. Il s’adosse à son tableau et s’évanouit. Lorsqu’il se relève, on peut voir qu’il a effacé le “not” de la phrase, qui devient alors “I do believe” (je crois)… Quant à la fin, elle s’inscrit parfaitement dans la logique du film, laissant toujours planer le doute sur l’existence, ou non, du surnaturel.
Night of the Eagle était projeté dans les drive-in américains avec un prologue spécifique. Paul Frees, présentateur très populaire aux USA, présentait le film en déclamant des incantations magiques (ce n’est pas la première fois que les américains s’approprient un film étranger et rajoutent des scènes. Voir leur massacre du tout premier Godzilla de Inoshiro Honda). A noter que Wyngarde fut nominé pour la Meilleure Présentation Dramatique à l’Hugo Award en 1963 avec ce film.

 

 

LA SCÈNE: La fin de la poursuite endiablée de Norman pour retrouver sa femme, dans le cimetière. Voyant qu’il n’a plus le temps pour la sauver, il s’en remet un court instant à la sorcellerie (alors qu’il n’y croit pas). Le suspense est à son paroxysme et les décors sont magnifique avec un gothique à la Hammer renforcé par un classieux noir et blanc.

 

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