Éléments Steam dans Le Fantôme de l’Opéra (1998)

Cet article a été écrit pour le forum Steampunk.fr

 

Bien qu’existant depuis des années, le mouvement Steampunk n’en est encore qu’à ses balbutiements dans la reconnaissance publique, et même si cela va en s’améliorant avec le temps nous sommes encore loin de l’époque où n’importe quel quidam pourra reconnaître et nommer ce genre au premier coup d’œil. De ce fait, très peu d’œuvres purement Steampunk existent à ce jour. Certes, la littérature et les jeux vidéos sont des domaines plutôt producteurs et le cinéma fait de plus en plus appel à sa superbe imagerie (citons Sucker Punch pour le plus récent), mais le Steampunk reste encore coincé dans une période charnière.

C’est pourquoi j’ai eu envie de recenser non pas les œuvres Steampunk, mais plutôt les éléments qui peuvent s’en réclamer, à travers divers média comme le cinéma ou la BD. Une sorte de petit catalogue qui permettra de (re)découvrir pas mal de machineries et de mécanismes s’intégrant parfaitement au style que nous admirons tant et de les accueillir une bonne fois pour toute dans cet univers. La polémique sera peut-être de mise, qui sait, mais le but étant d’être constructif, autant se tromper en essayant !

Amies Steameuses, amis Steameurs (et ami barbarisme), je déclare ouvert ce premier épisode de…

 

ÉLÉMENTS STEAMPUNK DANS…

Le Fantôme de l’Opéra

(version 1998)

 

Parlons brièvement de cette adaptation du roman de Gaston Leroux. Elle a été réalisée par l’ancien maître de l’Horreur Dario Argento, autrefois connu pour ses films magistraux et sulfureux (Suspiria, Les Frissons de l’Angoisse…) mais qui alors connaît une incroyable baisse de talent qu’il ne retrouvera jamais. Sa version du Fantôme de l’Opéra va décevoir tout le monde en raison de choix scénaristiques douteux et d’une mise en scène aberrante. La liste est longue mais parmi d’autres choses on peut citer des rats intelligent, un Fantôme doté de pouvoirs psychique et… ça.

 

 

Une machine à tuer les rats motorisée, conçue pour éliminer la vermine grouillant juste sous l’opéra. La chose n’a aucun rapport avec l’intrigue, apparaît pour une séquence pratiquement inutile et se fait détruire aussitôt après ! Qu’a t-il bien pu se passer dans l’esprit du cinéaste italien ?

 

 

Cette petite voiture dont le secret de fabrication ne nous sera jamais révélé n’est même pas le fruit d’un grand esprit. Il s’agit de l’invention d’un dératiseur vivant dans la crasse (nous sommes en 1877), qu’il conçoit dans son petit atelier de fortune ! Propulsée par un moteur à hélice et doté de phares permettant d’éclairer les souterrains obscures, cet engin à deux places (un conducteur et un opérateur) possède tout un tas de gadgets mortels pour effectuer sa tâche. Ça et un bouchon de radiateur en forme d’angelot ridicule.

 

 

De petites balayettes rotatives disposées à l’avant permettent de brouiller la vue des rats et, grâce à la force centrifuge, de les propulser sur les côtés du véhicule. A partir de là plusieurs modes d’extermination se mettent en place, certains manuels, d’autres automatiques. La plus efficace est bien entendue celle qui à laisser les lames rotatives faire tout le boulot. Ces hélices aux formes particulièrement soignées découpent les nuisibles en rondelles en un instant, ce qui en fait l’outil le plus fiable de toute la panoplie.

 

 

Les aspirateurs présents sur les côtés de la voiture vont quant à eux récupérer le surplus de rats pour les emporter vers deux directions différentes. La première est un container broyeur, pouvant visiblement contenir plusieurs spécimens qui seront déchiquetés. Le détail glauque c’est que ces mixeurs, installés sur les côtés du véhicule, sont transparents…

 

 

Un chemin alternatif projette les rats directement vers l’opérateur, les propulsant vers une ouverture où celui-ci peut alors les récupérer manuellement et, comme nous le voyons dans le film, les fourrer dans un sac et leur taper dessus avec un marteau. Quand on aime ce métier j’imagine que ça doit être amusant.

 

 

Donc voilà pour cette curiosité (un brin macabre, je vous l’accorde) qui va connaître un bien triste sort puisque son conducteur, dès la première sortie, va être incapable de gérer sa vitesse. Au premier obstacle, un mauvais coup de frein à main va faire basculer le véhicule qui finira sa course contre des rochers. Car oui, dans ce Fantôme de l’Opéra, les catacombes sont de véritables grottes.

 

 

 

J’espère que ce premier épisode aura éveillé votre intérêt et vous aura donné envie de prolonger l’expérience à travers d’autres œuvres. N’hésitez pas à me faire part de vos réactions, positive ou autre, que je sache s’il me faut trouver matière à un second numéro !

 

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