The Agencies #7 (2005)

 

The Agencies est peut-être le plus célèbre des webcomics basés sur le fétiche des chatouilles. Disponible uniquement au format PDF en commande sur site web, il comporte actuellement plus d’une dizaine de numéros ainsi qu’un spin-off, ce qui est plutôt énorme pour ce genre de produit. Une production qui est bien heureusement aidée par le soutien de sites/forums spécialisés comme Tickle Media Forum ou The Tickle Theater. Débuté en 2002, la série se focalise sur les déboires de jeunes et belles espionnes travaillant pour le compte d’une Agence. Dotées de super pouvoirs, elles sont cependant toutes très chatouilleuses et se retrouvent donc fréquemment dans des situations délicates, versions détournées des classiques du thriller d’espionnage à la James Bond. Après six premiers numéros narrant des histoires individuelles, avec un dessinateur différent a chaque fois, ce septième volume signe un changement de direction avec un fil rouge régulier. The Agencies #7 est ainsi le premier tome d’une histoire à suivre, publié en 2005 et toujours en cours à ce jour. Doté d’un graphisme bien plus travaillé que les précédents, il est probablement le numéro le plus indiqué pour commencer la série, ou tout simplement se faire un aperçu du genre fétichiste auquel il appartient.

 

THE AGENCIES #7

THE BREAKING BEFORE THE WORLD

(2005)

 

 

L’histoire commence lorsque Lindsay, alias Agent Mirth, contemple la ville du haut d’un immeuble. Monologuant intérieurement sous une pluie battante à la manière d’un Sin City, la jeune femme est témoin d’un appel à l’aide et se précipite au secours d’une femme agressée par quelques voyous.

 

 

Lindsay parvient sans aucun mal à se débarrasser de ses adversaires à l’aide de son katana, mais il s’avère bien vite que tout ceci n’était qu’un piège organisé pour la capturer.

 

 

La “victime” se présente comme étant sa sœur, malgré que Lindsay ne se connaisse aucune famille, et se montre insensible à ses pouvoirs spéciaux. Des pouvoirs se traduisant par un halo entourant une personne afin de la chatouiller jusqu’à l’incapaciter.

 

 

 

 

L’inconnue, appelée Karma, retourne ce talent contre Lindsay qui ne parvient plus à se contrôler. Chatouillée jusqu’à s’évanouir, elle est alors enlevée…

 

 

De brefs souvenirs reviennent à la jeune femme juste avant son réveil. Un aperçu d’une vie antérieure à sa condition actuelle, alors moins triste et solitaire.

 

 

Lindsay revient ensuite a elle et se retrouve entravée sur une table, sans défenses, face à Karma qui expose alors son plan diabolique: faire d’elle son esclave.

 

 

Bien entendu Lindsay refuse, mais c’est sans compter sur la méthode très particulière de sa geôlière qui compte bien passer la nuit entière à la briser.

 

 

Ses complices Jen et Loïs sont alors convoquées pour mettre à profit leur entraînement tout particulier à chatouiller les pieds. Terriblement sensible, la pauvre prisonnière éclate de rire tandis que Karma l’abandonne à cette torture.

 

 

 

Incapable d’endurer ces tourments, Lindsay est à la merci des sadiques spécialistes qui vont l’amener au bord de l’évanouissement, encore une fois.

 

 

C’est dans cet état second que de nouveaux souvenirs reviennent à l’agent secret. Son entraînement, ses moments de détentes, et bien sûr sa peur de se faire toucher les pieds…

 

 

 

Nous la retrouvons dans un cachot lorsque Karma vient lui rendre visite. Craignant une nouvelle séance, la pauvre Lindsay supplie sa “sœur” de l’épargner mais celle-ci a d’autres projets. Plutôt que de profiter de la situation, elle a quelque chose d’autre en tête…

 

 

L’intrigue se développe avec quelques autres souvenirs de l’Agent Mirth qui, étrangement, semble maintenant se souvenir de Karma ainsi que de son touché sur ses pieds.

 

 

Lindsay se retrouve après cela prisonnière dans The Vest. Qu’est-ce au juste ? Une veste ? Non, même si ce terme pourrait être le nom de code de l’espèce harnachement dans lequel notre petite espionne se retrouve ficelée. Cependant ce mot possède une autre définition:

 

v. vest·ed, vest·ing, vests

v.tr.
1. To place (authority, property, or rights, for example) in the control of a person or group, especially to give someone an immediate right to present or future possession or enjoyment of (an estate, for example). Used with in: vested his estate in his daughter.

 

Comprendre donc, le placement de la jeune femme sous le contrôle d’une personne ou d’un groupe afin de lui donner le droit immédiat au ressentiment d’un état émotionnel / psychologique. Une description que l’on peut sans aucun mal associer au ressentit physique et mental de la torture par les chatouilles.

 

 

Lindsay, terrifiée, apprend justement que ce système a déjà été employé pour briser plusieurs autres filles avant elle, et qu’il va être utilisé à son encontre.

 

 

Les pieds et le haut du corps complètement vulnérable, l’Agent est ainsi totalement exposées aux assauts de Karma. Celle-ci ne perd pas son temps en palabres et attaque directement le joli ventre de sa victime. Suppliante, l’espionne est mise à l’épreuve un temps mais nous découvrons alors qu’il ne s’agissait que d’un simple exercice visant à vérifier ses fonctions vitales et paramétrer la machine sur laquelle elle se trouve.

 

 

Nous apprenons en plus que Karma est dotée de pouvoirs mentaux. Profitant de l’état de vulnérabilité de sa cible, incapable de lutter puisque hystérique et en larmes, elle commence alors s’introduire dans son esprit. De nouveaux souvenirs parviennent à Lindsay qui réalise que non seulement elle connaît effectivement Karma, mais que celle-ci semble avoir toujours été là pour elle auparavant.

 

 

Elle doit avoir bien changée car c’est avec un sadisme non dissimulé qu’elle met en place la dernière phase de son stratagème. Après lui avoir expliquer que son équipe a repérée les zones les plus sensibles de son corps, à savoir ses pieds et sous ses bras, elle connecte alors la fameuse machine. Celle-ci fonctionne sur le même principe que les pouvoirs de Lindsay: elle est dotée de petits émetteurs à impulsions qui déclenchent de miniatures vagues de vibrations. Un système qui chatouille le corps à un point apparemment extrême puisque la sensation est supposément intolérable.

 

 

 

Sans prêter la moindre attentions aux supplications de sa captive, Karma fait fonctionner l’appareil à son niveau 1, testant chacun des émetteurs en même temps. La pauvre espionne est ainsi submergées par la sensation qui se matérialise aux aisselles, sur son ventre et sous ses pieds. Sa réaction est immédiate et elle demande grâce.

 

 

Karma accepte dans l’unique but de soumettre sa captive, relançant la torture immédiatement et prenant ses aises pour observer sa futur esclave endurer ces souffrances. Nous apprenons ensuite que la “plaque” placée sur la poitrine de Lindsay n’est pas qu’un gimmick du dessinateur afin de camoufler les seins de son héroïne. Il s’agit en fait d’un support à émetteurs et, dans son enthousiasme pervers, Karma le fait activer au niveau 3.

 

 

L’intensité est telle que l’équipe de recherche doute subitement des capacités d’endurance de leur cobaye. Mais l’antagoniste ne veut rien entendre et leur ordonne de lui obéir, désirant savoir a quel point l’Agent Mirth est résistante.

 

 

Exaltée, elle regarde la scène tout en se réjouissant a quel point Lindsay est désormais si sensible et si chatouilleuse, alors qu’elle impressionnait tout le monde par ses pouvoirs autrefois.

 

 

 

Ravie d’avoir enfin remis la main sur la jeune femme, Karma est plus que jamais décidée à devenir sa maîtresse et s’introduit dans son esprit pour lui apparaître comme une déesse à vénérer. Complètement hystérique, Lindsay s’agenouille spirituellement.

 

 

 

Karma ordonne alors de pousser la machine au niveau 10 mais le technicien refuse, pensant que cela risquerait de tuer leur cobaye. Malgré tout, il est contraint d’activer l’appareil et sa victime est submergée par les vibrations.

 

 

Cependant son pouvoir se manifeste subitement, à la grande surprise de Karma qui pensait avoir le dessus sur elle. Elle désintègre ses entraves et parvient à se libérer, se retrouvant étrangement couverte d’une serviette au lieu d’être nue.

 

 

Toute puissante, Lindsay s’approche maintenant de Karma qui ne fait plus la maligne. Apeurée, elle lui demande de se calmer et, contre toute attente… l’espionne va lui obéir !

 

 

Répondant qu’elle ne connaît pas le nom de Lindsay, elle s’agenouille face à sa tortionnaire en déclarant qu’elle est désormais The Tickler (celle qui chatouille) et qu’elle est là pour servir sa maîtresse. Le récit se termine ainsi, sur l’enlacement des deux sœurs. Le plan de Karma a fonctionné et elle compte désormais se venger des traîtres de l’Agence pour laquelle travaillait l’ex-Agent Mirth…

 

 

 

CONCLUSION

Vingt pages de comic book, c’est très peu. Et c’est fort dommage puisque graphiquement parlant, The Agencies #7 tient très bien la route au point d’être relativement comparable avec ce qui peut se faire dans le commerce. Les dessins sont impeccables et traduisent bien l’atmosphère érotiques des chatouilles grâce aux jolis corps des jeunes femmes. Le découpage est lisible et le tout se lit en un rien de temps. Hélas cela va bien trop vite. On vient à bout du récit en quelques instants et on aurait aimé voir Lindsay subir un peu plus de tourments. De même, cacher sa poitrine peut paraître étrange puisque la nudité aurait parfaitement eu sa place ici. Toutefois ce numéro reste effectivement parfait pour se lancer dans l’aventure. Peu importe les regrets ci-dessus, la BD remplit son contrat. La seule chose c’est: est-ce que cela vaut tout de même vraiment les 12,95$ (10 euros) qu’en demande le site ? Non, probablement pas, et c’est bien dommage de ne pas pouvoir se procurer ce genre de petit plaisir coupable pour une somme plus accessible…

Dessins et encrages: J. Giangiacomo
Coloration: M. Ribero
Scénario et réalisation: Oblesklk

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